lundi, décembre 18, 2006

SOMETHING VERY ROTTEN:

In the Kingdom of the Mounties, a thorough cleanup is essential

By Daniel Laprès
The author is a freelance writer and a member of the CanadianDemocratic Network.



(This is the English translation of my paper printed in yesterday's La Presse. Many thanks to my friend Axel Harvey who kindly made the translation).


In the report which he submitted this week to the House of Commons, Justice Dennis O'Connor does not merely show how the RCMP failed miserably in the case of Maher Arar: he also calls for increased surveillance of the force's operations involving national security.

But other RCMP practices - notably in criminal cases – require closer examination by the national media and federal legislators because they are a patent threat to the credibility and integrity of our judicial system. The Mounties have become adept at a highly dubious type of police operation in which the only objective - when substantive proof fails to appear or to be conclusive - is to menace suspects into "confessing" that they have committed a violent crime. This method, charmingly referred to in the force as "Operation Mr. Big", is certainly effective and convincing. In most cases juries deliver a guilty verdict after watching a video of the accused "confessing" to their deeds.

In the mind of the person who has made such a "confession", however, the people hearing it were not police officers recognizable as such but RCMP double agents pretending to be gangster bosses and making it clear - after the targeted individual was forced to do something illegal - that unless he "cooperates" and admits that he has really committed the offence of which he is suspected, they will "take care" of him the way gangsters deal with anyone they cannot trust.

This method has led to the conviction of innocent persons. In 1993, for example, Kyle Unger and Timothy Houlahan received life sentences in Manitoba for a sordid case of rape and murder after having "confessed" to RCMP agents who, they assumed, were drug dealers. But in 2004 DNA analysis showed they were innocent beyond any possible doubt. This was very good news for Kyle Unger. For Timothy Houlahan, however, there was a huge problem: he had killed himself in 1994.

The Mounties' "Mr. Big" operation was also instrumental in the meeting out of life sentences to two young men in the United States. Sebastian Burns and Atif Rafay also "confessed" – to pretend-gangsters played by RCMP agents acting on behalf of police forces south of the border - that they had murdered Mr. Rafay's family. Substantive and circumstantial evidence showed the accused were innocent, but a screening of the "confession" videos convinced the jury otherwise at the trial held in 1994. There is a website outlining the details of this "Mr. Big" operation, which was quite typical of other instances where the RCMP employed similar methods: www.rafayburnsappeal.com . But be warned: should you decide to view this (bilingual) site, make sure you are sitting down. What is revealed there is simply overwhelming; it is clear that Burns and Rafay truly feared their lives were forfeited if they did not "confess" to the pseudo-gangsters who were none other than RCMP agents. Furthermore, the two agents in question went so far as to search the cells of the accused in the Seattle penitentiary while their trial was under way. In the very middle of the trial, these two star witnesses had access to the accused's correspondence and personal documents, including confidential papers from their defence attorneys. The two Mounties were obviously shaken up when, by pure chance, their dirty tricks became public knowledge; but the episode shows how certain elements within the RCMP believe they can get away with what is, at best, cheating - when it isn't flagrantly illegal.

These facts are far from unique: there is a dossier of similar RCMP operations. We can thus seriously ask whether the law well served in Canada, given that the federal police force allows itself to apply such profoundly coercive methods - tactics which extort "confessions" at any price and which also grossly violate the values of human rights, integrity, and transparency in legal proceedings of which Canada so often boasts. Let us hope, then, that the present controversy around the Arar case will finally make us aware that something is very rotten in the kingdom of the Mounties, and that a thorough cleanup is essential - at least if we sincerely want Canadian justice to do everything possible to avoid damning the innocent.
Pourquoi il faut dénoncer la GRC


J'ai reçu bien des courriels et coups de fil suite à mon article paru hier dans La Presse. Un bon nombre me remerciait d'avoir dénoncé les agissements répugnants de la GRC dont j'y parlais. Bien entendu, j'ai eu aussi mon lot habituel d'attaques haineuses et d'insultes grossières de la part de la petite clique de fanatiques séparateux qui m'a pris en grippe parce que je prends la liberté de dire et publier ce que je pense. Mais en fait, je me fous complètement de ces derniers, car ces pauvres types sont d'un crétinisme qui saute aux yeux et, surtout, ce ne sont que des lâches qui se cachent derrière des pseudonymes, l'anonymat étant une posture bien douillette pour proférer des inepties délirantes et haineuses contre quelqu'un.

Cependant, certains parmi mes amis fédéralistes se demandent pourquoi j'ai pris la peine de dénoncer la GRC, symbole fédéral s'il en est un. Ma réponse est bien simple: c'est que, justement, parce que la GRC est un symbole et une instance importante du fédéral, les fédéralistes se doivent de vigoureusement dénoncer les exactions et fautes graves qu'elle commet. Nous devons refuser le fanatisme qui aveugle nos perceptions quant aux manquements et errements de notre propre camp. Et par dessus tout, il faut privilégier notre attachement aux droits de la personne, auxquels toute position politique doit être subordonnée.

Nous sommes en présence de personnes dont les droits sont bafoués par ces pratiques de la GRC qui entraînent la condamnation d'innocents. Devant cela, nous ne pouvons pas rester indifférents, et nous n'avons certainement pas le droit de justifier l'injustifiable. D'Holbach, ce grand philosophe des Lumières, avait pleinement raison lorsqu'il disait que «Tout homme qui n'est point alarmé d'une injustice faite au plus obscur de ses concitoyens est un imbécile qui ne mérite lui-même que les fers.» Et aussi, c'est parce que nous croyons dans l'idéal canadien qu'il nous faut dénoncer les pratiques de la GRC qui trahissent nos valeurs les plus fondamentales. Je suis philosophiquement un libéral, donc je crois au respect des droits de la personne, et je ne peux par conséquent accepter des pratiques policières qui favorisent la condamnation d'innocents.

Tout ce qui bafoue nos idéaux et nos valeurs doit être dénoncé sans concession. Et ce n'est pas là jouer le jeu de nos adversaires, contrairement à ce que certains m'ont dit. La GRC a des pratiques qui, en fait, nuisent gravement à la crédibilité de l'idéal canadien, et c'est pourquoi il faut d'urgence procéder à des réformes sérieuses dans cette agence, qui agit comme si elle n'avait aucun compte à rendre aux citoyens et qui commet abus après abus en toute impunité. Si on croit que la démocratie fait partie de nos idéaux, on ne peut tolérer dans notre pays des pratiques policières qui se révèlent dignes de la Gestapo.

Enfin, si vous voulez en savoir davantage sur ces "Opérations Mr. Big" de la GRC, vous pouvez consulter cet intéressant article que l'on trouve sur Workopolis.

dimanche, décembre 17, 2006

Quelque chose de pourri:
Au Royaume de la GRC, un ménage vigoureux et complet s'impose

par Daniel Laprès

(Article publié dans La Presse, dimanche le 17 décembre 2006, p. A18)

Dans son rapport déposé cette semaine à la Chambre des Communes, le juge Dennis O’Connor ne montre pas seulement comment la GRC a été gravement fautive à l’encontre de Maher Arar : il en appelle également à une surveillance accrue des opérations de sécurité nationale de la GRC. Cependant, certaines autres pratiques de la GRC, notamment en matière de justice criminelle, devraient elles aussi être davantage scrutées par les médias nationaux et par les parlementaires fédéraux, car elles mettent carrément en cause la crédibilité et la probité de notre système judiciaire.

La GRC s’est en effet spécialisée dans un type bien douteux d’opération policière, dont l’unique but consiste, lorsque la preuve matérielle s’avère manquante ou déficiente, à forcer sous la menace des suspects à «avouer» avoir commis un crime violent. Cette méthode, plaisamment baptisée par la GRC «Opération Mr. Big», s’avère certes très efficace et convaincante : la plupart du temps, les jurys émettent un verdict de culpabilité après avoir visionné une vidéo du prétendu passage aux «aveux» des accusés.

Mais, dans l’esprit de celui qui passe ainsi aux «aveux», ce n’est pas à des policiers reconnus comme tels qu’il «avoue», mais plutôt à des agents doubles de la GRC jouant le rôle de caïds du crime organisé et qui, après avoir contraint l’individu ciblé à commettre des actes criminels, lui font comprendre que s’il ne se montre pas «coopératif» en leur confiant qu’il est l’auteur du crime dont il est soupçonné, ils prendront «soin» de lui à la manière dont la pègre s’occupe des cas peu fiables.

Avec de telles méthodes, des innocents ont été condamnés injustement. Par exemple, Kyle Unger et Timothy Houlahan qui, en 1993 au Manitoba, ont été condamnés à la prison à vie suite à une sordide affaire de viol et meurtre, et cela après avoir passé aux «aveux» devant des agents de la GRC qu’ils prenaient pour des trafiquants de drogue. Mais en 2004, une analyse d’ADN a démontré hors de tout doute qu’ils étaient innocents. Pour Kyle Unger, ce fut une très bonne nouvelle. Mais concernant Timothy Houlahan, il y avait un gros problème : il s’est suicidé en 1994.

L’Opération «Mr. Big» de la GRC a également rendu possible la condamnation de deux autres jeunes hommes à la prison à vie aux Etats-Unis. Sebastian Burns et Atif Rafay sont eux aussi passés aux «aveux» devant de prétendus caïds personnifiés par des agents de la GRC qui agissaient pour le compte de la police américaine, pour le meurtre de la famille de M. Rafay. La preuve matérielle et circonstancielle disculpait pourtant les accusés, mais la présentation d’une vidéo des «aveux» avait su convaincre les jurés lors du procès tenu en 2004. Un site web présente d’ailleurs les détails de l’Opération «Mr. Big» dont l’orchestration est bien typique des autres causes où ce type de méthodes a été employé par la GRC: http://www.rafayburnsappeal.com/. Mais je vous préviens : si vous décidez de visiter ce site (qui est bilingue), soyez bien assis sur votre chaise car ce qui y est dévoilé est tout simplement renversant et démontre clairement que MM. Burns et Rafay craignaient réellement pour leur vie s’ils ne «confessaient» pas ce crime aux pseudo-gangsters qui n’étaient nuls autres que deux agents de la GRC. Aussi, les deux agents en question sont allés jusqu’à se permettre de fouiller dans les cellules des deux accusés à la prison de Seattle, et cela tandis que le procès était encore en marche. Ainsi, ces deux témoins vedettes de la poursuite ont, durant le procès même, eu accès au courrier et aux documents personnels des accusés, y compris ceux, confidentiels, provenant des avocats de la défense. Évidemment, les deux types de la GRC furent alors fort surpris que leur manœuvre sorte au grand jour grâce à un pur hasard, mais ceci démontre à quel point, chez certains à la GRC, tout semble permis, même la tricherie, sinon l’illégalité la plus flagrante.

Devant de tels faits, qui sont loin d’être les seuls concernant ce type d’opération qu’affectionne la GRC, on peut donc se demander sérieusement si la justice est bien servie au Canada lorsque la police fédérale s’autorise à de telles méthodes gravement coercitives et faites pour forcer des «aveux» à tout prix, et qui en plus bafouent effrontément les valeurs dont le Canada se targue souvent en matière de droits humains et de probité et transparence de la justice.

En ce sens, on peut espérer que la controverse actuelle autour de l’affaire Arar puisse faire en sorte qu’on se rende enfin compte qu’il y a quelque chose de vraiment pourri au royaume de la GRC, et qu’un ménage vigoureux et complet s’impose, du moins si l’on tient à ce qu’au Canada la justice fasse tout ce qu’elle peut pour éviter de faire condamner des innocents.

dimanche, novembre 19, 2006

Des discours creux
Article publié dans La Presse, dimanche 19 novembre 2006, p. A14

Dans son dégourdissant essai La passion d’autonomie[1], le poète François Charron nous disait que notre débat national nous place devant deux options: soit «abandonner toute position critique pour s’adonner à l’opinion dominante du moment», ou soit «opposer une éthique de la dissidence, quitte à déplaire à ceux qui s’accrochent religieusement à l’impératif catégorique d’une rédemption nationale appréhendée». Cette «opinion du moment» se perçoit notamment de nos jours avec cette manière dont le terme de « Nation» est martelé par l’élite indépendantiste dominante, comme s’il s’agissait d’un dogme sacré que nous devrions tous avaler sans question ni débat, et qui résoudrait tous nos problèmes comme par enchantement.

