dimanche, mai 28, 2006

Nos fanatiques
jouent-ils à
Jeanne d'Arc?

Dans mon billet d'hier, je mentionnais que l'un de mes inquisiteurs répand son fanatisme et son intolérance sur Internet en se masquant «courageusement» sous le pseudo de «Jean Dunois», qui était le nom d'un chef militaire français qui, au XVe siècle, était le compagnon d'armes de Jeanne d'Arc dans son combat contre les Anglais.

Voilà aujourd'hui que je découvre un autre fait relatif à l'histoire de Jeanne d'Arc, et qui semble indiquer qu'il n'y en aurait pas qu'un seul parmi les fanatiques qui me harcèlent sur Internet qui serait «inspiré» par la vie de celle qui entendait des «Voix Célestes». En effet, une certaine «Marianne Vaucouleurs» a elle aussi, au cours de la dernière année, consacré de son précieux temps à me diaboliser sur certains cyber-forums. Un exemple de sa prose délirante se trouve notamment sur cette page:
http://www.vigile.net/05-10/TL-8.html. D'ailleurs, le «Jean Dunois», la semaine dernière, qualifiait d'«écrit génial» cette exposition du délire de sa compagne d'armes...

Or, en lisant ce matin le premier tome de l'Essai sur les Moeurs de Voltaire, qui constitue une panorama exhaustif de l'histoire de la civilisation humaine faite par le grand auteur français, et qui démystifie la plupart des fables politico-religieuses qui servaient jusque-là d'interprétation de l'histoire humaine, je suis tombé sur ceci:

«Un gentilhomme des frontières de Lorraine, nommé Baudricourt, crut trouver dans une jeune servante de cabaret de Vaucouleurs un personnage propre à jouer le rôle de guerrière et d'inspirée. Cette Jeanne d'Arc, que le vulgaire croit être une bergère, était en effet une jeune servante d'hôtellerie, "robuste, montant à chevaux à poil, comme le dit Monstrelet, et faisant autres apertises que jeunes filles n'ont point accoutumé de faire". On la fit passer pour une bergère de dix-huit ans. Il est cependant avéré, par sa propre confession, qu'elle avait alors vingt-sept années. Elle eut assez de courage et d'esprit pour se charger de cette entreprise, qui devint héroïque. On la mena devant le roi à Bourges. Elle fut examinée par des femmes, qui ne manquèrent pas de la trouver vierge, et par une partie des docteurs de l'université et quelques conseillers du parlement, qui ne balancèrent pas à la trouver inspirée; soit qu'elle les trompât, soit qu'ils fussent eux-mêmes assez habiles pour entrer dans cet artifice: le vulgaire le crut, et ce fut assez.»

Au moment où j'avais découvert les écrits frénétiques que cette dame m'a dédiés, je me disais que «Vaucouleurs» était bien singulier pour un nom de famille. Je me doutais bien qu'il s'agissait d'un pseudo qui cachait le nom réel de cette auteure «inspirée», mais j'en étais alors resté là, jugeant inutile de tenter d'en chercher plus longtemps la signification.

Mais aujourd'hui, par cette oeuvre de Voltaire, tout s'éclaire: «Marianne», prénom attribué à la France, et «Vaucouleurs», nom du patelin d'où a été dénichée la cabarettière Jeanne d'Arc pour forger de toute pièce une légende mystico-politique ayant servi à faire adhérer les masses des crédules et superstitieux de l'époque aux intérêts et au maintien du pouvoir de ceux qui se servirent d'elle. (Notons en passant que l'Église catholique, ayant toujours eu une forte propension à canoniser les héros des fables qui servent à nourrir la superstition et l'ignorance des masses, n'a pas manqué de faire de Jeanne d'Arc une «Sainte»...).

Donc, par le choix de ce pseudonyme, notre «Marianne Vaucouleurs», Chevalière de l'Indépendance québécoise, est fort probablement une personne qui se considère tout aussi «inspirée» que Jeanne d'Arc et qui s'identifie intimement à elle, d'où le ton délirant des proses fanatiques qu'elle se plaît à répandre dans les cyber-forums.

Avec au Québec une «Marianne Vaucouleurs» bien épaulée dans son combat par cet autre Preux Chevalier de l'Indépendance, «Jean Dunois», nous savons désormais qu'au moins certains parmi nos fanatiques et inquisiteurs indépendantistes, dans leur psychisme troublé, s'indentifient à l'épopée racontée dans la fable de Jeanne d'Arc. Sans doute donc que notre «Marianne Vaucouleurs» et notre «Jean Dunois» québécois, à l'instar de l'héroïne et du héros légendaires dont ils se croient peut-être les réincarnations, prennent eux aussi leurs ordres de combat d'une «Voix Céleste» qui les enjoint à pulvériser impitoyablement ceux qui personnifient à leurs yeux, dans le Québec du XXIe siècle, les «Vils Anglais» et les «Vilains Ennemis de la Patrie Sacrée»...

Le fanatisme trouve toujours sa source dans un certain déséquilibre mental: les chances se montrent donc très bonnes que nos «Marianne Vaucouleurs» et «Jean Dunois» du Québec d'aujourd'hui nous en aient offert une nouvelle et éloquente démonstration...

samedi, mai 27, 2006

L'admirable «courage» d'un(e) fanatique...

Je reviens de prendre quelques bières avec des amis, et en rentrant, je prends ce courriel haineux (que je reproduis ici-bas à la fin de ce billet) d'une personne qui, sous couvert d'un anonymat autojustifié d'une manière particulièrement pitoyable et lâche, me lance «courageusement» un torrent d'insultes grotesques. Imaginez-vous: nous sommes un vendredi soir, ce courriel m'a été envoyé ce soir à 23 h 16, et un(e) pauvre type se montre tellement coincé(e) par sa rage haineuse à mon endroit pour le simple fait que j'exprime et publie librement et simplement ce que je pense, qu'il (elle) ne peut se retenir de me destiner son fiel, anonymement.

C'est dire combien il est dommage que certaines gens n'aient pas une vie assez intéressante pour faire autre chose par un beau vendredi soir... Vraiment, la vie de cette personne doit être bien plate et bien triste... Peut-être que quelques Prozac pourraient lui faire grand bien...

Il est assez singulier de constater que, dans un élan de délire paranoïaque, ce (cette) pauvre type m'accuse notamment de mettre des propos outranciers dans la bouche de ses ami(e)s fanatiques. D'abord, cette personne fait bien peu de cas du fait que je n'ai que très peu de temps à perdre dans ma vie, et c'est là d'ailleurs la seule chose que je trouve irritante dans son propos. Enfin, il n'y a qu'à faire une petite recherche sur Internet pour découvrir par soi-même les messages laissés dans plusieurs forums par des Jean Dunois et Hélène Pisier (des pseudos, fort probablement), pour constater l'ampleur de la rage délirante qui les anime, et qu'il n'y a vraiment pas besoin d'en rajouter pour les couvrir d'un ridicule qui, d'évidence, leur est totalement naturel.

