samedi, février 18, 2006

Falardeau le réactionnaire, encore et toujours...

Pierre Falardeau, le «Grand Homme» de la frange la plus fanatique et intolérante du mouvement indépendantiste, vient de récidiver avec sa démence réactionnaire bien typique. Il est vrai qu'on ne se surprend plus au Québec des sorties haineuses et délirantes de ce gesticulateur grotesque de «2 par 4» et de «chainsaw» (avec lesquelles il a déjà menacé les «infidèles» à la «Cause», c'est-à-dire les fédéralistes et quiconque n'est pas un fanatique aussi dément que lui).

Le «Grand Homme» est de plus en plus connu pour donner dans l'auto-admiration. Par exemple, il aime bien se qualifier lui-même d'«intellectuel» (dans son cas, les guillemets sont plus qu'appropriés!). Comme ça, il se pare d'une étiquette qui le conforte dans son auto-illusion qu'il dirait des choses intelligentes. Il est vrai que le «Grand Homme» a son troupeau de disciples et de dévots qui le vénèrent béatement, alors ça l'aide à croire que tout ce qui sort de son cerveau de fumiste réactionnaire est Vérité d'Évangile. Les fanatiques sont tous comme cela: ils se croient, voyez-vous.

Un exemple qui démontre jusqu'à quel point il se croit, notre «Grand Homme» Falardeau: vous vous souvenez de son apparition à «Tout le Monde en Parle», en octobre dernier? Lorsque Guy-A. Lepage lui a demandé pourquoi il avait accepté le prix de $20 000 de la Fondation Molson tout en crachant sur la famille Molson, le «Grand Homme» s'est justifié niaiseusement comme lui seul sait le faire: «Ben, faut ben que je fasse vivre mes enfants!!!». Pitoyable. C'est comme ça que le «Grand Homme» se montre un maître dans l'art de se donner des airs de bonne conscience tout en se prostituant pour de l'argent. Agir en pute tout en s'efforçant de se donner les airs effarouchés d'une Sainte Nitouche qui n'en est pas moins ravie de prendre l'argent: ça, c'est du vrai Falardeau à l'état pur. Mais le problème pour lui, c'est que ça ne marche pas totalement, sauf pour les disciples du «Grand Homme» qui ne demandent qu'à le vénérer comme les aveugles qu'ils sont; mais beaucoup de gens (et pas seulement des fédéralistes) ont alors bien compris son petit jeu, et ils ont jugé le «Grand Homme» à la hauteur de ce qu'il vaut réellement: pas grand chose.

Le journal Le Québécois, qui regroupe une petite clique faite des plus zélés et fanatisés parmi les dévots du «Grand Homme», vient de publier un petit livre, que je me suis fait un devoir d'acheter cette semaine, et qui a pour titre: «Manifeste lucide pour la fin de l'hégémonie fédéraliste sur l'information», et dont le titre aurait tout aussi bien pu être: «Manifeste paranoïaque pour purger la scène publique québécoise de tous les Infidèles». Évidemment, ses disciples ont profité de l'occasion pour donner une autre tribune à leur Guide et «Grand Homme» Falardeau. Celui-ci ne s'en est donc pas privé, mais cependant ce fut, je dois dire, pour notre plus grand plaisir, tellement le «Grand Homme» y dévoile toute son ineptie et sa nullité rageuses.

D'abord, on retrouve dans le chapitre écrit par cet «intellectuel» autoproclamé qu'est notre «Grand Homme» un amoncellement d'expressions qui, en effet, rappellent les plus hauts sommets de la pensée, au point toutefois où on se demande si le «Grand Intellectuel» ne sombre pas dans la projection psychologique: «attardés mentaux», «débiles légers», «trisomiques à batteries», «deux-de-pique dégénérés», tous des termes qui d'ailleurs nous rappellent le langage réactionnaire d'un certain Goebbels, à une époque où celui-ci pourfendait les ennemis du nazisme en Allemagne. Mais, il y a encore mieux, car la profondeur de l'intellect de notre «Grand Homme» se manifeste également par l'emploi de termes scatologiques, tels «le va-vite» et les «hémorroïdes saignantes», scatologie dont le «Grand Homme» est particulièrement friand depuis quelques temps, tel qu'on l'a vu entre autres dans son dernier film. J'imagine que ça l'aide à se sentir comme étant un esprit bien supérieur à celui des «Infidèles» fédéralistes que toute son existence est vouée à anéantir (d'où sans doute le fait que le «Grand Homme» ne se fatiguera jamais assez d'ériger en modèles à suivre ceux qui ont étranglé Pierre Laporte en 1970).