Par définition, toute croyance dogmatique vise à imposer une lecture simpliste et réductrice de la réalité et elle s’accompagne toujours d’une rhétorique qui, si elle peut parfois réussir à soulever une certaine ferveur, n’en demeure pas moins bien creuse tout en détournant l’attention d’une réalité qui est toujours tout sauf simple. Il en va ainsi de Bernard Landry qui, le 16 novembre dans La Presse, proclame que «la première raison de faire l’indépendance, c’est d’assumer notre destin et notre identité nationale, la tête haute». Ce serait même selon lui une question de «dignité», rien de moins. Mais il n’en demeure pas moins que de tels propos restent d’un creux déconcertant.

Car justement, parlons-en donc d’«assumer notre destin et notre identité», mais faisons-le en nous méfiant des discours creux et portons une attention lucide à la réalité des faits propres à notre société. Il est évident que le mouvement indépendantiste et nationaliste carbure essentiellement à l’insécurité culturelle ressentie par plusieurs devant le fait que le Québec forme la seule société majoritairement francophone en Amérique. Mais, par-delà leurs envolées lyriques sur la «Nation», les leaders indépendantistes parlent bien peu du véritable fiasco qu’est devenu l’enseignement de la langue française dans notre système d’éducation au cours des dernières décennies. On se souvient que, le printemps dernier, certains leaders indépendantistes s’étaient montrés motivés à laver le cerveau de nos enfants avec leur manuel intitulé «Parlons de souveraineté à l’école», comme si on pouvait faire un peuple «digne» avec le bourrage de crânes (il serait intéressant de savoir ce qu’en pense M. Landry). Cependant, on ne trouve nul mot dans ce beau manuel de propagande quant à la nécessité d’adopter d’urgence les mesures qui s’imposent pour que notre système d’éducation puisse réellement offrir un meilleur enseignement de notre langue et, ainsi, contribuer à ce que l’on parle encore français dans le Québec des générations à venir.

Heureusement toutefois, une publication récente se révèle d’une mouture radicalement différente, et on peut même espérer qu’elle contribue à déniaiser bien des esprits. Trois praticiens québécois de l’enseignement, Luc Germain, Luc Papineau et Benoît Séguin, dans leur livre Le grand mensonge de l’éducation, sonnent l’alarme et dénoncent le fait bien réel que, rendus à l’université, trop peu de nos jeunes maîtrisent correctement le français : «Actuellement, maintenant, présentement, demandent nos trois auteurs, les finissants du secondaire et du collégial écrivent-ils bien? Maîtrisent-ils leur langue? Et la réponse est non.» Et aussi : «Au-delà des grandes envolées patriotiques rassurantes, les Québécois sont de véritables tartuffes et la langue française est l’objet d’un discours hypocrite. […] On malmène et on enseigne de façon parfois médiocre ce qui nous assure un caractère unique, distinct : notre langue»[2].

Sévère mais lucide, le constat général des auteurs de ce livre nous renvoie à nos propres responsabilités d’assumer le destin de notre langue. Impossible en effet, sur cette question, de blâmer qui que ce soit d’autre que nous-mêmes, car l’éducation primaire, secondaire et collégiale étant une compétence strictement québécoise, ce n’est certes pas de la faute du «méchant Ottawa», et encore moins celle des Anglos de Red Deer en Alberta, si nous sommes aujourd’hui mis devant un tel gâchis. Incidemment, on a vu ces derniers jours les dirigeants du PQ s’auto-louanger avec le 30e anniversaire de la première prise du pouvoir par leur parti. Mais en réalité le PQ, ayant occupé le pouvoir durant plus de la moitié des trois dernières décennies, porte lui aussi une très lourde part de responsabilité dans cet échec qui constitue la menace la plus sérieuse à notre avenir linguistique. L’indépendance en elle-même n’y changerait strictement rien car puisque le Québec contrôle déjà son système d’éducation, il en va de nous, et de nous seuls, d’assurer la perpétuation de notre langue par un enseignement plus solide et plus efficace.

Donc, au lieu de nous contenter de discours creux qui ne nous responsabilisent en rien comme celui sur la «Nation» ou sur l’indépendance qui règlerait prétendument tous nos problèmes, nous devrions plutôt nous rendre compte à quel point l’esprit critique auquel nous conviait le poète François Charron est devenu nécessaire, sinon urgent, et cela au nom même de notre destin linguistique et culturel.


[1] François Charron, La passion d’autonomie, éditions Les Herbes Rouges, 1997.
[2] Luc Germain, Luc Papineau et Benoît Séguin, Le grand mensonge de l’éducation, Lanctôt éditeur, 2006.

dimanche, octobre 22, 2006

Mémoire confuse
par Daniel Laprès

Article paru dans La Presse, dimanche 22 octobre 2006, p. A14

Voilà 36 ans qu’avait lieu la Crise d’Octobre, moment douloureux s’il en est un dans notre mémoire collective. Mais cependant, cette mémoire reste encore pas mal confuse. Ainsi, si l’on demande à certains indépendantistes zélés de nous désigner les soi-disant «atrocités» commises par «l’Ogre fédéral» contre le Québec, la Crise d’Octobre occupe généralement une bonne place en tête de leur liste. Ceci parce que certaines théories fallacieuses, à force d’être martelées, continuent de s’imposer dans bien des esprits.

Il en est ainsi de cette légende grotesque qui prétend que la Crise d’Octobre aurait été fomentée par le gouvernement fédéral, qui aurait en tout et pour tout tiré les ficelles, manipulant à sa guise jusqu’au FLQ lui-même. Cette même confusion fait aussi en sorte que des individus ayant à l’époque commis des actes criminels (attentats à la bombe, braquages de banques, kidnappings et assassinats) sont, encore de nos jours, vus comme ayant été des «prisonniers politiques». Quant à Pierre Laporte, il aurait été non pas assassiné, mais plutôt «exécuté», cet hypocrite euphémisme laissant sous-entendre que M. Laporte aurait été jugé par un quelconque «tribunal populaire», comme s’il avait été coupable de quelque obscure faute qu’il aurait eu à expier. D’ailleurs, sa réputation fut par la suite soigneusement salie, pour mieux laisser croire qu’on n’avait pas à déplorer sa perte…

Pour mesurer la réalité de cette confusion, on peut jeter un coup d’œil sur un site Internet louangeur du FLQ, http://www.independance-quebec.com/flq, qui va jusqu’à clamer que « l'enquête sur la mort de Pierre Laporte aurait été conduite d'une manière très douteuse ». Les auteurs du site ne révèlent toutefois strictement rien quant au caractère prétendument «douteux» de ladite enquête, se contentant de conclure avec cette question, formulée assez perfidement pour laisser planer un doute sur les auteurs réels de l’assassinat: « Est-ce que la population québécoise saura finalement toute la vérité sur la mort de Pierre Laporte ? » La vérité, elle est pourtant bien claire, voire brutale : si Pierre Laporte n’avait pas été enlevé par une cellule du FLQ, il ne serait pas mort étranglé le 17 octobre 1970.

D’ailleurs, ceux et celles qui souhaitent mesurer la vraie réalité des événements d’Octobre devraient réfléchir, à partir du sort qui fut imposé à MM. Cross et Laporte, aux conséquences de la «Raison idéologique» poussée à l’extrême et dont les adeptes méprisent allègrement dans leur personne même quiconque ne partage pas leurs conceptions idéologiques exaltées à outrance. Plusieurs parmi ceux qui ne demandent qu’à être des «Croyants» inconditionnels d’une quelconque «Cause» préfèrent adopter des versions instrumentalisées des faits et écartent d’emblée tout ce qui, parmi ces mêmes faits, viendrait mettre en doute leurs croyances idéologiques. La perception des événements d’Octobre 1970 souffre énormément d’un tel phénomène, d’où la persistance de mythes comme celui d’une crise téléguidée par Ottawa, alors qu’en réalité, il n’y aurait pas eu d’imposition de la Loi sur les mesures de guerre si MM. Cross et Laporte n’avaient pas été kidnappés, même si cette réalité n’excuse en rien les centaines d’arrestations arbitraires et inutiles ayant alors eu lieu.

Des événements comme Octobre 1970 devraient nous inciter à en tirer toutes les leçons nécessaires, et ceci devrait être fait avec lucidité et honnêteté, en nous méfiant de toute simplification romantique construite au nom de la «Raison idéologique». Un livre récent nous y invite. Ayant réalisé en 2004 un documentaire sur James Richard Cross, Carl Leblanc vient de publier Le personnage secondaire (éditions Boréal), un ouvrage qui remet les points sur les «i» au sujet de la Crise d’Octobre. Carl Leblanc nous renvoie à plusieurs dimensions souvent oubliées par les adeptes de la «Raison idéologique avant tout», dont celle de l’humain n’est pas la moindre.

Alors que plusieurs banalisent encore le sort de James Richard Cross, l’auteur nous présente un homme qui ne méritait nullement le statut de «symbole» kidnappé qui lui fut imposé au nom d’une «Raison idéologique» fanatisée. Aussi, en plus de remémorer ces victimes bien réelles d’Octobre 1970 qu’étaient MM. Cross et Laporte, la lecture de ce livre courageux nous rappelle qu’il est toujours odieux, fût-ce au nom des idéaux les plus prétendument élevés, de faire du mal à des gens qui ne sont pas des salauds. James Richard Cross et Pierre Laporte, justement, n’étaient pas des salauds, et ils ne méritaient ni le sort qui leur a été fait, ni de sombrer dans l’indifférence ou le cynisme affabulateur qui entourent souvent leur noms lorsque les événements d’Octobre sont évoqués.

Précisons enfin que Carl Leblanc est un libre-penseur. Il n’est embrigadé dans aucun parti-pris idéologique. Mais en s’affirmant si ouvertement contre la version dominante – en fait instrumentalisée pour la «Cause» – de la Crise d’Octobre, il fait la preuve que l’indépendance d’esprit existe encore dans le Québec d’aujourd’hui. Les vrais esprits libres du Québec peuvent lui en être reconnaissants.

dimanche, septembre 24, 2006

Un esprit d'ouverture

Bob Rae a déjà fait la preuve tangible des qualités de leadership dont le Canada a besoin

Par Daniel Laprès
Article paru dans La Presse, dimanche le 24 septembre 2006, p. A16

Dans une semaine, aura lieu le «super weekend» où les membres du Parti libéral du Canada choisiront les délégués qui éliront leur prochain chef. Compte tenu de l'état actuel de ce parti carrément menacé d'être rayé de la carte au Québec, ce choix pèsera très lourd sur les chances du Parti libéral de connaître le renouvellement radical dont il éprouve un cruel besoin.

Les libéraux n'ont pas le choix : s'ils tiennent à ce que leur parti regagne la confiance des citoyens, qui a été minée non seulement par le scandale des commandites, mais aussi par la médiocrité, le manque de créativité politique et l'insignifiance du discours qui l'ont caractérisé ces dernières années, ils devront se donner un leader qui incarne ce changement vital pour l'avenir de leur parti. Et cela non seulement par ses paroles, mais aussi par son intégrité irréprochable, son expérience concrète et sa connaissance réelle de ce pays complexe qu'est le Canada.