Et ce (cette) maniaque me donne aussi un lien vers le journal Le Québécois, où on m'attaque grotesquement, à la manière bien typique de ce journal de fanatiques haineux dont le niveau est, il faut le reconnaître, à la hauteur de la vulgarité grotesque des arguments de ses protagonistes. Vous lirez notamment ce que dit sur cette page l'ineffable Patrick Bourgeois, rédacteur en chef de ce torchon délirant, et ça vous donnera une idée de la profondeur des arguments, et aussi de la grandeur d'âme d'un fanatique dans ce qu'il y a de plus pathétique... Et ce sont ces gens-là qui osent me dire d'aller me faire soigner!!! C'est à s'en tordre de rire!!!

Mais bon, d'être devenu la cible quasi privilégiée de la haine de ce genre de malade mental(e) qui se révèle trop frustré(e) dans sa vie personnelle pour pouvoir faire par un beau vendredi soir des choses plus intéressantes que d'envoyer des courriels haineux et anonymes, voilà quelque chose qui ne m'empêchera ni de bien dormir, ni de me sentir bien dans ma peau. La vie est belle, l'humanité est en général belle et bonne, et heureusement qu'au Québec ce ne sont pas de tels malades fanatisés qui dirigent notre société...

Sur le site du journal Le Québécois, le titre de l'article au sujet de ma petite personne est rien de moins que: «La Vraie Personnalité de Daniel Laprès», comme si ces gens voulaient s'inventer un nouveau Bonhomme 7 Heures pour faire peur aux petits enfants... Mais bon sang, quand ces fanatiques délirants et paranoïaques vont-ils enfin comprendre que je suis le Diable en personne, et que j'adore boire un bon verre de sang à tous les soirs avant d'aller au lit? Pourtant, ça devrait leur sauter aux yeux !!!

Me voilà donc devenu une grosse menace, malgré mes 125 lbs, pour cette bande d'Ayatollahs hystériques qui n'ont d'autre chose à faire dans leur vie que de jouer aux petits terroristes de poche. Leurs fantasmes de pseudo «Libération Nationale» doivent sûrement les aider à se sentir comme étant des «Héros de la Nation», ce qui compense leur vide intérieur et leur faible estime d'eux-mêmes, et qui révèle aussi que leur horizon de vie s'avère bien limité, sinon ils s'efforceraient de consacrer leur temps à des choses plus utiles pour eux-mêmes et pour la société.

À preuve, le fameux pseudonyme de «Jean Dunois», que je mentionne plus haut et qui est utilisé par un des mes inquisiteurs, correspond au nom d'un militaire français qui épaulait Jeanne d'Arc dans ses batailles contre les Anglais. L'individu réel qui se cache derrière ce pseudonyme doit ainsi bien jouir des sensations fortes qu'il se donne en s'imaginant qu'il est la réincarnation du Jean Dunois historique dans son combat contre les «vils fédéralistes», ces «laquais des Anglais». La seule chose qu'on peut toutefois lui souhaiter, c'est que son délire ne le fasse pas aboutir dans un hôpital psychiatrique, où on trouve bien des gens qui se prennent pour de grands personnages historiques: Napoléon, Jésus-Christ, Hitler... Donc, peut-être verrons-nous bientôt au Québec des «Jean Dunois» déambuler dans les corridors de nos institutions psychiatriques, et qui s'imaginent, à l'instar de Jeanne d'Arc, entendre une «Voix Céleste» les enjoignant à combattre à mort les «Anglais»...

Au fond, ce que vous lirez dans le site du journal Le Québécois n'est que la manière qu'ont pu trouver ces inquisiteurs pour compenser le fait que, dans le Québec de l'an 2006, ils ne peuvent pas dresser de bûchers pour brûler les dissidents (quoique ils rêvent à un retour vers la Nouvelle-France, qui était une société foncièrement marquée par le signe de l'intolérance et où on brûlait allègrement les hérétiques). Donc, ces gens compensent leurs frustrations en dressant des bûchers symboliques sur Internet, dans lequel ils lancent, d'une façon répétitive et monomaniaque, leurs torrents d'insultes, de calomnies, de diffamation, d'accusations grotesques, de divagations haineuses, espérant ainsi que les hérétiques, cédant à leurs tentatives d'intimidations, finiront par se taire. Grave erreur...

Il faudrait bien que ces pauvres types comprennent un jour que plus ils vont m'attaquer ainsi, plus je continuerai à m'exprimer, car ils font la preuve 2 + 2 = 4 que le fanatisme et l'intolérance existent bel et bien dans une certaine frange du mouvement indépendantiste québécois, et que de céder aux tentatives d'intimidation de ces brutes hystériques constituerait une lâcheté qui serait synonyme de renonciation aux valeurs démocratiques et humaines qui doivent animer tout citoyen digne de ce nom, et ce peu importe de quel bord il soit dans le débat national.

Donc, envoyez-moi d'autres courriels du genre, chers fanatiques haineux, et continuez de répandre le genre de délire paranoïaque qu'on retrouve sur ce lien du journal Le Québécois. Vos insultes me confortent au lieu de m'intimider. Et je vous promets que je publierai toujours avec plaisir vos âneries réactionnaires sur ce blogue, pour que les gens puissent prendre connaissance de votre réelle nature. C'est d'ailleurs pourquoi je me considère comme l'un de vos plus ardents diffuseurs, car plus vous serez ainsi découverts par un public élargi, plus vos motivations intolérantes deviendront connues, et votre pseudo «idéal» de frustrés de la vie se révèlera de mieux en mieux pour ce qu'il est vraiment: totalitarisme et haine de la liberté.

P.S.: Tandis que j'achève d'écrire ce billet, voici que j'entends à la radio la chanson «Imagine» de John Lennon... Ô combien ironique!!! Mais il est vrai que ces pauvres fanatiques ne comprendraient jamais le sens de cette grande chanson humaniste, dont le message se situe à l'extrême opposé de leur fanatisme et de leur intolérance haineuse: «Imagine there's no countries, It isn't hard to do, Nothing to kill or die for, And no religion too, Imagine all the people Living life in peace»...


À:
"Pauvre daniel laprès"
De:
a@b Ajouter au carnet d'adresses
Objet:
Rare Bêtise
Date:
Fri, 26 May 2006 23:16:46 -0400

Références :
1) http://lapresd.blogspot.com/
2)
http://lequebecois.actifforum.com/ftopic904.La-vraie-personnalite-de-
Daniel-Lapres.htm
Conclusion :
Vous êtes vraiment d'un bêtise rare, mon pauvre Laprès.
Rare.
AB
PS : Vous ne parviendrez pas à me joindre. Non pas que je privilégie
l'anonymat (ni ne mets, comme vous, des outrances dans la bouche des
gens dont je ne partage pas l'opinion - des souverainistes, par exemple
- pour mieux les dénigrer ensuite et les traiter de tous les noms: dieu
que c'est à la fois primaire et malhonnête), mais le simple fait
d'établir un contact «direct» avec vous me donne la nausée. Alors,
pourquoi «me» faire du mal, n'est-ce pas? Reste une chose indéniable,
mon pauvre diable, c'est que vous êtes une véritable aubaine pour les
indépendantistes québécois. Comment en effet désirer demeurer dans un
pays dont les soi-disant «défenseurs» sont à ce point demeurés.
Continuez, M. Laprès: à vous-seul, vous parviendrez très certainement à
aller chercher le demi-point manquant à la faveur du prochain
référendum. Et qui sait, un jour quelque Président de la nouvelle
République songera peut-être à vous élever une statue. Certes, ce ne
sera pas pour votre intelligence. Mais, bien entre nous, qui s'en
offusquera? Après tout, c'est le résultat qui compte. Soit le Pays
alors vraiment, et enfin, bâti. D'ici là, soignez-vous, M. Laprès. Oui,
soignez-vous. Avant que vos proches ne dussent le faire à votre place
en essuyant au passage, d'un air gêné, l'écume à votre bouche...

jeudi, mai 25, 2006

De «vertueux» hypocrites...