Le «Grand Homme» sait aussi faire preuve d'un grand esprit d'originalité. Il a donc nommé son chapitre: «Star Académie». Apparemment, l'Imam Falardeau a emprunté ce titre pour désigner les «Infidèles» fédéralistes à qui il consacre cette nouvelle «Fatwa» qu'est son chapitre de ce livre: «Eux y sont quétaines, pas nous autres», voilà la quintessence de la Pensée Falardienne. «Mon père est meilleur que le tien», en quelque sorte... C'est fort, vraiment très fort. Y m'en coupe le sifflet, le Falardeau...

Mais aussi, je vous disais qu'il s'admire, notre «Grand Homme» Falardeau. En effet, il n'y a dans tout l'espace littéraire, culturel et politique québécois que lui, et lui seul, pour se référer à tout bout de champ à son personnage d'Elvis Gratton. Même au Festival «Juste Pour Rire» on ne le mentionne jamais! Donc, bien entendu, le «Grand Homme» de mentionner dans son chapitre un «étalage de mongoleries grattoniennes», encore une fois (Ô surprise!) pour désigner les positions de ceux qui pensent autrement que lui. «Gratton par ci, Gratton par là, Gratton comme ci, comme ci, comme ça...»: le «Grand Homme», il en voit vraiment partout des Elvis Gratton. C'est au point où on commence à s'inquiéter pour son équilibre mental, le narcissisme étant une porte pouvant ouvrir vers la démence.

Puis le «Grand Homme» y aller d'une série d'insultes grotesques, autre manifestation de son esprit de «Grand Intellectuel», contre les gens qui envoient des lettres aux lecteurs à La Presse: «déficients mentaux», «crétins libéraux», «abrutis de droite» et, injure suprême aux yeux de l'Imam Falardeau: «canadiens d'expression francophone», comme quoi les «fédéralistes à consanguinité douteuse» qu'il dépeint entachent à ses yeux la Pureté Immaculée de cette Glorieuse Nation dont il se fait le Guide Spirituel et l'«Émancipateur» autoproclamé (c'est fou combien il s'autoproclame, ce gars-là!).

Bon, il est vrai que La Presse publie un lot important de lettres envoyées par des indépendantistes, et même Louise Beaudoin, la passionaria de l'Indépendance, a sa chronique régulière dans ce journal! Sans parler du fait que, souvent, Jacques Parizeau lui-même choisit La Presse pour publier ses textes d'opinion. Mais il est vrai aussi que le Guide et Imam Falardeau, s'il veut maintenir son emprise mentale sur sa bande de disciples et de dévots, doit se sentir bien obligé de faire semblant d'être lui aussi sourd et aveugle. Donc, le «Grand Homme» Falardeau s'acharne uniquement contre les autres, les fédéralistes et les collaborateurs anglophones de La Presse, ceux-ci étant d'ailleurs insultés grossièrement en tant qu'anglophones («bloke de service», écrit-il), la grossièreté étant d'ailleurs le style de prédilection de notre «Grand Intellectuel». «Le Mal, c'est eux, et seulement eux, tandis que le Bien et la Pureté, c'est Nous et seulement Nous, les indépendantistes»: voilà une autre devise falardienne, bien à l'image du fanatisme du «Grand Homme». Ceux qui, de nos jours, offrent un million à quiconque tuera un certain caricaturiste danois sont épris du même genre de mentalité.

Comme tout bon Guide Spirituel, le «Grand Homme» se doit de désigner un «Grand Satan». Dans son écrit, il s'agit, vous l'aurez deviné, de Power Corporation, qu'il présente comme l'instigatrice du «Grand Complot» dont les chroniqueurs de La Presse seraient, aux yeux du «Grand Homme», les vulgaires mercenaires. C'est drôle, je lisais justement cette semaine un nouveau livre de Pierre-André Taguieff, «La foire aux Illuminés», consacré aux liens entre l'ésotérisme, les théories du complot et l'extrémisme (Éditions Mille et une Nuits). Dommage que le livre d'où je sors toute cette prose falardienne ne soit pas sorti plus tôt, car Taguieff aurait pu le citer en exemple...