Il est déjà évident que la course au leadership a présentement deux principaux meneurs : Michael Ignatieff et Bob Rae. Dès le départ, on a vu la vaste majorité des apparatchiks et députés du parti se précipiter tête baissée dans le camp Ignatieff. Dans la logique d'opportunisme à courte vue qui prévaut malheureusement trop souvent en politique, ceci ne saurait surprendre: M. Ignatieff était d'entrée de jeu décrété par les médias comme étant l'unique meneur, ceci après avoir, bien avant les élections de janvier 2006, préparé de longue date sa candidature.

M. Ignatieff jouit certes d'un parcours intellectuel impressionnant. Mais sa connaissance du pays réel lui fait particulièrement défaut - particulièrement en matière de politique étrangère et d'environnement où ses positions sont loin d'être rassurantes. D'où une certaine tendance à l'improvisation qui a caractérisé sa campagne jusqu'ici, avec nombre d'erreurs assez sérieuses pour faire douter de son jugement politique et de son aptitude à diriger le Parti libéral et le Canada.

Ainsi, on l'a vu récemment annoncer qu'il veut que le Québec soit reconnu comme «nation» dans la constitution. Cette orientation est pourtant bien subite de la part de celui qui, encore récemment, se déclarait contre le nationalisme québécois et qui, à peine 10 jours plus tôt, manifestait une douteuse maturité politique en évoquant le spectre alarmiste et grotesque d'une «guerre civile» suivant un éventuel OUI à un référendum. Aussi, M. Ignatieff a pris soin de ne pas nous dire comment il s'y prendrait concrètement pour en arriver à son but constitutionnel, ni ce que le fameux terme de «nation» signifie au juste pour lui. Enfin, M. Ignatieff s'est empressé de fermer la porte à tout nouveau pouvoir pour le Québec, ce qui démontre le caractère bien creux de sa reconnaissance de la «nation» québécoise, de même qu'une conception rigide du fédéralisme lequel, par définition pourtant, est appelé à constamment s'adapter aux nécessités d'une réalité politique, sociale et économique toujours changeante.

Une alternative plus sûre

L'autre principal meneur, Bob Rae, présente une alternative bien plus sûre. D'abord, par son appui indéfectible aux accords de Meech et de Charlottetown, il a prouvé son attachement aux aspirations des Québécois et Québécoises. Pour illustrer ce fait, je me souviens du regretté Claude Ryan qui, chez lui en 1999, me disait toute son estime pour Bob Rae à cause de sa loyauté et de sa réelle compréhension à l'égard du Québec. Aussi, on a vu Bob Rae actif dans le dossier de l'unité canadienne tout au long de la décennie ayant suivi le référendum de 1995, parcourant le pays de long en large, stimulant la réflexion et dynamisant les organisations fédéralistes, et cela au point où il était vu comme à peu près le seul au pays à faire preuve de réalisme face à l'urgence d'aborder de front le dossier de l'unité nationale, tandis que bien d'autres dormaient encore sur la «switch».

À travers son engagement à cet égard, et aussi dans nombre de dossiers cruciaux pour notre pays et dans lesquels il s'est concrètement engagé, Bob Rae a déjà fait la preuve tangible des qualités de leadership dont le Canada a besoin, en plus non seulement de bien parler le français, mais aussi de connaître profondément la culture et l'âme québécoises, ce qui constitue un atout essentiel face à l'éventualité d'un prochain référendum.

En ce sens, si les libéraux sont réellement concernés par l'unité canadienne et par la nécessité de changer profondément leur parti afin de regagner la confiance des Québécois, et aussi s'ils veulent choisir autre chose que l'improvisation, ils verront qu'ils peuvent se donner en Bob Rae un leader qui a déjà fait ses preuves de manière convaincante, en plus d'être doté de la force de l'expérience et d'un esprit d'ouverture qui est né d'une réelle et profonde connaissance de notre pays qu'il a, lui, pris la peine d'acquérir, tout en lui donnant le meilleur de lui-même.

lundi, août 21, 2006

BOB RAE: La réalité et les faits

Voici la traduction française d'un article de Tim Armstrong, ancien sous-ministre du Travail et sous-ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Technologie de l’Ontario sous les années au pouvoir de Bob Rae et de ses prédécesseurs, paru récemment dans le Hamilton Spectator (version originale en anglais: http://www.bobrae.ca/en/inthemedias.php#20 ) .

Cet article démolit avec brio les mythes assez vicieux et malhonnêtes que les organisations de certains adversaires de Bob Rae dans la course au leadeship du parti libéral tentent piteusement d'exploiter pour discréditer la candidature de Bob, ce qui démontre surtout leur faible capacité à miser sur leurs propres idées, tout en contribuant à miner l'unité du parti dont celui-ci aura pourtant bien besoin au lendemain du congrès de décembre prochain.


Mythes politiques à l'Ontarienne
par Tim Armstrong

Ceux qui s’opposent à la candidature de Bob Rae à la direction des Libéraux exploitent le thème éculé du « gars intelligent qui possède un lourd dossier comme premier ministre de l’Ontario ». Il est difficile de concevoir si ce mythe découle de l’ignorance ou de la malice, ou encore des deux. J’ai été nommé sous-ministre par le Premier ministre Davis et j’ai travaillé sous sa direction et sous celle de ses trois successeurs, les premiers ministres Peterson, Miller et Rae.

Aucun d’entre eux ne pourrait prétendre avoir atteint la perfection. Mais il est incorrect de suggérer que le gouvernement Rae n’a pas été fidèle aux normes et, dans certains secteurs, qu’il n’a pas surpassé les réussites de ses prédécesseurs à l’égard de la population de l’Ontario. Lorsque Bob Rae et entré en fonction, la province était aux prises avec une crise économique – une sévère récession, des obstacles de concurrence sans précédent suite à un accord de libre-échange avec les États-Unis, des taux d’intérêt élevés, un dollar surévalué et un déficit budgétaire de plusieurs milliards de dollars plutôt que le surplus prévu par le gouvernement antérieur. Plus de 300 000 emplois avaient été perdus dans les industries manufacturières, entre 1989 et 1992.

Lorsque le gouvernement de Bob Rae est arrivé au terme de son mandat, l’Ontario était en tête des provinces, en ce qui a trait à la croissance, et elle avait une des économies les plus fortes du G7. Les sondages indiquaient même un niveau de grande confiance des consommateurs et des entreprises. Le secteur privé avait recommencé à investir à coup de milliards de dollars. La productivité de la main-d’oeuvre avait atteint un sommet de tous les temps, tout comme les exportations de produits manufacturés. Les coûts des soins de santé avaient été ramenés sous bien meilleur contrôle, dans le cadre d’une stratégie plus large visant à réduire le déficit.

Mon expérience de travail la plus mémorable, sous la direction du Premier ministre Rae, a concerné la restructuration d’Algoma Steel à Sault Ste. Marie et de Dehavilland Aircraft à Downsview. Dès le départ, le premier ministre avait clairement exprimé qu’il était décidé, dans l’intérêt des employés, des collectivités touchées et de l’économie de la province, à voir survivre les deux entreprises. Les efforts personnels qu’il a consacrés à la réussite de cet objectif ont dépassé tout ce que j’avais connu auparavant, en termes de volonté, d’intelligence et d’exceptionnelles aptitudes de négociateur. Les coûts engagés par l’Ontario, dans le cadre de ces restructurations, de même que ceux qui ont été couverts par le gouvernement fédéral, ont été récupérés plusieurs fois, ne serait-ce qu’en revenus fiscaux. Et on a évité les lugubres solutions de rechange au succès – mauvaises herbes dans le stationnement des entreprises, cadenas sur leurs portes, milliers de travailleurs découragés et sans emploi, et familles recevant de l’aide sociale ou qui tentent d’en obtenir.

Ces réalisations se sont répétées, à la Spruce Falls Pulp & Paper de Kapuskasing et dans d’autres villes de la province, grâce au Programme de relance du secteur manufacturier, un programme conçu et mis en place avec la pleine participation du Premier ministre. Bob Rae a été, depuis le début, la cible de plusieurs personnes dans le monde des affaires. Après avoir pris le pouvoir, il a dû affronter une vive opposition du mouvement syndical, notamment en raison de ses efforts pour réduire ce qu’il considérait comme des revendications salariales outrancières et en raison de son engagement à partager honnêtement les coupures nécessaires dans les dépenses du gouvernement. Selon mon expérience dans le domaine des relations de travail, si vous mécontentez à la fois la main-d’œuvre et la direction, vous avez de fortes chances d’être sur la bonne voie.

On a pu compter d’autres remarquables réussites durant cette époque. Le gouvernement Rae a soutenu avec succès le programme Boulots Ontario, en investissant de manière substantielle dans l’aide à l’enfance et la formation; en offrant des mesures incitatives aux employeurs qui embauchent des prestataires de l’aide sociale ou des gens dont l’assurance-emploi est épuisée; en éliminant les charges sociales pour tout nouvel employé embauché, soit des politiques qui, conjuguées, ont mené à la création de plus de 50 000 emplois. Le système d’aide sociale de l’Ontario a été renouvelé avec, au premier plan, les besoins des enfants vivant dans la pauvreté; le budget pour l’aide à l’enfance a été accru; les noms de centaines de milliers de familles pauvres ont été rayés du rôle des contribuables; et le nouveau Programme de médicaments Trillium a permis à tous ceux qui étaient dans le besoin d’accéder à des médicaments thérapeutiques, à un coût abordable.

Le gouvernement Rae a mis l’accent sur les affaires autochtones, ce qui a mené à la première Déclaration de relation publique entre un gouvernement provincial et une autorité autochtone, à la reconnaissance du besoin d’établir des relations de gouvernement à gouvernement, ainsi qu’à l’établissement d’un nouveau financement pour lutter contre la pauvreté des autochtones, axé sur le logement, les soins aux enfants, et sur des canalisations d’égout et d’eau de pointe.

Finalement, comme premier ministre, Bob Rae a pleinement souscrit au succès de notre système fédéral, notamment un système qui tiendrait compte des buts et des aspirations du Québec, sans compromettre l’unité nationale canadienne. Il a joué un rôle prépondérant, avec les premiers ministres, lequel a mené à un vote affirmatif en Ontario lors du référendum national portant sur l’Accord de Charlottetown. Plusieurs autres réformes ont été mises en marche, dont plusieurs ont été continuées par les gouvernements ultérieurs.

En ce qui concerne la course à la direction du Parti libéral, que le meilleur candidat gagne! Mais en même temps, il faudrait laisser tomber le mythe forgé de toutes pièces selon lequel Bob Rae aurait dirigé un gouvernement inefficace.

vendredi, août 18, 2006

Livres des précurseurs de la pensée libérale et de la défense des libertés au Québec



Je suis allé bouquiner ce soir, et à la librairie "Le Temps de Lire" (3826 rue St-Denis, entre les rues Roy et Duluth, non loin du métro Sherbrooke), j'ai vu qu'on y offre à très bas prix les beaux ouvrages reliés suivants, dont je parlais de la plupart des auteurs dans ma chronique du 20 mai dernier dans La Presse.

Cette chronique m'avait d'ailleurs valu, à ma plus grande surprise car je n'y faisais qu'évoquer des figures historiques, une inondation torrentielle d'insultes et de grossièretés de la part des éléments réactionnaires du mouvement indépendantiste, qui ne semblaient guère apprécier qu'on rappelle la mémoire de ces gens qui, pourtant, sont bien plus fréquentables que le père-fondateur de leur idéologie nationaliste, identitaire et nostalgique de l'obscurantiste «Nouvelle-France», le fasciste et réactionnaire Lionel Groulx.