Dans leurs perpétuelles attaques diffamatoires contre les fédéralistes, nos indépendantistes enragés et anti-démocrates (ou ceux que l'ancien ministre péquiste Yves Duhaime et allié de René Lévesque désignait pas le terme «L'influence de Téhéran au PQ» Source: biographie de René Lévesque par Pierre Godin, tome 4) s'acharnent à dépeindre TOUS les fédéralistes comme de vulgaires corrompus, usant pour ce faire du prétexte qu'une poignée de voleurs se sont servis du PLC pour s'en mettre plein les poches dans le cadre du scandale des commandites. Ces gens avaient alors sali tous les militants libéraux, dont la plupart, comme la vaste majorité des militants de tous les partis, sont des gens dévoués, intègres, qui sont engagés au nom de leurs convictions.

Mais il ne faut pas s'en surprendre: c'est le propre de tous les fanatiques, politiques ou religieux, de salir tous ceux dont le point de vue est différent du leur, en les accusant de tous les vices. Et les fanatiques ont une forte propension à prétendre au monopole de la pureté la plus immaculée. Selon eux, leur camp est toujours propre, et ce ne sont sont toujours que leurs «ennemis» qui sont corrompus. Mais ce n'est là qu'une éloquente manifestation de l'hypocrisie de nos prétendus «purs».

À l'instar de tous les fédéralistes qui ne font jamais d'argent ou aucun profit de quelque nature que ce soit avec leur engagement démocratique, j'en avais marre de la démagogie crasse et des attaques vicieuses et malhonnêtes de ces prétendus «purs».

J'ai donc effectué quelques petites recherches afin de documenter certains faits qui révèlent que le Parti Québécois, lorsqu'il était au pouvoir, a été lui aussi entaché de scandales importants. Comme nos enragés semblent avoir la mémoire bien courte et n'ont que le mot «commandites» à la bouche, il peut donc être bon de leur rafraîchir un peu la mémoire. Ils constateront ainsi qu'il vaudrait mieux pour eux de regarder la poutre qui est dans leur propre oeil avant de dénoncer la paille qu'ils voient dans celui de leurs opposants.

Vous vous rappelez de Jean Brault, «Monsieur Commandites» lui-même, qui croupit présentement en prison et qui a été membre du PQ, qui révéla à la Commission Gomery comment des dirigeants du PQ l'ont amené à faire des contributions illégales et frauduleuses de $50 000 au PQ en échange de contrats publicitaires avec des sociétés d'État?

Vous vous rappelez le scandale d'Oxygène 9, qui a provoqué la démission du directeur du Parti Québécois, Raymond Bréard, et du ministre Gilles Baril, tous deux des bras droits de Bernard Landry?

Vous vous rappelez aussi un certain Sylvain Vaugeois, qui était un lobbyiste et parasite notoire, un militant du PQ qui s'en est mis plein les poches à même les fonds publics avec la complicité des dirigeants du PQ qui était alors au pouvoir?

Vous vous rappelez qu'un membre du conseil des ministres du PQ, André Boisclair, s'approvisionnait de cocaïne alors même qu'il était ministre, alimentant ainsi directement les revenus du crime organisé, comportement pour lequel il n'a jamais eu à rendre de comptes alors que le citoyen moyen irait en prison s'il était pris dans les mêmes circonstances? Qui lui fournissait sa coke, et dans quelles circonstances cela se passait-il? Nos «purs» ne semblent guère intéressés à regarder de ce côté-là...

Donc, pour rafraîchir la mémoire de nos indépendantistes enragés qui prétendent hypocritement que leur camp détiendrait le monopole de la vertu, j'ai pensé qu'il serait utile de regrouper quelques liens d'articles de l'époque qui relatent en détails les faits qu'on retrouve à la base de ces affaires louches dont les protagonistes sont de valeureux indépendantistes comme eux:

http://www.vigile.net/ds-affaires/docs/02-2-13-samson.html

http://www.vigile.net/ds-affaires/docs/02-2-13-lp-2.html
http://www.vigile.net/ds-affaires/docs/02-2-13.html

http://www.vigile.net/ds-affaires/docs/02-2-14-ld.html

http://www.vigile.net/ds-affaires/docs/02-3-16-lp.html

http://www.vigile.net/ds-affaires/docs/02-3-21-kg.html

http://www.vigile.net/ds-affaires/docs/02-3-21-lp-2.html

http://www.vigile.net/ds-affaires/docs/02-4-22-lavoie-lobbying.html

http://www.vigile.net/ds-actu/docs3/03-5-23-1.html#lsjjs

http://www.vigile.net/ds-affaires/docs/02-3-23-samson.html

http://www.cmaq.net/fr/node.php?id=22473

http://www.cmaq.net/fr/node/22589

http://www.vigile.net/ds-affaires/docs/02-2-14-gagnon.html

http://www.vigile.net/ds-affaires/docs/02-2-14-maltais.html

http://www.vigile.net/ds-affaires/docs/02-2-14-lg.html

http://www.vigile.net/ds-affaires/docs/02-2-15-lp.html

http://www.vigile.net/ds-affaires/docs/02-2-19-lavoie.html

mercredi, mai 24, 2006

Passons au confessionnal...

Hier, j'ai reçu un courriel d'un certain Guillaume Brodeur. Voici ce que ça donne:

"Alors là, je me dois de remercier Daniel Laprès d'éclairer nos vessies qu'il prend pour des lanternes.Voilà sa thèse: si des noms illustres comme Fleury Mesplet, Louis-Antoine Dessaulles et Honoré Beaugrand ont sombré dans l'oublie, c'est évidemment de la faute aux nationalistes orthodoxes à la sauce Falardeau, et grâce au complot des descendants idéologiques du chanoine Groulx regroupés en une secte visant à rayer de nos mémoires ces grands esprits libéraux... Je préfère encore le Code Da Vinci. Des grands hommes qui évidemment épouseraient aujourd'hui toutes les thèses trudeauistes. Esprit libéral = Parti libéral, tout le monde sait cela. D'ailleurs, M. Laprès devrait peut-être aller faire un petit tour du côté de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, qui organise toutes sortes de soirées et d'activités historiques. Il réaliserait peut-être que nationalisme ne rime pas toujours avec racisme, antisémitisme, obscurantisme, nazisme et fascisme. Le genre d'intellectuel (bénévole? Révélez-nous vos sources de financement SVP) à la Daniel Laprès ne peuvent même pas comprendre la montée actuelle du Parti conservateur au Québec. Une simple impression de respect pour la société québécoise attire l'adhésion de plusieurs électeurs. Monsieur Laprès, cessez seulement de cracher sur tout ceux qui sont fiers d'être Québécois, et le Canada ne s'en portera que mieux.