Ensuite, figurez-vous donc que le «Grand Homme» Falardeau me dédie une attaque à moi tout seul! Oui, moi, le petit Laprès qui ai de la misère à peser 125 lbs, et moi qui suis tellement «puissant» et riche à force d'être un «vendu» que j'en finis mes mois avec même pas $50 dans son compte de banque! (Mais faites-vous en pas pour moi, j'ai pour ambition dans la vie de ne pas mourir riche, et croyez-moi, je suis bien parti pour ça!).

Je commence à peine, depuis quelques mois, à publier dans la rubrique «Québec Grand Angle» de La Presse, mais voilà-t-y pas que c'en est déjà trop pour le «Grand Homme». Puisque l'Imam Falardeau ne peut pas tolérer la moindre expression d'hérésie, il se devait donc de lancer sans tarder sa Fatwa contre ma petite personne. Après donc à peine 2 articles de ma part au moment où il a écrit sa prose, l'Imam Falardeau a donc sorti son sabre pour couper la tête d'un nouvel «Infidèle» qui a osé publier ce qu'il pense du fanatisme et de l'intolérance à la sauce Falardeau. Probablement une autre manifestation de son grand amour pour la liberté, quoique il est vrai que celle-ci, à ses yeux de fanatique, est intolérable lorsque quelqu'un ose penser d'une manière différente de la sienne.

Le «Grand Homme» débute sa charge ainsi, y allant de sa plume savante:

«Pour travailler à la Presse, on dirait qu'il faut absolument écrire comme un pied et surtout penser comme un pied. Penser avec ses deux pieds vous assure une place au sommet de l'échelle (pas gentil pour Louise Beaudoin, en passant, ainsi que pour les autres indépendantistes qui publient dans La Presse). Ainsi, on a recruté récemment à La Presse un Monsieur Laprès, sans jeu de mots. Pour l'instant, il préside un quelconque institut de quelque chose (c'est fou ce qu'on préside comme institut dans ce milieu).»

Bon! Ça commence mal pour moi, faut bien dire. Le «Grand Homme» me traite de «pied». Y est don' pas fin, pis y me fait don' de la grosse pe-peine, le Falardeau! J'en ai braillé sur mon lit toute la soirée... Se faire traiter de pied par un si grand «Intellectuel», ça fait don' un gros bobo à l'égo... Snif, snif... Aussi, le «Grand Homme» a décidé que je présidais un institut quelconque. Sauf que le problème, c'est que je ne préside rien dans ma vie, et puis il n'y a pas d'institut du tout. Mais le «Grand Homme» Falardeau, lui, il est comme un Dieu, y sait tout, y connaît tout. Il est très fort. Vraiment très fort. J'en suis tout confondu. Mais je peux quand même lui faire un gros pied de nez...

Aussi, le «Grand Homme» semble se formaliser du nombre d'«instituts» fédéralistes, qui en réalité se révèlent très peu nombreux. Mais comme il dit parce que lui il sait tout, «c'est fou ce qu'on préside comme instituts dans ces milieux-là!». Évidemment, notre «Grand Homme» fait peu de cas du nombre absolument phénoménal d'«instituts» et organismes indépendantistes de toutes sortes; ça commence par le Conseil pour la souveraineté, les Intellectuels pour la Souveraineté (dont le «Grand Homme» est sûrement l'un des plus grands porte-parole), la SSJB, le MNQ, et j'en passe, il y en a des centaines de ces groupes et «instituts» indépendantistes qu'on peut trouver juste en surfant sur l'Internet, du genre «Musiciens Souverainistes de l'Outaouais» ou «Fédération indépendantiste des tricoteuses de St-Clinclin-des-Cochons-qui-Toussent»... Donc, c'est fou ce qu'on préside comme instituts dans ces milieux-là aussi...

Et le «Grand Homme» de continuer: «Autrefois, il (Laprès) écrivait, paraît-il, des discours pour un quelconque ministre à Ottawa. On pouvait difficilement descendre plus bas. Le fond du baril, quoi! Le candidat idéal pour chroniquer en toute quiétude entre Mario Roy et André Pratte. Je me suis même laissé dire, mais cela sous toutes réserves, que Laprès avait été de gauche dans sa jeunesse, ce qui ne gâte rien dans ce métier. Comme quoi, au pays d'Elvis Gratton, la gauche mène à tout, surtout à la droite la plus pure et la plus dure. Attention à Mère Térésa David que La Presse va mettre de l'avant en long, en large et en travers. À qui profite le crime?».