Ainsi, l'hystérie rageuse du ton et le nombre incroyable de ces réactions avaient montré que j'avais alors, sans même le prévoir, touché un point ultra-sensible de l'épiderme des admirateurs et adeptes de Groulx, d'où leurs litanies délirantes d'insultes et de haine. Il est vrai cependant que Jean-Jacques Rousseau (que je n'aime guère) écrivait à Voltaire (que j'aime beaucoup plus) : «Les injures de vos ennemis sont le cortège de votre gloire». Oh! mes amis, que je dois être rendu glorieux! ... du moins face à l'ampleur et au nombre de conneries lancées à mon sujet sur Internet par nos exaltés de la «Nation»... ;-)

Mais bon, assez parlé de ces joyeux drilles. Voici donc les titres en question:

SATIRES ET POLÉMIQUES, de Louis FRÉCHETTE, tomes 1 et 2 (Il s'agit d'un recueil de textes en deux tomes de Fréchette, un libéral, contre la bêtise cléricale; Fréchette est particulièrement plaisant à lire, son mordant et ses sarcasmes sont d'un délice!!!)

ÉCRITS, de Louis-Antoine DESSAULLES (pilier de l'Institut Canadien de Montréal, Dessaulles était le grand adversaire de l'évêque ultra-réactionnaire Ignace Bourget).

JOURNAL, de Henriette DESSAULLES (fille de Louis-Antoine)

CHRONIQUES, d'Arthur BUIES, tomes 1 et 2 (comprend plusieurs articles anti-cléricaux parus dans le journal de Buies, "La Lanterne")

LES DEMIS-CIVILISÉS, de Jean-Charles HARVEY (ce roman valut à Harvey d'être congédié de son poste de rédacteur en chef du Soleil suite aux pressions du Cardinal Villeneuve; notons en passant que le très réactionnaire Imam Pierre Falardeau déteste - et le mot est faible - Jean-Charles Harvey. Donc, un livre à mettre entre toutes les bonnes mains!).

CONTES, d'Honoré BEAUGRAND (l'écrivain et maire de Montréal était vu comme Satan en personne par le clergé de son temps).

Il y a deux ans, j'avais payé ces volumes de $50 à $80 chacun, mais à cette librairie ils sont offerts à seulement $10 à $20 chacun. Donc, c'est une aubaine en or. Il reste de bonnes quantités d'exemplaires de chaque titre.

Donc, si vous voulez garnir votre bibliothèque d'ouvrages des précurseurs de la pensée libérale et de la défense des libertés au Québec, et vous laisser inspirer par eux, c'est une occasion à ne pas rater.

Pour les gens qui sont à l'extérieur de Montréal, les coordonnées complètes de la librairie se trouvent sur cette page: www.letempsdelire.com (Je crois que les commandes postales y sont acceptées).

mardi, août 08, 2006

Encore de la profondeur d'esprit, venant cette fois d'une vraie obsédée...



Voilà qu'on m'envoie par courriel cet autre texte brillant, publié sur le site du journal intégriste Le Québécois, en réponse à l'écrit lumineux de Monsieur Nicolas St-Gilles, dont je vantais les mérites dans mon billet d'hier.

Ce nouvel écrit brillant nous vient d'une certaine dame ayant adopté le beau pseudonyme de "Jolière"... «Geôlière», ça sonne bien joli, n'est-ce pas, pour ces prétendus amants de la pseudo «libération nationale»? ;-)

Mais, compte tenu de l'obsession pour la masturbation qu'on retrouve d'entrée de jeu dans le titre de cet essai qui passera sûrement aux annales (sans jeu de mot) de l'histoire, je crois reconnaître une certaine dame Hélène PISIER, qui utilise constamment ce genre de langage très édifiant, car cette digne dame semble avoir une réelle fixation pour les choses du sexe, le mien en particulier. Peut-être que je me trompe quant à la personne mais, vu les références masturbatoires et pornographiques dont elle use dans un style inimitable, les chances sont bonnes que ce soit donc cette obsédée de mon «cas» (pour ne pas dire obsédée d'une certaine partie de mon anatomie) qui s'est manifestée une autre fois... Si vous en doutez, alors voir l'un, parmi bien d'autres, des écrits de ladite dame Pisier ici, où elle dévoilait pour la première fois, du moins à mon sujet, sa prédilection pour l'onanisme (autre terme signifiant masturbation), un thème qui semble bien selon ses goûts, et qu'elle a utilisé bien des fois par la suite sur le web:

http://www.ledevoir.com/2005/05/10/commentaires/0505191723164.html?333

Faut dire que je dois bien les déranger, ces pauvres gens, pour les amener à produire de telles inepties, dont le ton frénétique et hystérique est en soi, il faut le dire, assez amusant... Cependant, il est très touchant, sinon émouvant, de les voir s'encourager et se féliciter les uns les autres lorsqu'ils parviennent à produire des proses aussi brillantes, tel qu'on peut le constater dans les réponses au texte dédié à ma modeste personne par «Jean Dunois», celui qui se prend pour le bras droit de Sainte Jeanne d'Arc, qui a pondu un écrit assez délirant mais bien drôle, intitulé «La vraie personnalité de Daniel Laprès», dans lequel il prétend faire d'effroyables «révélations» sur le vampire que je suis, tout cela vraisemblablement pour faire peur aux petits enfants avant qu'ils aillent au lit. Si donc vous aimez avoir peur, allez lire ceci:

http://lequebecois.actifforum.com/ftopic904.La-vraie-personnalite-de-Daniel-Lapres.htm

Mais bon, jugez par-vous même de l'élévation d'esprit de notre «Geôlière» et qui est, fort probablement, obsédée d'une certaine forme de pratique sexuelle; vous trouverez donc ci-dessous ce génial écrit. Souhaitons seulement que, malgré la fréquence de ce genre d'interventions et le nombre de leurs auteurs, cet autre écrit mémorable ne reflète pas la pensée de l'ensemble des militants du mouvement indépendantiste québécois, car si c'est là à peu près tout ce qu'ils savent dire et écrire, leur cause doit être bel et bien foutue...

P.S.: Je prends la liberté de commenter, car c'est trop drôle, et en réalité j'ai le goût de me détendre un peu ce soir, quoique d'une manière fort différente des fantasmes pornographiques de notre brillante auteure à mon sujet...


L'exhibitionnisme d'un fanatique -Ou les (re)jets d'un grand masturbateur

Ce Daniel Laprès (http://lapresd.blogspot.com/) vit vraiment dans le délire. Il faut lire à nouveau les qualificatifs qu'il assène aux indépendantistes, et au journal Le Québécois en particulier, qu'il désigne plusieurs fois plutôt qu'une - et rien moins - de journal « intégriste »!!!

Ben, ma pauvre Madame Geôlière, qu'est-ce que vous voulez que je dise? Un journal qui publie des textes qui se réjouissent de la mort d'un être humain et qui prône la haine contre les «traîtres» et les «infidèles», si c'est pas un journal intégriste, vous me direz peut-être ce que c'est? Avez-vous peur d'assumer ce que vous êtes? Au moins, je suis capable de citer dans le texte ceux que je qualifie d'intégristes et de fanatiques, ce que les gens comme vous n'arrivent pas à faire, du moins à mon sujet.

En fait, il doit être bien difficile de prouver qu'un individu qui s'attaque aux tendances fanatiques de son propre camp soit lui-même un fanatique, surtout quand il publie des choses comme ceci: http://lapresd.blogspot.com/2005/11/btise.html . Mais bon, la fanatique qu'est la dame Geôlière-Pisier se montre trop aveugle pour voir cela, l'aveuglement étant l'une des principales «qualités» de tout fanatique. En fait, j'ai bien hâte de voir la Geôlière critiquer l'extrémisme de son propre camp... mais, disons-le, ce n'est pas demain la veille...

Je l'ai dit et je le redis: il n'y a qu'à lire l'édifiant recueil de textes intitulé "Voler de ses propres ailes", et publié aux éditions du journal Le Québécois, pour prendre connaissance du réel fanatisme et de l'extrémisme de ces gens-là. Si vous voulez, chère Geôlière, je pourrais bien me remettre à davantage citer dans le texte ce brillant ouvrage, pour le bénéfice de ceux qui n'ont encore pu se le procurer, car ce volume est rempli de perles qui attestent nettement et sans ambigüité du fanatisme haineux et du délire paranoïaque des protagonistes de ce journal...

Quant aux indépendantistes, il semble, chère Geôlière, que vous soyez bien «dure de comprenure», comme on dit chez nous (ou plutôt pas très fûtée?) lorsque vous lisez un texte: jamais je n'ai prétendu que «tous» les indépendantistes seraient des fanatiques de votre genre et de celui du journal Le Québécois. Bien au contraire, je ne cesse de spécifier qu'il y a une très nette différence entre les indépendantistes démocrates et la clique d'illuminés fanatisés et d'obsédés dont vous faites partie, chère dame Geôlière-Pisier. Que ceux qui veulent vérifier consultent ce blogue en long et en large, et ils le constateront d'eux-mêmes. En fait, puisque c'est le propre des fanatiques d'être aveugles, la cécité de la dame Geôlière-Pisier peut alors s'expliquer aisément...


Aussi, vous me flattez bien trop, chère dame Geôlière-Pisier, en avouant implicitement que vous êtes une régulière visiteuse de mon blogue, mais faites quand même attention de ne pas surexciter le prétendu "exhibitionnisme" que vous m'accollez... Au fait, Madame Geôlière, puisque vous me taxez d'«exhibitionnisme», et qu'en même temps vous ne résistez pas à la tentation de visiter ce blogue d'un infâme «traître» et hérétique fédéraliste, ceci ne pourrait-il pas signifier que vous seriez une adepte du voyeurisme?

Aussi avez-vous raison, M. Nicolas : il faut espérer qu'un illuminé semblable ne mette jamais la main sur un dépôt d'armes.Ce garçon plein de lui-même qui s'écoute dégurgiter dans son «Red Light», et visiblement de grande vertu à ses propres yeux, inspire vraiment la pitié.

HA HA HA!!! Encore le «dépôt d'armes», de la part d'une fervente admiratrice d'un journal qui glorifie les assassins illuminés du FLQ et qui prône la violence réelle, pas seulement verbale !!! Vous qui semblez, chère dame Geôlière-Pisier, passionnée seulement pour l'aspect génital de la psychologie, je vous conseille d'étudier un peu ce que signifie "projection" en psycho. Mais je vous préviens: les chances sont bonnes que vous vous reconnaissiez, si vous avez au moins une légère dose de lucidité entre vos deux oreilles... Au fait, peut-être que votre passion pour le thème de la masturbation pourrait relever, elle aussi, d'une telle forme de projection... Alors gare, chère Geôlière, car vous pourriez en dévoiler sur vous-mêmes bien plus que ce que vous voudriez, en étalant sur la place publique des «passions» pornographiques telles que les vôtres !

Le problème, c'est qu'il me semble que ce type d'individu semble proliférer chez «les amoureux du Canada» depuis quelques années. Comme si les fédéralistes éprouvaient de plus en plus de difficultés à ne pas sombrer dans la violence, au moins verbale.Sinon carrément, et c'est manifestement le cas chez ce Daniel Laprès, dans le délire.Vraiment, les propos de ce fanatique dépassent l'imagination tellement ils sont déconnectés du réel des forces de la libération nationale.

Toujours amusante, la chère Geôlière: elle m'accuse de «violence verbale» et de «délire», ce qui prouve qu'elle ne sait pas se relire elle-même! Mais, je le disais justement, la projection psychologique fait encore ici son oeuvre. Au fait, ne vous demandez pas pourquoi je m'amuse à publiciser les écrits de notre Geôlière et des ses frères et soeurs d'armes: il n'y a rien de mieux que de montrer les choses comme elles sont pour que les gens se rendent compte de l'évidence...

Enfin, goûtez les mots de Madame Geôlière: le «réel des forces de libération nationale»... Rien de moins, mes amis... Wow, que c'est bien dit!!! «Le Réel»... Notre brillante auteure aurait-elle des tendances «New Age»? Mais on peut en douter, car en la lisant, on constate que la sérénité ne semble pas être la principale caractéristique de sa personne...


À la manière de David Ouellette (site Judéoscope) - le rapport entre les deux «phénomènes» m'apparaît pertinent, en effet -, il s'invente un ennemi de toute pièce pour ensuite (un mythomane mégalomane, en quelque sorte) le «terrasser» à la manière de Saint-Michel avec le dragon (selon le récit de la mythologie chrétienne).Vaut mieux en sourire, à la fin.Mais cachez les armes tout de même...