Guillaume Brodeur"


Bon! Répondons au cher Monsieur Brodeur qui, malgré son ton acerbe, amène au moins certains éléments de contenu, ce qui nous change pas mal de la litanie de grossièretés et d'insultes qui me sont envoyées sur Cyberpresse ou ailleurs dans d'autres forums, le tout sous couvert, bien sûr, de l'anonymat, ces gens se sentant bien braves pour diffamer quelqu'un lorsqu'ils sont bien couverts derrière leur ordinateur .

D'abord, cher Monsieur Brodeur, dans l'article que vous critiquez, rien d'indique que je voudrais jouer à celui qui éclaire les vessies que je prendrais pour des lanternes. Je n'ai fait que donner mon opinion, très subjective j'en conviens, sur le fait que l'histoire telle qu'enseignée a occulté les noms des personnages que j'ai évoqués, malgré leur contribution importante à nos libertés et développement global de notre société. Le fait est que c'est la vision groulxiste qui l'a emporté jusqu'ici. Vous avez beau me parler de la Société St-Jean-Baptiste telle qu'elle est devenue aujourd'hui, et je lis d'ailleurs avec intérêt plusieurs de leurs interventions. Mais le fait demeure que plusieurs responsables passés et présents de la SSJB ont des liens très étroits avec la Fondation Lionel Groulx, qui est consacrée à la promotion de la pensée du cher abbé, dont l'influence sur la version dominante de notre histoire reste prédominante.

Quant aux personnages que j'ai évoqués, jamais je n'ai écrit qu'ils épouseraient les thèses trudeauises. D'ailleurs, j'ai moi-même beaucoup de réserves par rapport à la vision de Trudeau, dont notamment l'arrogance a davantage nui qu'aidé à favoriser le projet canadien. De fait, les Rouges du 19e siècle étaient, pour la plupart, opposés au départ à la Confédération de 1867. Wilfrid Laurier le premier, qui pourtant a par la suite joué un grand rôle dans la définition du pays canadien. J'ignore ce que les Mesplet, Dessaulles, Buies, Fréchette, Beaugrand et les autres auraient comme position constitutionnelle en 2006. Mais ce que j'ai lu d'eux et sur eux, c'est que personne parmi eux ne parlaient des anglophones comme l'Ennemi ou l'Occupant à la manière de nos enragés d'aujourd'hui. La vision ethniciste était diamétralement opposée à leurs conceptions politiques et, bien au contraire, j'ai pu lire des textes et discours de leur part prônant la concorde et l'ambition de bâtir un pays commun, dans la tolérance et le respect mutuel. Ceci ne faisait pas moins d'eux des francophones convaincus de la nécessité d'assumer la langue et la culture française, et de défendre vigoureusement nos droits lorsqu'ils étaient mis en cause. Et ceci ressemble pas mal plus que vous pouvez le penser aux fédéralistes francophones d'aujourd'hui.

Cependant, ces gens étaient des libres-penseurs qui avaient le courage d'écrire, de parler, d'affirmer leurs idées qui s'opposaient à l'idéologie dominante de leur époque. Même s'ils étaient ostracisés, marginalisés, tournés en dérision, et dans certains cas carrément diffamés et menacés, ces gens disaient ce qu'ils pensaient sans aucune gêne. En cela, ils devraient pouvoir nous inspirer dans le Québec d'aujourd'hui, où un véritable terrorisme intellectuel, par le bais de torrents d'insultes et de diffamation, frappe quiconque ose ramer à contre-courant du nationalisme obligatoire qui prévaut. En effet, on ne peut même pas questionner la pertinence ou non du nationalisme sans se voir traiter de «collabo», de «vendu», de «traître», etc.

Ensuite, détrompez-vous, Monsieur Brodeur: jamais je n'ai prétendu qu'esprit libéral rime seulement avec Parti libéral. Le Parti libéral, d'ailleurs, est encore loin d'être à la hauteur de l'approche qu'il faudrait pour résoudre le problème national. J'en suis membre depuis peu, mais je ne me dispenserai pas de le critiquer ouvertement, car il doit absolument se renouveler et aussi sortir du trudeauisme. Trudeau est mort et enterré, et même s'il a fait du bon comme la plupart des politiciens de tous les partis, il a aussi foutu le pays dans le marasme lorsqu'il s'est dogmatiquement opposé aux accords de Meech et de Charlottetown. Enfin, je me considère libéral philosophiquement parlant, et d'être membre ou non d'un parti ayant le nom de «Libéral» n'a rien à voir avec cela.

Le parti conservateur a remporté un certain succès au Québec parce qu'il a eu un discours d'ouverture et de respect à l'égard du Québec et de ses champs de compétence. Bien que libéral, je le reconnais volontiers, n'étant pas du genre à diaboliser tout ce que font les autres partis.

Je connais certains députés péquistes ou bloquistes qui me semblent d'esprit libéral, en ce sens où ils assument leurs convictions politiques, mais sans vouer aux Enfers les gens comme moi, qui pensent différemment d'eux. Aussi, dans certains dossiers qui ne regardent pas la question nationale, le PLC et le Bloc ont beaucoup de positions communes: affaires étrangères, environnement, etc. Par contre, ce que je dénonce avec vigueur, c'est le comportement de la frange extrémiste du mouvement nationaliste et indépendantiste. Ces gens, il est vrai peu représentatifs en nombre du mouvement indépendantiste, ont quand même un impact important lorsqu'ils agressent de leurs insultes et de leur haine quiconque ose se tenir debout pour affirmer des convictions différentes. Ces gens représentent une peste qui tue l'esprit de la vie démocratique au Québec, et il n'y a qu'à lire ce qu'ils répandent partout sur le Net pour se rendre compte de leur intolérance et de leur fanatisme.

Et non, je ne pense pas que nationalisme rime nécessairement avec fascisme. Je connais certains nationalistes très convaincus et cohérents qui ne me semblent pas être des fascistes du tout, et avec qui la discussion est possible. Ceci n'empêche pas des débats virulents, mais quand cela se fait dans le respect des personnes, les discussions peuvent au moins servir à quelque chose. Mais il me semble qu'il vaudrait mieux pour ceux-là de se faire dans les débats plus visibles que la frange extrémiste de leur mouvement.