Nous voilà bel et bien entrés au coeurs du délire paranoïaque falardien (car après tout, le «génie» est proche de la folie). Je vous disais qu'y sait tout, le «Grand Homme». Donc, j'aurais été un «speech writer» à Ottawa. Une chance que je l'apprends aujourd'hui, car je ne m'en étais vraiment pas rendu compte dans le temps. Je devais être schizo, quoi. Merci «Grand Homme» de me dire ce qu'était ma job dans ce temps-là. Puis le «Grand Homme» parle de ma jeunesse (je suis pas encore rendu vieux, heureusement, quoique mon coloc me nargue souvent là-dessus...). Ben oui, j'étais de gauche dans le temps, et je le suis encore aujourd'hui. Mais le «Grand Homme», lui, il sait c'est quoi la gauche et la droite. Comme il se prend pour le «Grand Guide» de tout et de rien, il s'arroge le monopole de la définition des termes.

Évidemment, notre «Grand Homme» ne se pense pas de droite, lui, car ça sonnerait mal dans les milieux indépendantistes, qui se prétendent de gauche. En fait pourtant, les positions politiques du «Grand Homme» Falardeau sont fondées sur la haine, l'intolérance, l'ethnicisme le plus grotesque, l'anti-démocratisme, toutes de belles caractéristiques d'une pensée liberticide et essentiellement réactionnaire, donc d'extrême-droite. Une extrême-droite pas mal teintée de brun, en passant. Goebbels lui-même se pâmerait d'admiration devant ce monument de haine viscérale qu'est la prose falardienne. Faites une petite comparaison, et vous verrez que je n'exagère pas du tout.

Mais au Québec, notre réactionnaire «National» (parce qu'y paraît que tout doit être «National» au Québec) se fait passer, habilement il faut l'admettre, pour un «Émancipateur», un «Esprit Libre» parce qu'«il dit ce qu'il pense». Même si ce qu'il pense, c'est le mépris de la démocratie et du droit des autres à avoir leurs propres opinions et à différer de lui, et aussi l'intolérance la plus abjecte. Mais il le dit, ce qu'il pense, donc il faut bien l'admirer, béatement comme des moutons qui suivent leur «Berger». Parce que les moutons, eux, ils ont pas besoin de dire ce qu'ils pensent, puisque le «Grand Homme» Falardeau, lui, il le fait. À leur place, bien sûr. C'est moins compliqué comme ça, parce que penser par soi-même, c'est bien trop dur pour ceux qui têtent aux pis de la démagogie haineuse falardienne. Mais ces moutons-là oublient que d'autres crétins réactionnaires comme Pat Buchanan aux USA, ou ceux qui ces temps-ci appellent à tuer les caricaturistes danois, eux aussi, «y disent ce qu'ils pensent». Ils n'en sont pas moins crétins pour autant...

«Au pays d'Elvis Gratton», qu'y dit, notre «Grand Homme». Encore une fois. Je vous le disais, le «Grand Homme», il la voit voit partout, sa créature, et il est tellement convaincu de sa propre génialité qu'il se réfère frénétiquement au personnage qu'il a inventé. On peut parier qu'il se pense ben bon et ben fort, qu'il est ben fier de son propre génie, dès qu'il couche le mot «Gratton» sur un bout de papier. Mais faut le comprendre, après tout: son imagination n'a pas besoin de déborder bien au-delà de son cerveau si sublime. Faut le comprendre donc, vu qu'il est tellement fort, le «Grand Homme». C'est donc normal qu'il puisse pas voir plus large que le bout de son nez. Il n'en a pas besoin, au fond. Quand on est un «Grand Homme», puis qu'on le sait, puis qu'on nous le dit, on se suffit à soi-même, et on n'a plus juste qu'à se citer soi-même.

Ensuite, place à nouveau au délire paranoïaque de notre «Grand Homme». Françoise David et son mouvement de gauche, c'est Power Corporation qu'il l'aurait inventé, et toute la machine de presse du groupe Gesca serait consacrée à faire la promotion des thèses de gauche. Parce que, «À qui profite le crime?», comme le dit si bien notre très paranoïaque «Grand Homme», puisque son omniscience le fait savoir que tout cela, c'est un «grand complot» des «fédérats». C'est sûrement pourquoi, la semaine passée, Alain Dubuc, autre incarnation du Mal selon l'Imam Falardeau, a descendu durement dans La Presse le nouveau parti de gauche fondé par Mme David.