Le problème de notre dame Geôlière, c'est qu'elle manque gravement d'imagination, malgré l'aspect hilarant de ses brillants écrits car, reconnaissons-le, elle sait faire preuve d'un grand talent pour le genre burlesque. Mais son manque d'imagination se démontre lorsqu'elle évoque Saint-Michel Archange, qui serait selon elle mon inspiration, ceci juste après que j'aie tourné en dérision les tendances illuminées d'un «Jean Dunois» qui se prend probablement pour le bras droit de Sainte Jeanne D'Arc. Madame Geôlière-Pisier devrait au moins choisir un autre registre que la religion, et ainsi elle montrerait qu'elle sait faire preuve d'un peu d'originalité; autrement, ça me laisse sous l'impression que c'est moi, l'incarnation du Mal absolu à ses yeux, qui l'inspire, ce qui devrait pourtant l'inquiéter...

Mais au moins, je suis rassuré pour au moins un aspect de la santé mentale de Madame Geôlière-Pisier, car en tant que son «ennemi» de prédilection, je suis bel et bien un être réel, j'existe vraiment, tandis qu'elle-même et les Nicolas St-Gilles, et «Jean Dunois», l'Imam Pierre Falardeau et les autres fanatiques haineux qui gravitent autour du journal Le Québécois, ne doivent, eux, sûrement pas exister car, selon les dires de la brillante dame Geôlière, je les aurais «inventés» pour m'amuser à leur riposter... Tout ceci prouve que la logique n'est vraiment pas une dimension bien forte dans l'esprit de notre Geôlière...

Enfin, concernant les armes, encore une fois, je n'en ai pas d'autres que mon ordinateur, et contrairement à l'idole de Madame Geôlière Pisier, l'Imam Pierre Falardeau, et à ses amis du journal intégriste Le Québécois qui publient des textes où l'Imam dévoile ses armes de prédilection, je n'ai pas tendance à détourner la fonctionnalité d'un objet pour en faire une arme. Donc, il y a très peu de chances qu'on me voie assommer quelqu'un en lui lançant mon ordinateur par la tête... Pour moi, contrairement à l'Imam Falardeau, une "chain-saw" ne sert qu'à couper des arbres et un "2 X 4" ne sert qu'à fabriquer des charpentes, et non à assaillir des gens dont l'opinion politique diffère de la mienne... J'ai travaillé dans une quincaillerie quand j'étais étudiant, alors je sais de quoi je parle! ;-)

Je termine en remerciant de tout coeur Madame Geôlière-Pisier de m'avoir si généreusement procuré un autre moment de fous rires, et j'espère qu'elle ne lâchera pas prise, quoique peut-être il pourrait devenir à la longue malsain pour sa propre santé si elle ne lâchait pas sa fixation pour une certaine partie de mon anatomie. Au fait, notre Geôlière devrait s'arranger pour assouvir ses passions dans le «réel», ce qui serait sûrement moins malsain et moins frustrant pour elle que de simplement répandre sur la place publique son goût immodéré pour la pornographie...

dimanche, août 06, 2006

Un joyau littéraire dans ma boîte de courriels

Je me sens bien privilégié, parfois. Voici que je reçois, en ce bel après-midi ensoleillé d'août, un édifiant écrit de la part d'un certain Monsieur Nicolas St-Gilles. Bien que ce Monsieur semble convaincu d'être un esprit brillant, il est probablement esseulé à en mourir d'ennui et n'a donc rien de mieux à faire par une si belle journée que de produire ce genre d'écrit. Mais Monsieur St-Gilles a quand même eu la gentillesse de m'envoyer par courriel son joyau littéraire, plein d'esprit et de profondeur, qu'il a publié sur le site du journal intégriste "Le Québécois".

Notez la touchante ironie de voir Monsieur St-Gilles me décrire comme un "fanatique" tout en se réjouissant que je n'aie pas accès à un dépôt d'armes, alors qu'il publie son bijou de littérature dans le site d'un journal extrémiste qui prône ouvertement la haine contre quiconque ne pense pas comme les indépendantistes. Un cas flagrant de projection psychologique qui est en passe de devenir un classique de la part de ces gens-là: vous n'avez qu'à lire l'édifiant recueil de textes du journal Le Québécois intitulé "Voler de ses propres ailes" pour vous rendre compte du fanatisme, de la violence et de la haine de ces gens-là, qui nous y promettent notamment, sous la plume de leur idéologue René Boulanger, une belle police politique dans leur Québec indépendant afin de pourchasser les «Ennemis du Peuple", démontrant ainsi leur nostalgie pour les méthodes de la "Tchéka" soviétique ou de la Gestapo nazie, et ainsi leur grand amour pour la liberté et la démocratie.

Mais cependant, Monsieur St-Gilles, qui me décrit comme une espèce de fou furieux, devrait savoir que j'ai déjà, il y a plusieurs mois, avoué que je suis un fou, même un fou à enfermer d'urgence dans une chambre bien capitonnée. Les gens de la trempe de Monsieur St-Gilles et de celle des autres disciples de sa «Cause Sacrée» devraient donc se réjouir du fait que je leur avais alors facilité la tâche, afin qu'ils puissent diffuser allègrement une telle information. Pour leur rafraîchir la mémoire, je les renvoie donc volontiers au texte dans lequel je fais la confession publique de ma folie, et qu'ils peuvent, lorsque leur solitude ne peut davantage les inspirer, répandre aisément à tout vent: http://lapresd.blogspot.com/2005/10/tous-lasile-vite-il-y-des-matins-o-on.html
J'espère au moins que je leur fais plaisir par un tel aveu...

Toutefois, concernant un quelconque «dépôt d'armes», que ces Messieurs se rassurent: contrairement à eux qui fantasment à l'idée de venger les Plaines d'Abraham et qui idolâtrent la clique d'assassins illuminés qu'était le FLQ, je n'ai vraiment nulle propension à ce genre de loisirs. Cela dit même si je peux avoir accès assez aisément à une «chains-saw» et à des «2 X 4», qui sont les armes dont leur idole et Guide Spirituel, l'Imam Pierre Falardeau, a annoncé, dans le journal Le Québécois, vouloir faire usage contre les vils "Infidèles", "Ennemis du Peuple" et "Traîtres" que sont les francophones québécois qui commettent l'effroyable hérésie de croire que de faire partie du Canada peut être une bonne chose, ou du moins que le Canada n'est pas un régime sanguinaire.


Donc, je ne vous frustre pas plus longtemps de la lecture de cet écrit lumineux, alors le voici, ainsi que la réponse que je me suis empressé d'expédier à ce cher Monsieur Saint-Gilles, de qui je me sens l'obligé pour m'avoir ainsi offert si généreusement quelques moments d'hilarité et de distraction:


Nicolas St-Gilles a écrit :

Avis circulaire au Cercle AQCL -Référence :

http://lequebecois.actifforum.com/viewtopic.forum?t=904 M. Dunois vise dans le mille.

Ce Daniel Laprès et ce David Ouellette constituent en effet les incarnations parmi les plus abjectes du genre: des «purs» de la vertu et de la démocratie qui dégurgitent enpermanence sur quiconque n'est pas en accord avec eux.Une attitude primaire à ce point confine bien évidemment à la drôlerie.

Mais visiblement,ces deux garçons (qui ne sont pas sans rappeler Farid Kodsi, ce fonctionnaire fédéral deTransport Canada qui, depuis Ottawa dans son bel Ontario, passe ses journées à dénigrerpartout tout ce qui pourrait avoir une saveur québécoise) ne sont pas suffisammentintelligents pour se rendre compte qu'ils s'enfoncent chaque jour un peu plusprofondément dans le ridicule.À telle enseigne qu'auprès de ces individus les idéologues du «Wonderful Kanada»Stéphane Dion et Denis Coderre font figure d'enfants de coeur.

Curieuse pathologie, tout de même, que le fanatisme : tant d'énergie investie à... seconvaincre soi-même, et soi-même uniquement!Reste qu'en définitive ce sont des gens plus à plaindre qu'à ostraciser. Car on ne peut êtrebien dans sa peau, et dans sa vie de manière plus générale, tout en étant si bête. C'est làpour ainsi dire une antinomie logique (si on me permet la redondance).Appelons cela une forme de tragédie de la personnalité. Surtout que ce sont des gens quirefusent obstinément - c'est bien documenté dans l'univers clinique de la psychopathologie - d'être soignés. Bref, au fond ce n'est que drôle.Tant qu'ils ne mettent pas la main sur un dépôt d'armes.

Bien entendu...Nicolas


Ma réponse par courriel:

Bonjour! C'est gentil à vous de m'avoir envoyé votre beau texte.

Vous êtes bien drôle, je dois dire...

Pour vous répondre, ne serait-ce qu'un peu: il vous faudrait démontrer mon «fanatisme», et ne pas vous contenter de m'en accuser. Le fanatisme consiste à adopter un point de vue aveugle, sans esprit critique devant son propre camp, tout en ne voyant que du «Mal» du côté de ceux qui ne pensent pas comme soi. Or, je critique ouvertement, et durement s'il le faut, des tenants et attitudes de mon propre côté fédéraliste, et je sais rendre hommage, sans aucune gêne d'ailleurs, à des gens du camp souverainiste dont les qualités démocratiques sont dignes d'admiration et d'estime. Ceci fait que les extrémistes des deux bords ont tendance à me vouer aux Enfers...

Pour le reste, il m'amuse fort de vous voir, comme certains autres «Jean Dunois», qui se prend sans doute pour la réincarnation du bras droit militaire de Jeanne d'Arc vu qu'il a adopté ce pseudonyme (voir:
http://lapresd.blogspot.com/2006/05/nos-fanatiques-jouent-ils-jeanne-darc.html ), de m'appeler à me faire "soigner"... C'est d'ailleurs le propre du fanatisme de considérer que celui qui exprime un point de vue opposé serait un quelconque "fou" ou "cinglé" à faire "soigner". En cela, vous me rappelez les asiles psychiatriques pour dissidents, au temps de la belle époque du stalinisme, en ex-URSS. Et un tel folklore n'est pas sans son côté comique, de nos jours...

Mais, de grâce, continuez votre belle croisade fort divertissante, de tels textes m'amusent toujours au plus haut point, d'autant plus que la substance profonde de tels écrits est d'une richesse inouïe! Je m'empresserai de la mettre sur mon blogue, car je ne veux pas frustrer le monde d'un tel joyau littéraire.

D.

mercredi, juin 21, 2006

«Vertueuse» hypocrisie: nouvelles preuves

Voilà que la nouvelle sort: dans son rapport déposé aujourd'hui auprès du Directeur général des élections du Québec, le juge à la retraite Jean Moisan révèle que le Parti Québécois a reçu, de 1995 à 2000, $96 400 en contributions illégales de Groupaction.

Tandis que le PQ et les indépendantistes attaquaient et insultaient les fédéralistes et TOUS les libéraux en les accusant d'être TOUS des «corrompus», les dirigeants de ce parti savaient donc bel et bien qu'ils avaient reçu de l'argent sale de la part de Jean Brault, qui était d'ailleurs un membre du PQ et un fier indépendantiste, tel qu'il l'avait affirmé lors de sa comparution devant la commission Gomery. Les dirigeants du PQ ont donc fait preuve d'une grande hypocrisie en insultant ainsi tous les fédéralistes, alors qu'eux aussi ont profité du même genre de magouille.