Enfin, vous voulez savoir comment je gagne ma vie. Je me demande pourquoi il faut toujours, parce que je ne suis pas indépendantiste et que j'interviens parfois publiquement dans le débat, qu'on me pose cette question, comme si je devais passer au confessionnal. C'est comme si nous avions dans le débat un côté, indépendantiste, ayant le monopole du dévouement gratuit et de la générosité, et un autre côté, fédéraliste, rassemblant seulement des gens qui seraient grassement payés pour dire leur point de vue. En cette question de votre part (et de la part de bien d'autres), on peut voir un germe d'intolérance, comme si vous considériez qu'au royaume de la démocratie québécoise les tenants d'un côté du débat ne pouvaient avoir d'autre motivation que celle d'exprimer ce qu'ils pensent, librement, et sans dépendance financière ou autre. Reconnaissez-nous donc le droit de nous exprimer librement et sans suspicion de faire partie d'une espèce de «complot» ourdi par des gens qui nous paieraient grassement, et vous ferez alors preuve d'un minimum d'esprit démocratique.

Eh bien, tant qu'à me faire poser cette question, j'accepte de passer au confessionnal: je ne vis que de petits contrats de rédaction, de traduction et de corrections de textes. Je me sens très libre par rapport à l'argent, dont d'ailleurs je consacre une bonne part de ce que je reçois pour supporter des causes qui me tiennent à coeur, et aussi pour soutenir des amis dans le besoin. De plus, je donne des cours d'écriture en français, et cela entièrement de façon bénévole, à quelques personnes autour de moi qui clenchent pas mal fort sur leurs études et pour qui la maîtrise de leur expression écrite est une forme d'émancipation qui leur permet de dire clairement qui ils sont et ce qu'ils pensent. En un mot, je vis d'une manière qui fera que je ne deviendrai jamais riche, et je ne m'en porte que fort bien, ne voulant en aucune manière être achetable. D'ailleurs, mon attitude en indispose pas mal dans mon propre camp fédéraliste. Demandez par exemple à un Jean Lapierre ce qu'il pense de moi, et vous verrez qu'il ne m'apprécie guère car j'ai critiqué publiquement le PLC durant la dernière campagne électorale, ce que d'ailleurs je referais sans hésiter s'il le fallait. Au fait, j'ai même dit publiquement que le PLC ne méritait pas la confiance de l'électorat lors de la dernière campagne fédérale. Il a bien du chemin à parcourir devant lui pour se renouveler, tant sur le plan des personnes que des idées, et aussi pour tirer les leçons de ce qui s'est passé avec le scandale des commandites.

Maintenant, j'attends de vous, Monsieur Brodeur, que vous me révéliez à votre tour vos sources personnelles de financement, ou celles des militants indépendantistes, puisque vous m'avez demandé de le faire. Peut-être devrions-nous convoquer un point de presse conjoint, où nous pourrions dévoiler au grand jour nos rapports d'impôts des dernières années? Je suis preneur, en tout temps, si quelqu'un veut bien relever le défi.

Enfin, vous me dites de «cesser de cracher sur tous ceux qui sont fiers d'être Québécois». Là encore, vous ne faites pas la distinction: je m'en prends à l'aile extrémiste, réactionnaire et antidémocratique de votre mouvement, car elle brime gravement la liberté d'expression chez nous. Aussi, je suis Québécois moi-même, et j'en suis fier, tout comme au moins la moitié de notre population qui n'est pas indépendantiste. Être un Québécois ne veut pas dire être un indépendantiste, et cela, vous devrez bien le comprendre un jour ou l'autre. Sinon, vous ne faites que cracher sur ceux qui ne pensent pas comme vous en leur déniant le droit d'être, eux aussi, des Québécois. Cessez d'exclure les fédéralistes québécois de leur identité québécoise, et alors on croira que l'essentiel de votre mouvement est basé sur l'ouverture, la tolérance, et sur le droit des autres à s'exprimer librement et dans le respect, qui est un droit élémentaire en démocratie.

mardi, mai 23, 2006

Incroyable mais vrai!!!

Croiriez-vous donc, mes amis, que nos indépendantistes purs et durs fanatiques, toujours bons qu'ils sont à jouer les vierges offensées, se formalisent maintenant du fait que Cyberpresse a fermé le forum de discussions autour de mon article de samedi dernier?

Cette clique de fanatiques et d'intolérants, adeptes d'une haine implacable contre tous ceux qui ne pensent pas comme eux, ont en effet posté des dizaines de messages carrément haineux à mon endroit sur le forum de Cyberpresse, du genre: «Laprès est un malade qu'il faut soigner», «Laprès est un traître à la Nation qui mérite le sort réservé aux traîtres», «Laprès est un mégalomane dangereux» parce que j'ai un blogue où j'exprime mes idées, etc. etc.

Évidemment, ces gens sont trop aveuglés par leur fanatisme et par leur intolérance pour se rendre compte que leur propos haineux, leur extrémisme, leurs insultes, ne correspondent aucunement en la Netiquette qui doit prévaloir sur tous les forums de discussions sur Internet. Omnubilés à me priver de mon droit à la liberté d'expression, ils se sont mis à utiliser leur tactique habituelle: insultes, grossièretés, menaces, espérant ainsi me faire taire.

Cyberpresse a donc décidé de couper court à leur délire fanatisé, et a tout simplement éliminé la «discussion», parce qu'en fait il n'y avait tout simplement pas de discussion. Juste un ramassis de délire haineux, de diffamations, d'insultes et de grossièretés tout aussi répugnantes les unes que les autres. Et évidemment, il n'y avait rien dans ladite «discussion» qui ouvrait le débat sur mon article. Mais ceci dit, j'aurais préféré que Cyberpresse laisse la discussion en ligne, car elle était très révélatrice du réel état d'esprit de la clique de réactionnaires haineux et intolérants et du vide total de leurs idées. L'insulte étant l'arme des faibles, leurs écrits en effet démontraient que vraiment, ces gens-là ne sont pas forts du tout...

Alors, ces enragés se sont rabattus sur le sujet suivant, un texte d'opinion sur l'Afghanistan qui n'a rien à voir avec le contenu de mon article, pour déjecter leur fiel à mon endroit, tout en déchirant leur chemise et en se jetant des cendres sur la tête parce que Cyberpresse a éliminé leurs propos diffamatoires et haineux, et cela en tout bons pharisiens hypocrites qu'ils sont.

Et maintenant, figurez-vous, ils me traitent de Goebbels ou de Goëring!!! Mais ceci démontre leur manque d'imagination plutôt crasse, car sur ce blogue, j'avais moi-même fait un parallèle entre Goebbels et leur grand héros, le très haineux, réactionnaire et anti-démocrate Pierre Falardeau. Soulignons également au passage la démonstration de leur ignorance: ils m'accusent d'être un agent propagandiste de l'«occupant» fédéral: Goëring, personnage tout aussi répugnant qu'il était (et que d'ailleurs les ancêtres idéologiques de nos nationalistes enragés admiraient, Lionel Groulx le premier, qui en plus, il avait un faible pour Goebbels et était un adorateur de Mussolini!), n'avait rien à voir avec la propagande. Goëring était en effet ministre responsable de l'armée de l'air d'Hitler... J'ai lu tout ce que j'ai pu trouver sur les procès de Nuremberg, ce que nos nationalistes enragés n'ont pas fait, vraisemblablement, ce qui d'ailleurs peut expliquer leur culte pour la «Nation» et la «Race Pure»...