Et l'autre message que livre le «Grand Homme», c'est que vous avez beau être indépendantiste comme Françoise David, si vous osez commettre l'hérésie de dire les choses à votre façon à vous, ou encore de partir de perspectives différentes que celles du nationalisme haineux professé par l'Imam Falardeau, celui-ci se mettra sans tarder à lancer contre vous sa Fatwa, et vous serez alors ridiculisé publiquement («Mère Térésa David», donc une nounoune épaisse et bien naïve, adepte d'un «humanitarisme larmoyant» selon les termes de Falardeau qui, il est vrai, est un fier promoteur de la haine déshumanisante). Ce qui est la manière moderne, pour les tenants du «nationalisme ouvert et inclusif» à la sauce inquisitrice du «Grand Homme» Falardeau, de mettre quelqu'un au bûcher...

Et ça continue, mes amis: «Parlant de pieds, Monsieur Laprès de La Presse (Tiens, tiens, me voici employé de La Presse! Mais c'est vrai qu'y connait tout, qu'y sait tout, notre «Grand Homme...) devrait retourner à Ottawa le plus rapidement possible pour écrire les discours du Pettigrew des Classels, comme le surnomme Daniel Lemire. Ça urge! Il en aurait bien besoin ce minuscule ministre libéral formé à la dure par le pontifical Claude Ryan.»

Là, malheureusement notre «Grand Homme» vient de se tirer dans le pied (s'cusez, je pouvais pas la manquer, celle-là, elle est trop facile!) à grands coups de bazooka. Il tente de m'associer à Pierre Pettigrew, alors que je l'ai pourtant moi-même durement critiqué dans La Presse, et ici même dans ce blogue:

http://lapresd.blogspot.com/2005/11/pettigrew-cest-assez-pierre-pettigrew.html


C'est que notre «Grand Homme», je vous le disais, est un fanatique. Et comme tout bon fanatique, il n' est juste pas capable d'imaginer dans sa petite tête, ou même d'imaginer ne serait-ce qu'un tout petit peu, qu'on puisse être d'une option politique tout en étant capable de critiquer, même durement, les représentants de son propre camp, ou de ne pas être d'accord tout le temps avec notre camp et se donner la liberté de le dire. Alors, désolé, mais notre cher «Grand Homme» vient, encore une fois, de se couvrir de ridicule, parce qu'il est trop ignare pour s'informer ou pour vérifier avant de publier des inepties réactionnaires dans des livres.

Au fond, le gros problème de notre «Grand Homme», c'est que son fanatisme rétrécit considérablement son champ de vision. Ça le rend pas mal étroit d'esprit, ou encore, plutôt constipé, au moins dans ce qu'il dit et écrit (d'où peut-être son recours fréquent à la scatologie: il faut bien que ça sorte, d'une manière ou d'une autre!). Sauf qu'il ne s'en rend pas compte, et comme il est entouré de disciples qui ne font que le vénérer et qui l'assurent qu'il est un héros génial, il ne peut pas se remettre en question. En plus, comme on sait qu'il n'y a à peu près personne au Québec qui a le culot de riposter à ses niaiseries réactionnaires, le «Grand Homme» se croit omniscient et aussi infaillible que le Pape. Et évidemment, il n'est pas capable de douter de lui-même, parce qu'un fanatique, ça ne doit pas douter de rien.

Si j'étais indépendantiste, je ne serais pas très content d'avoir un tel réactionnaire comme porte-étendard de ma cause. Parce que quand on a besoin de pareils fanatiques pour promouvoir sa cause, ou encore qu'on ne dit rien pour les dénoncer, c'est que celle-ci ne doit pas valoir bien cher, quand on gratte un peu sous le vernis. Et si, comme fédéraliste, j'étais le moindrement machiavélique, des «Grands Hommes» comme Falardeau, j'en inventerais, parce que ça discrédite l'autre bord. Mais j'aime trop la liberté et la démocratie pour vouloir d'autres démagogues haineux dans notre société, et je reconnais qu'il y a bien plus de démocrates sincères que de fanatiques haineux dans le camp indépendantiste.

Mais le problème pour les indépendantistes qui se prétendent démocrates, c'est qu'ils ne disent rien devant la haine falardienne, même si ça salit pas mal leur idéal, au point qu'ils ne se rendent pas compte que c'est devenu un de leurs talons d'Achille. Ça les aiderait s'ils se souvenaient un peu mieux de René Lévesque qui, lui, avait le courage de s'opposer aux réactionnaires haineux comme Falardeau. En fait, il ne pouvait même pas les sentir. Dommage qu'il ait été oublié, du moins dans cet aspect-là.