Bien entendu, on peut déjà prévoir la riposte des indépendantistes: ce devait être un juge fédéraliste et libéral qui a produit ce rapport, et ceci même si c'est le Directeur Général des élections du Québec, nommé au moment où le PQ était encore au pouvoir, qui a rendu public ce même rapport. Ou encore, ils diront que l'argent illégalement reçu par le PQ n'est qu'une goutte d'eau en comparaison avec les fédéralistes, ce à quoi on peut leur répondre que si le PQ s'est permis comme il l'a fait d'accuser tous les fédéralistes de corruption et qu'il se drapait dans une «vertu» des plus hypocrite tout en encaissant allègrement les cadeaux de Jean Brault, c'est que ce parti n'a de leçon de morale à donner à personne.

D'autres clameront que le «vrai scandale», ce serait les $250 millions payés par le fédéral pour «laver le cerveau» des Québécois. Mais j'aurai bientôt des petites nouvelles pour ces gens: les opérations de publicité et de propagande partisane du PQ alors qu'il était au pouvoir, surtout durant l'année précédant le référendum de 1995, dépassaient largement cette somme, et furent payées à même les fonds publics. J'ai fait venir des documents dans le cadre de la loi sur l'accès à l'information, et je suis en train d'en rédiger un survol pénétrant, qui comprend également les firmes qui ont bénéficié de ces contrats de cette publicité gouvernementale qui relevait de la propagande pure et simple. Ainsi, on verra bien qui peut prétendre jouer les détenteurs du monopole absolu de la vertu, et là aussi, nos indépendantistes radicaux apprendront qu'ils auraient à se retenir avant d'accuser les seuls fédéralistes d'être des adeptes du «lavage de cerveau»...

Mais l'épisode révélé aujourd'hui ne devrait réjouir personne, mais plutôt inviter tout le monde à réfléchir sur le fait que dès qu'il y a des enjeux de pouvoir, la corruption et la tentation d'utiliser les fonds publics à des fins partisanes ou malhonnêtes surgissent très rapidement. AUCUN parti, AUCUN camp politique n'est à l'abri de ce genre de manoeuvre. Aussi, chacun devrait réfléchir et regarder ce qui se passe dans son propre camp avant de proférer des accusations grossières contre tous ceux qui sont de l'autre camp. Ce n'est pas parce que certains corrompus se retrouvent, hélas inévitablement, dans un parti que l'ensemble des militants de ce même parti devraient subir des insultes comme les torrents d'insultes que les fédéralistes ont subi depuis deux ans.

En fait, il faut toujours se méfier de quiconque prétend au monopole de la pureté et ne voit de mal que dans ses adversaires. C'est toujours là le signe d'un certain aveuglement, et surtout d'une certaine hypocrisie. De mon côté, je n'ai jamais hésité à dénoncer les agissements de certains dans le camp fédéraliste (plusieurs billets de ce blogue en témoignent), parce que je crois qu'il faut savoir faire le ménage dans son propre camp, et cela en tout temps.


Le PQ savait que Groupaction lui versait de l'argent illégalement
Jocelyne Richer
Presse Canadienne
Québec
21 juin 2006


La direction du Parti québécois (PQ) était au courant que Groupaction lui avait versé, illégalement, des sommes, pour un montant total de 96 400 $, entre 1995 et 2000, selon l'enquête menée par le juge à la retraite Jean Moisan, pour le compte du Directeur général des élections (DGE). «Le parti connaissait cette situation et il fermait les yeux», écrit le juge, dans son rapport remis au DGE et rendu public mercredi. Si le juge se montre sévère envers le Parti québécois, il exonère de tout blâme le premier ministre et chef du Parti libéral du Québec (PLQ) Jean Charest.

Il en vient à la conclusion qu'«aucune preuve suffisamment solide et convaincante» porte à croire qu'il a reçu 50 000 $ de Groupaction, en 1998, pour financer sa campagne, lors de l'élection générale, contrairement à ce qu'affirmait Jean Brault, durant la Commission Gomery. Le PLQ a cependant reçu 8325 $ de Groupaction, mais contrairement à ce qui s'est passé au PQ, rien ne prouve que les autorités du parti étaient au courant, selon le juge Moisan.

Ce dernier formule toute une série de recommandations, visant à resserrer le contrôle du financement des partis politiques. Ainsi, pour mettre fin aux «contributions déguisées», on devrait permettre aux personnes morales — incluant les compagnies — de contribuer à hauteur de 15 000 $ annuellement au financement des partis politiques, alors qu'actuellement toute contribution est interdite. De plus, le montant maximal des contributions individuelles aux partis politiques devrait passer de 3000 $ à 5000 $. Cependant, toute contribution individuelle devrait être accompagnée d'une déclaration signée attestant que la personne ne sera pas remboursée ou compensée d'aucune façon.

dimanche, mai 28, 2006

Nos fanatiques
jouent-ils à
Jeanne d'Arc?

Dans mon billet d'hier, je mentionnais que l'un de mes inquisiteurs répand son fanatisme et son intolérance sur Internet en se masquant «courageusement» sous le pseudo de «Jean Dunois», qui était le nom d'un chef militaire français qui, au XVe siècle, était le compagnon d'armes de Jeanne d'Arc dans son combat contre les Anglais.

Voilà aujourd'hui que je découvre un autre fait relatif à l'histoire de Jeanne d'Arc, et qui semble indiquer qu'il n'y en aurait pas qu'un seul parmi les fanatiques qui me harcèlent sur Internet qui serait «inspiré» par la vie de celle qui entendait des «Voix Célestes». En effet, une certaine «Marianne Vaucouleurs» a elle aussi, au cours de la dernière année, consacré de son précieux temps à me diaboliser sur certains cyber-forums. Un exemple de sa prose délirante se trouve notamment sur cette page:
http://www.vigile.net/05-10/TL-8.html. D'ailleurs, le «Jean Dunois», la semaine dernière, qualifiait d'«écrit génial» cette exposition du délire de sa compagne d'armes...

Or, en lisant ce matin le premier tome de l'Essai sur les Moeurs de Voltaire, qui constitue une panorama exhaustif de l'histoire de la civilisation humaine faite par le grand auteur français, et qui démystifie la plupart des fables politico-religieuses qui servaient jusque-là d'interprétation de l'histoire humaine, je suis tombé sur ceci:

«Un gentilhomme des frontières de Lorraine, nommé Baudricourt, crut trouver dans une jeune servante de cabaret de Vaucouleurs un personnage propre à jouer le rôle de guerrière et d'inspirée. Cette Jeanne d'Arc, que le vulgaire croit être une bergère, était en effet une jeune servante d'hôtellerie, "robuste, montant à chevaux à poil, comme le dit Monstrelet, et faisant autres apertises que jeunes filles n'ont point accoutumé de faire". On la fit passer pour une bergère de dix-huit ans. Il est cependant avéré, par sa propre confession, qu'elle avait alors vingt-sept années. Elle eut assez de courage et d'esprit pour se charger de cette entreprise, qui devint héroïque. On la mena devant le roi à Bourges. Elle fut examinée par des femmes, qui ne manquèrent pas de la trouver vierge, et par une partie des docteurs de l'université et quelques conseillers du parlement, qui ne balancèrent pas à la trouver inspirée; soit qu'elle les trompât, soit qu'ils fussent eux-mêmes assez habiles pour entrer dans cet artifice: le vulgaire le crut, et ce fut assez.»

Au moment où j'avais découvert les écrits frénétiques que cette dame m'a dédiés, je me disais que «Vaucouleurs» était bien singulier pour un nom de famille. Je me doutais bien qu'il s'agissait d'un pseudo qui cachait le nom réel de cette auteure «inspirée», mais j'en étais alors resté là, jugeant inutile de tenter d'en chercher plus longtemps la signification.

Mais aujourd'hui, par cette oeuvre de Voltaire, tout s'éclaire: «Marianne», prénom attribué à la France, et «Vaucouleurs», nom du patelin d'où a été dénichée la cabarettière Jeanne d'Arc pour forger de toute pièce une légende mystico-politique ayant servi à faire adhérer les masses des crédules et superstitieux de l'époque aux intérêts et au maintien du pouvoir de ceux qui se servirent d'elle. (Notons en passant que l'Église catholique, ayant toujours eu une forte propension à canoniser les héros des fables qui servent à nourrir la superstition et l'ignorance des masses, n'a pas manqué de faire de Jeanne d'Arc une «Sainte»...).

Donc, par le choix de ce pseudonyme, notre «Marianne Vaucouleurs», Chevalière de l'Indépendance québécoise, est fort probablement une personne qui se considère tout aussi «inspirée» que Jeanne d'Arc et qui s'identifie intimement à elle, d'où le ton délirant des proses fanatiques qu'elle se plaît à répandre dans les cyber-forums.

Avec au Québec une «Marianne Vaucouleurs» bien épaulée dans son combat par cet autre Preux Chevalier de l'Indépendance, «Jean Dunois», nous savons désormais qu'au moins certains parmi nos fanatiques et inquisiteurs indépendantistes, dans leur psychisme troublé, s'indentifient à l'épopée racontée dans la fable de Jeanne d'Arc. Sans doute donc que notre «Marianne Vaucouleurs» et notre «Jean Dunois» québécois, à l'instar de l'héroïne et du héros légendaires dont ils se croient peut-être les réincarnations, prennent eux aussi leurs ordres de combat d'une «Voix Céleste» qui les enjoint à pulvériser impitoyablement ceux qui personnifient à leurs yeux, dans le Québec du XXIe siècle, les «Vils Anglais» et les «Vilains Ennemis de la Patrie Sacrée»...

Le fanatisme trouve toujours sa source dans un certain déséquilibre mental: les chances se montrent donc très bonnes que nos «Marianne Vaucouleurs» et «Jean Dunois» du Québec d'aujourd'hui nous en aient offert une nouvelle et éloquente démonstration...

samedi, mai 27, 2006

L'admirable «courage» d'un(e) fanatique...

Je reviens de prendre quelques bières avec des amis, et en rentrant, je prends ce courriel haineux (que je reproduis ici-bas à la fin de ce billet) d'une personne qui, sous couvert d'un anonymat autojustifié d'une manière particulièrement pitoyable et lâche, me lance «courageusement» un torrent d'insultes grotesques. Imaginez-vous: nous sommes un vendredi soir, ce courriel m'a été envoyé ce soir à 23 h 16, et un(e) pauvre type se montre tellement coincé(e) par sa rage haineuse à mon endroit pour le simple fait que j'exprime et publie librement et simplement ce que je pense, qu'il (elle) ne peut se retenir de me destiner son fiel, anonymement.

C'est dire combien il est dommage que certaines gens n'aient pas une vie assez intéressante pour faire autre chose par un beau vendredi soir... Vraiment, la vie de cette personne doit être bien plate et bien triste... Peut-être que quelques Prozac pourraient lui faire grand bien...

Il est assez singulier de constater que, dans un élan de délire paranoïaque, ce (cette) pauvre type m'accuse notamment de mettre des propos outranciers dans la bouche de ses ami(e)s fanatiques. D'abord, cette personne fait bien peu de cas du fait que je n'ai que très peu de temps à perdre dans ma vie, et c'est là d'ailleurs la seule chose que je trouve irritante dans son propos. Enfin, il n'y a qu'à faire une petite recherche sur Internet pour découvrir par soi-même les messages laissés dans plusieurs forums par des Jean Dunois et Hélène Pisier (des pseudos, fort probablement), pour constater l'ampleur de la rage délirante qui les anime, et qu'il n'y a vraiment pas besoin d'en rajouter pour les couvrir d'un ridicule qui, d'évidence, leur est totalement naturel.

Et ce (cette) maniaque me donne aussi un lien vers le journal Le Québécois, où on m'attaque grotesquement, à la manière bien typique de ce journal de fanatiques haineux dont le niveau est, il faut le reconnaître, à la hauteur de la vulgarité grotesque des arguments de ses protagonistes. Vous lirez notamment ce que dit sur cette page l'ineffable Patrick Bourgeois, rédacteur en chef de ce torchon délirant, et ça vous donnera une idée de la profondeur des arguments, et aussi de la grandeur d'âme d'un fanatique dans ce qu'il y a de plus pathétique... Et ce sont ces gens-là qui osent me dire d'aller me faire soigner!!! C'est à s'en tordre de rire!!!