Cela retourne, par exemple, en le texte d'un certain Jean Dunois, un personnage tellement bien «informé» et «lucide» que, l'automne dernier, ledit (ou prétendu) Dunois s'était mis à diffamer sur le Net un avocat de Paris qui avait le malheur d'avoir le même nom que le mien, en le présentant comme un «agent français» grassement payé par le fédéral pour «subvertir la libération québécoise». C'est dire combien ce Dunois se montre réfléchi avant de lancer ses stupidités paranoïaques sur Internet.

Mais il est vrai que les lâches de la sorte des Jean Dunois, à l'instar des Hélène Pisier (une spécialiste en onanisme, selon ce qu'elle se plaît à répandre sur le Net), Nicole St-Louis et autres du même acabit, se sentent beaucoup plus à l'aise de diffamer un opposant politique lorsqu'ils sont confortablement installés derrière leur écran d'ordinateur. Je parierais très cher que jamais ces individus (si encore ce sont là leurs vrais noms!) ne se sentiraient capables de me dire en pleine face toutes les énormités qu'ils se permettent de publier sur le Net à mon sujet. De vulgaires lâches, voilà ce qu'ils sont, et j'imagine très bien que si jamais ils osaient frapper quelqu'un, ce serait seulement dans le dos.

En lisant cela le fruit de la rage haineuse de nos chers fanatiques, on ne s'étonnera jamais assez de leur hypocrisie toute pharisienne... Ils pensent qu'ils peuvent diffamer une personne en toute impunité, et déjecter toute leur haine, et tout cela sans que personne ne réagisse. Vraiment, cela devrait donner à réfléchir à ceux qui pensent encore que le projet souverainiste favoriserait les libertés au Québec. Avec une meute de pareils fanatiques et enragés qui ne savent absolument rien de l'éthique la plus élémentaire en démocratie, on peut en effet se poser de sérieuses questions...

En tout cas, j'ai maintenant, c'est assez clair, l'honneur d'être devenu une cible privilégiée de ces gens. Et ceci me réconforte, car si mon propos leur était si indifférent, ils ne prendraient pas la peine de lancer leurs croisades délirantes contre ma petite personne sur le Net. Et s'ils pensent me faire taire, ainsi que les autres qui pensent différement d'eux, eh bien, ils feraient mieux de s'y habituer tout de suite: en plus de justifier par leur propos intolérants et haineux tout ce que nous disons au sujet de la frange pure et dure du mouvement indépendantiste québécois, ces fossoyeurs de liberté et ces diffamateurs grotesques ne réussiront pas à nous faire taire, et leurs déjections d'insultes et de haine ne feront que nous inciter à continuer d'exprimer ce que nous pensons. En toute liberté.

Et aussi, on peut aussi trouver un réconfort dans le fait que si un seul individu, dans ce cas-ci moi-même aussi dépourvu de pouvoir, d'argent et d'influence que je sois, peut à lui seul susciter tant de réactions hystériques de la part de cette clique de fanatiques indépendantistes, et ceci pour avoir commis le seul Péché de publier un article qui remet en cause leur version aliénante de l'histoire du Québec, c'est que leur cause est bien fragile et qu'ils se sentent fortement menacés. Avec des opposants aussi pitoyables et pathétiques, l'idée canadienne a bien de l'avenir devant elle...

dimanche, mai 21, 2006

Je persiste et signe...



Je viens d'aller faire un tour sur le forum de Cyberpresse où est reproduit mon article d'hier. Jamais je n'aurais pensé que de publier un article qui questionne la conception dominante de notre histoire aurait pu provoquer un tel déferlement d'insultes et de grossièretés. L'intolérance a bien des adeptes, à en croire cette cascade d'inepties haineuses. Procédé habituel de la frange fanatisée de nos indépendantistes, le matraquage d'insultes leur tient lieu de seul argument.

On dirait que plusieurs ne semblent pas capables de débattre sur le fond, mis à part quelques très rares personnes qui se sont exprimées sur ce forum, et que je salue pour leur intelligence et leur décence, même si nous ne sommes pas d'accord. Au moins, ces rares personnes ont exprimé des points de vue qui permettent un certain débat sur un sujet qui est éminemment subjectif, et sur lequel je n'ai fait qu'affirmer mon propre point de vue. Tout ce que savent faire les autres, c'est de lancer des insultes du genre: «Laprès doit se faire soigner, c'est un malade», un «mégalomane» de «mauvaise foi» qui mérite les insultes sinon les propos violents lancés contre lui, etc. Au fait, c'est le propre des adeptes de la pensée totalitaire de prétendre que serait atteint de maladie mentale quiconque ne pense pas comme eux: en ex-URSS, par exemple, il y avait des hôpitaux psychiatriques pour ceux qui osaient aller contre l'idéologie dominante. À moins que nos fanatiques d'ici fantasment de m'envoyer dans un camp de ré-éducation; à lire leur prose navrante, ça ressemblerait pas mal à leur style.

Mais que les adeptes de l'intolérance et de la haine contre ceux qui ne pensent pas comme eux se détrompent: loin de me laisser intimider par leur concert d'injures, je persisterai à dire ce que je pense, à le clamer haut et fort, et ce ne sont pas eux qui me feront taire. Nous sommes en démocratie ici, et j'ai le droit de m'exprimer. Si vous n'êtes pas d'accord, eh bien, répondez avec des faits et des arguments et montrez que vous avez quelque chose entre les deux oreilles... Oups, s'cusez le gros mot que je viens de proférer: mais vous devez comprendre qu'il est difficile pour quiconque de respecter ceux qui ne savent que proférer des insultes grotesques. D'où mes critiques contre leur modèle Pierre Falardeau, par exemple, que j'ai dénoncé ici dans ce blogue et que je continuerai de dénoncer, car cet individu détruit l'esprit démocratique qui doit régner au Québec, tout en jetant, d'ailleurs, le discrédit sur sa propre cause.

De plus, certains essaient de faire croire que je serais derrière les propos laissés par certains sur ce forum, propos qui sont favorables ou non à mon article. Franchement, je n'ai pas assez de temps à perdre pour m'amuser à ce genre de choses. En fait, Cyberpresse devrait un peu mieux contrôler ses forums, par exemple en faisant en sorte que chacun doive s'inscrire formellement aux forums, comme c'est d'ailleurs le cas dans bien d'autres forums. Cela éviterait la confusion et des abus éventuels, qui font qu'une chatte n'y reconnaîtrait plus ses petits, comme c'est présentement le cas, où n'importe qui peu écrire n'importe quoi sous n'importe quel nom. Au fait, il m'est arrivé à quelques reprises, sur Cyberpresse, que quelqu'un publie des stupidités en utilisant mon nom. Mais je n'en fais pas tout un plat, me disant que les lecteurs sont assez intelligents pour se rendre compte du stratagème...

Donc, je persiste et je signe, et croyez-moi, je continuerai, surtout en sachant que les propagateurs d'intolérance et de haine ne font qu'exposer eux-mêmes leur propre mépris de quiconque ne pense pas contre eux et, ce faisant, leur pensée totalitaire.