Mais bon, d'être devenu la cible quasi privilégiée de la haine de ce genre de malade mental(e) qui se révèle trop frustré(e) dans sa vie personnelle pour pouvoir faire par un beau vendredi soir des choses plus intéressantes que d'envoyer des courriels haineux et anonymes, voilà quelque chose qui ne m'empêchera ni de bien dormir, ni de me sentir bien dans ma peau. La vie est belle, l'humanité est en général belle et bonne, et heureusement qu'au Québec ce ne sont pas de tels malades fanatisés qui dirigent notre société...

Sur le site du journal Le Québécois, le titre de l'article au sujet de ma petite personne est rien de moins que: «La Vraie Personnalité de Daniel Laprès», comme si ces gens voulaient s'inventer un nouveau Bonhomme 7 Heures pour faire peur aux petits enfants... Mais bon sang, quand ces fanatiques délirants et paranoïaques vont-ils enfin comprendre que je suis le Diable en personne, et que j'adore boire un bon verre de sang à tous les soirs avant d'aller au lit? Pourtant, ça devrait leur sauter aux yeux !!!

Me voilà donc devenu une grosse menace, malgré mes 125 lbs, pour cette bande d'Ayatollahs hystériques qui n'ont d'autre chose à faire dans leur vie que de jouer aux petits terroristes de poche. Leurs fantasmes de pseudo «Libération Nationale» doivent sûrement les aider à se sentir comme étant des «Héros de la Nation», ce qui compense leur vide intérieur et leur faible estime d'eux-mêmes, et qui révèle aussi que leur horizon de vie s'avère bien limité, sinon ils s'efforceraient de consacrer leur temps à des choses plus utiles pour eux-mêmes et pour la société.

À preuve, le fameux pseudonyme de «Jean Dunois», que je mentionne plus haut et qui est utilisé par un des mes inquisiteurs, correspond au nom d'un militaire français qui épaulait Jeanne d'Arc dans ses batailles contre les Anglais. L'individu réel qui se cache derrière ce pseudonyme doit ainsi bien jouir des sensations fortes qu'il se donne en s'imaginant qu'il est la réincarnation du Jean Dunois historique dans son combat contre les «vils fédéralistes», ces «laquais des Anglais». La seule chose qu'on peut toutefois lui souhaiter, c'est que son délire ne le fasse pas aboutir dans un hôpital psychiatrique, où on trouve bien des gens qui se prennent pour de grands personnages historiques: Napoléon, Jésus-Christ, Hitler... Donc, peut-être verrons-nous bientôt au Québec des «Jean Dunois» déambuler dans les corridors de nos institutions psychiatriques, et qui s'imaginent, à l'instar de Jeanne d'Arc, entendre une «Voix Céleste» les enjoignant à combattre à mort les «Anglais»...

Au fond, ce que vous lirez dans le site du journal Le Québécois n'est que la manière qu'ont pu trouver ces inquisiteurs pour compenser le fait que, dans le Québec de l'an 2006, ils ne peuvent pas dresser de bûchers pour brûler les dissidents (quoique ils rêvent à un retour vers la Nouvelle-France, qui était une société foncièrement marquée par le signe de l'intolérance et où on brûlait allègrement les hérétiques). Donc, ces gens compensent leurs frustrations en dressant des bûchers symboliques sur Internet, dans lequel ils lancent, d'une façon répétitive et monomaniaque, leurs torrents d'insultes, de calomnies, de diffamation, d'accusations grotesques, de divagations haineuses, espérant ainsi que les hérétiques, cédant à leurs tentatives d'intimidations, finiront par se taire. Grave erreur...

Il faudrait bien que ces pauvres types comprennent un jour que plus ils vont m'attaquer ainsi, plus je continuerai à m'exprimer, car ils font la preuve 2 + 2 = 4 que le fanatisme et l'intolérance existent bel et bien dans une certaine frange du mouvement indépendantiste québécois, et que de céder aux tentatives d'intimidation de ces brutes hystériques constituerait une lâcheté qui serait synonyme de renonciation aux valeurs démocratiques et humaines qui doivent animer tout citoyen digne de ce nom, et ce peu importe de quel bord il soit dans le débat national.

Donc, envoyez-moi d'autres courriels du genre, chers fanatiques haineux, et continuez de répandre le genre de délire paranoïaque qu'on retrouve sur ce lien du journal Le Québécois. Vos insultes me confortent au lieu de m'intimider. Et je vous promets que je publierai toujours avec plaisir vos âneries réactionnaires sur ce blogue, pour que les gens puissent prendre connaissance de votre réelle nature. C'est d'ailleurs pourquoi je me considère comme l'un de vos plus ardents diffuseurs, car plus vous serez ainsi découverts par un public élargi, plus vos motivations intolérantes deviendront connues, et votre pseudo «idéal» de frustrés de la vie se révèlera de mieux en mieux pour ce qu'il est vraiment: totalitarisme et haine de la liberté.

P.S.: Tandis que j'achève d'écrire ce billet, voici que j'entends à la radio la chanson «Imagine» de John Lennon... Ô combien ironique!!! Mais il est vrai que ces pauvres fanatiques ne comprendraient jamais le sens de cette grande chanson humaniste, dont le message se situe à l'extrême opposé de leur fanatisme et de leur intolérance haineuse: «Imagine there's no countries, It isn't hard to do, Nothing to kill or die for, And no religion too, Imagine all the people Living life in peace»...


À:
"Pauvre daniel laprès"
De:
a@b Ajouter au carnet d'adresses
Objet:
Rare Bêtise
Date:
Fri, 26 May 2006 23:16:46 -0400

Références :
1) http://lapresd.blogspot.com/
2)
http://lequebecois.actifforum.com/ftopic904.La-vraie-personnalite-de-
Daniel-Lapres.htm
Conclusion :
Vous êtes vraiment d'un bêtise rare, mon pauvre Laprès.
Rare.
AB
PS : Vous ne parviendrez pas à me joindre. Non pas que je privilégie
l'anonymat (ni ne mets, comme vous, des outrances dans la bouche des
gens dont je ne partage pas l'opinion - des souverainistes, par exemple
- pour mieux les dénigrer ensuite et les traiter de tous les noms: dieu
que c'est à la fois primaire et malhonnête), mais le simple fait
d'établir un contact «direct» avec vous me donne la nausée. Alors,
pourquoi «me» faire du mal, n'est-ce pas? Reste une chose indéniable,
mon pauvre diable, c'est que vous êtes une véritable aubaine pour les
indépendantistes québécois. Comment en effet désirer demeurer dans un
pays dont les soi-disant «défenseurs» sont à ce point demeurés.
Continuez, M. Laprès: à vous-seul, vous parviendrez très certainement à
aller chercher le demi-point manquant à la faveur du prochain
référendum. Et qui sait, un jour quelque Président de la nouvelle
République songera peut-être à vous élever une statue. Certes, ce ne
sera pas pour votre intelligence. Mais, bien entre nous, qui s'en
offusquera? Après tout, c'est le résultat qui compte. Soit le Pays
alors vraiment, et enfin, bâti. D'ici là, soignez-vous, M. Laprès. Oui,
soignez-vous. Avant que vos proches ne dussent le faire à votre place
en essuyant au passage, d'un air gêné, l'écume à votre bouche...

jeudi, mai 25, 2006

De «vertueux» hypocrites...

Dans leurs perpétuelles attaques diffamatoires contre les fédéralistes, nos indépendantistes enragés et anti-démocrates (ou ceux que l'ancien ministre péquiste Yves Duhaime et allié de René Lévesque désignait pas le terme «L'influence de Téhéran au PQ» Source: biographie de René Lévesque par Pierre Godin, tome 4) s'acharnent à dépeindre TOUS les fédéralistes comme de vulgaires corrompus, usant pour ce faire du prétexte qu'une poignée de voleurs se sont servis du PLC pour s'en mettre plein les poches dans le cadre du scandale des commandites. Ces gens avaient alors sali tous les militants libéraux, dont la plupart, comme la vaste majorité des militants de tous les partis, sont des gens dévoués, intègres, qui sont engagés au nom de leurs convictions.

Mais il ne faut pas s'en surprendre: c'est le propre de tous les fanatiques, politiques ou religieux, de salir tous ceux dont le point de vue est différent du leur, en les accusant de tous les vices. Et les fanatiques ont une forte propension à prétendre au monopole de la pureté la plus immaculée. Selon eux, leur camp est toujours propre, et ce ne sont sont toujours que leurs «ennemis» qui sont corrompus. Mais ce n'est là qu'une éloquente manifestation de l'hypocrisie de nos prétendus «purs».

À l'instar de tous les fédéralistes qui ne font jamais d'argent ou aucun profit de quelque nature que ce soit avec leur engagement démocratique, j'en avais marre de la démagogie crasse et des attaques vicieuses et malhonnêtes de ces prétendus «purs».

J'ai donc effectué quelques petites recherches afin de documenter certains faits qui révèlent que le Parti Québécois, lorsqu'il était au pouvoir, a été lui aussi entaché de scandales importants. Comme nos enragés semblent avoir la mémoire bien courte et n'ont que le mot «commandites» à la bouche, il peut donc être bon de leur rafraîchir un peu la mémoire. Ils constateront ainsi qu'il vaudrait mieux pour eux de regarder la poutre qui est dans leur propre oeil avant de dénoncer la paille qu'ils voient dans celui de leurs opposants.

Vous vous rappelez de Jean Brault, «Monsieur Commandites» lui-même, qui croupit présentement en prison et qui a été membre du PQ, qui révéla à la Commission Gomery comment des dirigeants du PQ l'ont amené à faire des contributions illégales et frauduleuses de $50 000 au PQ en échange de contrats publicitaires avec des sociétés d'État?

Vous vous rappelez le scandale d'Oxygène 9, qui a provoqué la démission du directeur du Parti Québécois, Raymond Bréard, et du ministre Gilles Baril, tous deux des bras droits de Bernard Landry?

Vous vous rappelez aussi un certain Sylvain Vaugeois, qui était un lobbyiste et parasite notoire, un militant du PQ qui s'en est mis plein les poches à même les fonds publics avec la complicité des dirigeants du PQ qui était alors au pouvoir?

Vous vous rappelez qu'un membre du conseil des ministres du PQ, André Boisclair, s'approvisionnait de cocaïne alors même qu'il était ministre, alimentant ainsi directement les revenus du crime organisé, comportement pour lequel il n'a jamais eu à rendre de comptes alors que le citoyen moyen irait en prison s'il était pris dans les mêmes circonstances? Qui lui fournissait sa coke, et dans quelles circonstances cela se passait-il? Nos «purs» ne semblent guère intéressés à regarder de ce côté-là...

Donc, pour rafraîchir la mémoire de nos indépendantistes enragés qui prétendent hypocritement que leur camp détiendrait le monopole de la vertu, j'ai pensé qu'il serait utile de regrouper quelques liens d'articles de l'époque qui relatent en détails les faits qu'on retrouve à la base de ces affaires louches dont les protagonistes sont de valeureux indépendantistes comme eux:

http://www.vigile.net/ds-affaires/docs/02-2-13-samson.html

http://www.vigile.net/ds-affaires/docs/02-2-13-lp-2.html
http://www.vigile.net/ds-affaires/docs/02-2-13.html

http://www.vigile.net/ds-affaires/docs/02-2-14-ld.html

http://www.vigile.net/ds-affaires/docs/02-3-16-lp.html

http://www.vigile.net/ds-affaires/docs/02-3-21-kg.html

http://www.vigile.net/ds-affaires/docs/02-3-21-lp-2.html

http://www.vigile.net/ds-affaires/docs/02-4-22-lavoie-lobbying.html

http://www.vigile.net/ds-actu/docs3/03-5-23-1.html#lsjjs

http://www.vigile.net/ds-affaires/docs/02-3-23-samson.html

http://www.cmaq.net/fr/node.php?id=22473

http://www.cmaq.net/fr/node/22589

http://www.vigile.net/ds-affaires/docs/02-2-14-gagnon.html

http://www.vigile.net/ds-affaires/docs/02-2-14-maltais.html

http://www.vigile.net/ds-affaires/docs/02-2-14-lg.html

http://www.vigile.net/ds-affaires/docs/02-2-15-lp.html

http://www.vigile.net/ds-affaires/docs/02-2-19-lavoie.html

mercredi, mai 24, 2006

Passons au confessionnal...