Bien que je ne veuille pas répondre un par un aux dizaines de message insultants et grossiers laissés sur Cyberpresse, je ne ferai que relever celui d'un certaine Sylvie Leroy (est-ce son vrai nom? On peut en douter à voir les messages au fond et au ton similaires laissés sur le forum sous plein de pseudos ou de nom empruntés), qui affirme que je ferais le culte de ma propre personne, et autres inepties du genre. Elle affirme aussi, assez sottement d'ailleurs, que je prétendrais que «j'aurais raison et que tous les autres auraient tort», ce que mes propos démentent carrément sur ce blogue.

Bien entendu, on comprend que c'est là le sort que les adeptes de l'indépendantisme pur et dur réservent à ceux dont le point de vue diffère du leur: on vous fera passer pour un «égo gonflé à l'hélium», et on tentera ainsi de vous intimider en vous matraquant de telles insultes pour que vous vous taisiez, par exemple en renonçant à tenir un blogue, qui selon ces gens servirait non pas à exprimer vos idées, mais à faire votre propre culte. Au fond, pourquoi les gens tiennent-ils des blogues, si ce n'est pour exprimer leurs pensées et leurs idées? Tout cela est ridicule à en mourir, en plus de démontrer le peu de considération que ces gens ont pour la liberté d'expression... Que Mme Roy et ses semblables prennent au moins le temps de réfuter mes idées avec des arguments et des faits, et alors on les prendra au sérieux. Et ce n'est pas de ma faute si ce qu'on trouve sur Cyberpresse suite à mon article regorge de délire fanatisé: ça saute même aux yeux!!!

Enfin, une petite remarque en passant pour ceux qui prétendent que je considèrerait comme fanatiques tous ceux qui s'opposent à mon point de vue. D'abord, on peut y voir, cousu de gros fil blanc, un petit tour de passe-passe et de contorsionnisme intellectuel aisément décelable: on n'a qu'à accuser de fanatisme celui qui dénonce le fanatisme, et le tour est joué, la cause étant entendue. Et après, ce sont ces gens qui prétendent (sans toutefois démontrer comment et en quoi à partir de mes propos) que je serais la «mauvaise foi incarnée». Il y en a même un sur le Net qui a publié une pseudo «étude de cas» sur ma petite personne, et on a bien vu comment sur Cyberpresse la clique des ayatollahs s'en gargarisent jusqu'à plus soif. Ou encore, on m'accuse de «Jésuitisme»... Ne reste plus qu'à me désigner comme un serviteur d'un quelconque «Complot Judéo-Maçonnique», comme d'ailleurs leur idole Lionel Groulx et les autres nationaleux du temps se plaisaient à proclamer à qui voulait bien les croire. Mais pourquoi pas, après tout, car tant qu'à affirmer que quelqu'un est le Diable en personne, on doit bien lui prêter tous les vices imaginables... Et comme nos ayatollahs ont l'imagination fertile, rien ne doit donc plus nous surprendre. Mais au moins ils nous procurent des occasions de bien nous amuser!

Mais si on parcoure mon blogue, on verra que j'ai des échanges très civilisés et courtois avec bien des indépendantistes, et aussi que, contrairement aux fanatiques qui voient tout le mal chez les autres et jamais chez eux-mêmes, je sais critiquer, même durement mon propre camp politique. Au fait, j'ai beaucoup d'amis indépendantistes, mais il est vrai que ceux-là sont avant tout des démocrates qui respectent le point de vue d'autrui, et ils ne recourent jamais à l'insulte gratuite et aux accusations non-fondées. Aussi, si j'utilise des termes comme «fanatique», «intolérant», «ethniciste», etc., pour qualifier les propos d'une personne, je dis toujours pourquoi, citation à l'appui, je leur prête ces qualificatifs. J'agis ainsi car quand on fait une affirmation forte sur qui que ce soit, il faut savoir l'appuyer sur des faits, ce que nos enragés sur Cyberpresse, eux, ne font pas.

Mais au moins, je me console, car l'obsession de certains à dénoncer mon blogue fait la preuve qu'ils viennent le visiter, et que son contenu les dérange pas mal dans leurs certitudes, sinon ils ne perdraient pas leur temps à brailler contre le fait que je tiens un blogue... Alors, merci pour la publicité!!! ;-)

Bon, j'en ai assez dit sur les adeptes du Jihad à la sauce indépendantisme pur et dur, je passe à autre chose... tout en continuant à exprimer mon point de vue en toute liberté, et ce ne sont pas ces nouveaux curés qui passent leur temps à me vouer aux Enfers qui vont m'en empêcher. Au fait, y a-t-il quelqu'un qui veut vraiment débattre ou présenter ses vues sur l'histoire du Québec, ou encore sur les figures dont je parle dans mon article? Critiquez mon article avec des arguments, et je vous répondrai avec plaisir.



P.S.: Merci au monsieur qui m'a signalé la faute d'orthographe que j'avais faite.

samedi, mai 20, 2006

Une dette colossalle

par Daniel Laprès

Article publié dans La Presse du samedi 20 mai 2006.

PRÉCISION: Contrairement à la présentation que La Presse a faite de moi dans cette édition, je ne suis pas membre de la commission de renouveau du Parti libéral du Canada. J'avais été approché par ses responsables, mais j'ai refusé, car une telle fonction suppose la neutralité dans la course au leadership du PLC, alors que j'appuie un candidat, Bob Rae. Il est vrai que le PLC avait mis mon nom sur la liste qu'il a publiée des membres de cette commission, mais je leur avais ensuite demandé de le retirer. En fait, je n'ai pris ma carte de membre du PLC que tout récemment, afin de pouvoir voter pour Bob Rae. Donc, il s'agit d'une information erronée.

Sur un autre ordre d'idées, dans le billet précédent celui-ci dans ce même blogue, j'ai mis une bibliographie sur les personnages dont je parle dans cet article.


Suite à la controverse ayant fait rage concernant l’enseignement public de histoire, il pourrait être utile de se rappeler certaines figures ayant eu un impact significatif sur le devenir du Québec, mais qui ont été carrément maintenues dans l’oubli, ou dont on ne retrouve mentionnées seulement que les portions de leur œuvre qui n’ébranlent pas les canons de l’orthodoxie nationaliste qui règne toujours sans partage sur notre société.

Au 18e siècle, Fleury Mesplet, «l’Imprimeur des Libertés», ami de Benjamin Franklin et disciple de Voltaire, répandit les Lumières chez nous et livra de durs combats contre le fanatisme et l’intolérance, et pour une presse libre et pour l’instruction publique, fondements à ses yeux du respect des droits humains. Rien n’a pu détourner Fleury Mesplet de ces combats, pas même un long et pénible emprisonnement.

Au 19e siècle, Louis-Antoine Dessaulles, était un dirigeant de l’Institut canadien, consacré à répandre la culture et le savoir, et l’auteur d’un remarquable Discours sur la tolérance ripostant aux attaques haineuses et délirantes de l’évêque Ignace Bourget, qui cherchait à faire du catholicisme à Montréal à peu près l’équivalent de ce qu’est aujourd’hui l’Islam à Téhéran. Dessaulles est mort en exil en France. Arthur Buies, avec son journal La Lanterne, et Louis Fréchette, poète renommé et un temps député libéral à Ottawa, pourfendaient joyeusement la superstition et l’ignorance répandues par le clergé d’alors. Honoré Beaugrand, quant à lui, fut bien plus que l’auteur de La Chasse-Galerie : fondateur du journal La Patrie, il défendait les idées libérales les plus avancées : anticléricalisme, républicanisme, instruction gratuite, neutre et obligatoire. Maire de Montréal de 1885 à 1887, Beaugrand pratiqua une politique progressiste, notamment en imposant la vaccination obligatoire lors de l’épidémie de petite vérole de 1885, ce qui lui valut des émeutes provoquées par un clergé pour qui la vaccination était une œuvre diabolique.

Au début du 20e siècle, Godfroy Langlois, journaliste et député libéral à Québec, se battait pour l’instruction gratuite et obligatoire et pour le progrès social et culturel. Lui aussi est mort en exil en France. Dans les années 30 et 40, Jean-Charles Harvey, véritable précurseur de la Révolution tranquille, poursuivit le combat de Langlois, en plus, avec son journal Le Jour, de s’opposer aux tendances nettement fascisantes et réactionnaires qui régnaient chez nos élites d’alors. En plus de promouvoir la conquête par les Québécois de la sphère économique, Harvey ramait à contre-courant, en faisant notamment du Jour le seul journal francophone au monde qui, durant la dernière guerre mondiale, défendait résolument le camp de la Résistance française contre les nazis.

Ayant cheminé comme tout le monde à travers les cours d’histoire au secondaire, et m’étant même inscrit au Cégep à tous les cours disponibles en cette matière, jamais je n’y ai entendu ces noms, même si notre dette à leur égard est colossale en matière de libertés, de démocratie et d’ouverture sur le monde et sur la modernité. Leurs combats et leurs réalisations ont tout simplement éjectés de notre mémoire. De nos jours, par exemple, on ne verra pas de sitôt un Pierre Falardeau faire des films sur eux, les esprits humanistes, libéraux et anti-réactionnaires n’étant guère dans ses goûts.

En réalité, notre histoire est parsemée d’esprits libéraux qui savaient assumer notre identité et notre culture, mais sans embrasser des idéologies qui nourrissent le repli sur soi et la crainte de se mesurer aux autres cultures qui, avec nous, ont façonné le Canada. Le progrès qui a marqué notre société et dont nous jouissons aujourd’hui, c’est aux combats et au courage de ces gens-là que nous le devons, et certainement pas à des réactionnaires à la Lionel Groulx, cet auteur d’œuvres aux titres aussi édifiants que L’Appel de la Race ou Notre Maître le Passé, et père fondateur d’une vision historique débilitante et revancharde, qui s’est imposée en faisant du nationalisme identitaire une véritable pensée unique.

Il est vrai qu’en renouant avec l’esprit émancipateur de ces hérétiques que j’ai évoqués, cela dérangerait pas mal les pontifes de notre orthodoxie nationaliste. Mais on y gagnerait sûrement en esprits réellement libres et assez audacieux pour contester la pensée unique, et pour enfin faire émerger ce respect du pluralisme des idées qui nous fait encore défaut au Québec.
Une dette colossalle : Bibliographie

Pour ceux et celles qui désireraient en savoir davantage au sujet de la vie et de l'oeuvre des personnages que j'évoque dans mon article du 20 mai 2006, je propose la bibliographie suivante:

La Grave, Jean-Paul de, Fleury Mesplet, 1734-1794: diffuseur des Lumières au Québec, Montréal, Patenaude Éditeur, 1985. (Aussi paru sous le titre: L'époque de Voltaire au Canada, éditions l'Étincelle).

Lagrave, Jean-Paul de et Jacques Ruelland, L'imprimeur des libertés: Fleury Mesplet (1734-1794) , Montréal, éditions Point de Fuite, 2001.

Dessaulles, Louis-Antoine, Discours sur la Tolérance, Montréal, éditions XYZ, 2001.

Dessaulles, Louis-Antoine, Écrits, Montréal, Presses de l'Université de Montréal, coll. «Bibliothèque du Nouveau Monde», 1994.

Buies, Arthur, Anthologie, Montréal, éditions Fides-HMH, coll. «Bibliothèque Québécoise», 1994.

Buies, Arthur, Chroniques, tomes 1 et 2, Montréal, Presses de l'Université de Montréal, coll. «Bibliothèque du Nouveau Monde», 1986.

Gagnon, Marcel-Aimé, La Lanterne d'Arthur Buies, Montréal, les éditions de l'Homme, 1964.

Fréchette, Louis, Satires et Polémiques, tomes 1 et 2, Montréal, Presses de l'Université de Montréal, 1993.

Beaugrand, Honoré, Mélanges: Trois Conférences, Montréal, 1888.

Dutil, Patrice, L'avocat du Diable: Godfroy Langlois et le libéralisme progressiste dans le Québec de Wilfrid Laurier, Montréal, éditions Robert Davies, 1996.

Lamonde, Yvan (dir.), Combats Libéraux au tournant du XXe siècle, Montréal, éditions Fides, 1995.

Lavertu, Yves, Jean-Charles Harvey: le Combattant, Montréal, éditions Boréal, 2000.

Harvey, Jean-Charles, La Peur, Montréal, éditions Boréal, 2000.

Harvey, Jean-Charles, Art et Combat, Montréal, éditions ACF, 1937.

Harvey, Jean-Charles, Les grenouilles demandent un roi, Montréal, éditions du Jour, 1943.

Teboul, Victor: Le Jour: Émergence du Libéralisme moderne au Québec, Montréal, éditions Hurtubise-HMH, 1984.

On lira aussi avec beaucoup de profit et d'intérêt les 5 tomes de l'étude exhaustive publiée par l'historien Jean-Paul de La Grave sur l'histoire du combat des esprits progressistes et libéraux au cours de l'histoire du Québec, et tous parus aux Éditions de La Grave dans les années 1970:

Tome 1: La liberté d'expression en Nouvelle-France (1608-1760)

Tome 2: Les origines de la presse au Québec ( 1760-1791)

Tome 3: Les journalistes démocrates au Bas-Canada (1791-1840)

Tome 4: Le combat des idées au Québec-Uni (1840-1867)

Tome 5: Liberté et servitude de l'information au Québec confédéré (1867-1967)


Certains des titres de cette bibliographie sont encore disponibles en les commandant chez votre libraire, mais beaucoup d'autres sont épuisés. On peut toutefois faire effectuer une recherche sur la banque de livres épuisés d'un réseau de 30 libraires du Québec spécialisés dans le livre ancien et d'occasion: http://www.bibliopolis.net/banque/index.html , ou encore sur le site www.abebooks.com . J'ai pu me procurer tous les titres épuisés de cette liste en utilisant ces deux sites web.