Hier, j'ai reçu un courriel d'un certain Guillaume Brodeur. Voici ce que ça donne:

"Alors là, je me dois de remercier Daniel Laprès d'éclairer nos vessies qu'il prend pour des lanternes.Voilà sa thèse: si des noms illustres comme Fleury Mesplet, Louis-Antoine Dessaulles et Honoré Beaugrand ont sombré dans l'oublie, c'est évidemment de la faute aux nationalistes orthodoxes à la sauce Falardeau, et grâce au complot des descendants idéologiques du chanoine Groulx regroupés en une secte visant à rayer de nos mémoires ces grands esprits libéraux... Je préfère encore le Code Da Vinci. Des grands hommes qui évidemment épouseraient aujourd'hui toutes les thèses trudeauistes. Esprit libéral = Parti libéral, tout le monde sait cela. D'ailleurs, M. Laprès devrait peut-être aller faire un petit tour du côté de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, qui organise toutes sortes de soirées et d'activités historiques. Il réaliserait peut-être que nationalisme ne rime pas toujours avec racisme, antisémitisme, obscurantisme, nazisme et fascisme. Le genre d'intellectuel (bénévole? Révélez-nous vos sources de financement SVP) à la Daniel Laprès ne peuvent même pas comprendre la montée actuelle du Parti conservateur au Québec. Une simple impression de respect pour la société québécoise attire l'adhésion de plusieurs électeurs. Monsieur Laprès, cessez seulement de cracher sur tout ceux qui sont fiers d'être Québécois, et le Canada ne s'en portera que mieux.

Guillaume Brodeur"


Bon! Répondons au cher Monsieur Brodeur qui, malgré son ton acerbe, amène au moins certains éléments de contenu, ce qui nous change pas mal de la litanie de grossièretés et d'insultes qui me sont envoyées sur Cyberpresse ou ailleurs dans d'autres forums, le tout sous couvert, bien sûr, de l'anonymat, ces gens se sentant bien braves pour diffamer quelqu'un lorsqu'ils sont bien couverts derrière leur ordinateur .

D'abord, cher Monsieur Brodeur, dans l'article que vous critiquez, rien d'indique que je voudrais jouer à celui qui éclaire les vessies que je prendrais pour des lanternes. Je n'ai fait que donner mon opinion, très subjective j'en conviens, sur le fait que l'histoire telle qu'enseignée a occulté les noms des personnages que j'ai évoqués, malgré leur contribution importante à nos libertés et développement global de notre société. Le fait est que c'est la vision groulxiste qui l'a emporté jusqu'ici. Vous avez beau me parler de la Société St-Jean-Baptiste telle qu'elle est devenue aujourd'hui, et je lis d'ailleurs avec intérêt plusieurs de leurs interventions. Mais le fait demeure que plusieurs responsables passés et présents de la SSJB ont des liens très étroits avec la Fondation Lionel Groulx, qui est consacrée à la promotion de la pensée du cher abbé, dont l'influence sur la version dominante de notre histoire reste prédominante.

Quant aux personnages que j'ai évoqués, jamais je n'ai écrit qu'ils épouseraient les thèses trudeauises. D'ailleurs, j'ai moi-même beaucoup de réserves par rapport à la vision de Trudeau, dont notamment l'arrogance a davantage nui qu'aidé à favoriser le projet canadien. De fait, les Rouges du 19e siècle étaient, pour la plupart, opposés au départ à la Confédération de 1867. Wilfrid Laurier le premier, qui pourtant a par la suite joué un grand rôle dans la définition du pays canadien. J'ignore ce que les Mesplet, Dessaulles, Buies, Fréchette, Beaugrand et les autres auraient comme position constitutionnelle en 2006. Mais ce que j'ai lu d'eux et sur eux, c'est que personne parmi eux ne parlaient des anglophones comme l'Ennemi ou l'Occupant à la manière de nos enragés d'aujourd'hui. La vision ethniciste était diamétralement opposée à leurs conceptions politiques et, bien au contraire, j'ai pu lire des textes et discours de leur part prônant la concorde et l'ambition de bâtir un pays commun, dans la tolérance et le respect mutuel. Ceci ne faisait pas moins d'eux des francophones convaincus de la nécessité d'assumer la langue et la culture française, et de défendre vigoureusement nos droits lorsqu'ils étaient mis en cause. Et ceci ressemble pas mal plus que vous pouvez le penser aux fédéralistes francophones d'aujourd'hui.

Cependant, ces gens étaient des libres-penseurs qui avaient le courage d'écrire, de parler, d'affirmer leurs idées qui s'opposaient à l'idéologie dominante de leur époque. Même s'ils étaient ostracisés, marginalisés, tournés en dérision, et dans certains cas carrément diffamés et menacés, ces gens disaient ce qu'ils pensaient sans aucune gêne. En cela, ils devraient pouvoir nous inspirer dans le Québec d'aujourd'hui, où un véritable terrorisme intellectuel, par le bais de torrents d'insultes et de diffamation, frappe quiconque ose ramer à contre-courant du nationalisme obligatoire qui prévaut. En effet, on ne peut même pas questionner la pertinence ou non du nationalisme sans se voir traiter de «collabo», de «vendu», de «traître», etc.

Ensuite, détrompez-vous, Monsieur Brodeur: jamais je n'ai prétendu qu'esprit libéral rime seulement avec Parti libéral. Le Parti libéral, d'ailleurs, est encore loin d'être à la hauteur de l'approche qu'il faudrait pour résoudre le problème national. J'en suis membre depuis peu, mais je ne me dispenserai pas de le critiquer ouvertement, car il doit absolument se renouveler et aussi sortir du trudeauisme. Trudeau est mort et enterré, et même s'il a fait du bon comme la plupart des politiciens de tous les partis, il a aussi foutu le pays dans le marasme lorsqu'il s'est dogmatiquement opposé aux accords de Meech et de Charlottetown. Enfin, je me considère libéral philosophiquement parlant, et d'être membre ou non d'un parti ayant le nom de «Libéral» n'a rien à voir avec cela.

Le parti conservateur a remporté un certain succès au Québec parce qu'il a eu un discours d'ouverture et de respect à l'égard du Québec et de ses champs de compétence. Bien que libéral, je le reconnais volontiers, n'étant pas du genre à diaboliser tout ce que font les autres partis.

Je connais certains députés péquistes ou bloquistes qui me semblent d'esprit libéral, en ce sens où ils assument leurs convictions politiques, mais sans vouer aux Enfers les gens comme moi, qui pensent différemment d'eux. Aussi, dans certains dossiers qui ne regardent pas la question nationale, le PLC et le Bloc ont beaucoup de positions communes: affaires étrangères, environnement, etc. Par contre, ce que je dénonce avec vigueur, c'est le comportement de la frange extrémiste du mouvement nationaliste et indépendantiste. Ces gens, il est vrai peu représentatifs en nombre du mouvement indépendantiste, ont quand même un impact important lorsqu'ils agressent de leurs insultes et de leur haine quiconque ose se tenir debout pour affirmer des convictions différentes. Ces gens représentent une peste qui tue l'esprit de la vie démocratique au Québec, et il n'y a qu'à lire ce qu'ils répandent partout sur le Net pour se rendre compte de leur intolérance et de leur fanatisme.

Et non, je ne pense pas que nationalisme rime nécessairement avec fascisme. Je connais certains nationalistes très convaincus et cohérents qui ne me semblent pas être des fascistes du tout, et avec qui la discussion est possible. Ceci n'empêche pas des débats virulents, mais quand cela se fait dans le respect des personnes, les discussions peuvent au moins servir à quelque chose. Mais il me semble qu'il vaudrait mieux pour ceux-là de se faire dans les débats plus visibles que la frange extrémiste de leur mouvement.

Enfin, vous voulez savoir comment je gagne ma vie. Je me demande pourquoi il faut toujours, parce que je ne suis pas indépendantiste et que j'interviens parfois publiquement dans le débat, qu'on me pose cette question, comme si je devais passer au confessionnal. C'est comme si nous avions dans le débat un côté, indépendantiste, ayant le monopole du dévouement gratuit et de la générosité, et un autre côté, fédéraliste, rassemblant seulement des gens qui seraient grassement payés pour dire leur point de vue. En cette question de votre part (et de la part de bien d'autres), on peut voir un germe d'intolérance, comme si vous considériez qu'au royaume de la démocratie québécoise les tenants d'un côté du débat ne pouvaient avoir d'autre motivation que celle d'exprimer ce qu'ils pensent, librement, et sans dépendance financière ou autre. Reconnaissez-nous donc le droit de nous exprimer librement et sans suspicion de faire partie d'une espèce de «complot» ourdi par des gens qui nous paieraient grassement, et vous ferez alors preuve d'un minimum d'esprit démocratique.

Eh bien, tant qu'à me faire poser cette question, j'accepte de passer au confessionnal: je ne vis que de petits contrats de rédaction, de traduction et de corrections de textes. Je me sens très libre par rapport à l'argent, dont d'ailleurs je consacre une bonne part de ce que je reçois pour supporter des causes qui me tiennent à coeur, et aussi pour soutenir des amis dans le besoin. De plus, je donne des cours d'écriture en français, et cela entièrement de façon bénévole, à quelques personnes autour de moi qui clenchent pas mal fort sur leurs études et pour qui la maîtrise de leur expression écrite est une forme d'émancipation qui leur permet de dire clairement qui ils sont et ce qu'ils pensent. En un mot, je vis d'une manière qui fera que je ne deviendrai jamais riche, et je ne m'en porte que fort bien, ne voulant en aucune manière être achetable. D'ailleurs, mon attitude en indispose pas mal dans mon propre camp fédéraliste. Demandez par exemple à un Jean Lapierre ce qu'il pense de moi, et vous verrez qu'il ne m'apprécie guère car j'ai critiqué publiquement le PLC durant la dernière campagne électorale, ce que d'ailleurs je referais sans hésiter s'il le fallait. Au fait, j'ai même dit publiquement que le PLC ne méritait pas la confiance de l'électorat lors de la dernière campagne fédérale. Il a bien du chemin à parcourir devant lui pour se renouveler, tant sur le plan des personnes que des idées, et aussi pour tirer les leçons de ce qui s'est passé avec le scandale des commandites.

Maintenant, j'attends de vous, Monsieur Brodeur, que vous me révéliez à votre tour vos sources personnelles de financement, ou celles des militants indépendantistes, puisque vous m'avez demandé de le faire. Peut-être devrions-nous convoquer un point de presse conjoint, où nous pourrions dévoiler au grand jour nos rapports d'impôts des dernières années? Je suis preneur, en tout temps, si quelqu'un veut bien relever le défi.

Enfin, vous me dites de «cesser de cracher sur tous ceux qui sont fiers d'être Québécois». Là encore, vous ne faites pas la distinction: je m'en prends à l'aile extrémiste, réactionnaire et antidémocratique de votre mouvement, car elle brime gravement la liberté d'expression chez nous. Aussi, je suis Québécois moi-même, et j'en suis fier, tout comme au moins la moitié de notre population qui n'est pas indépendantiste. Être un Québécois ne veut pas dire être un indépendantiste, et cela, vous devrez bien le comprendre un jour ou l'autre. Sinon, vous ne faites que cracher sur ceux qui ne pensent pas comme vous en leur déniant le droit d'être, eux aussi, des Québécois. Cessez d'exclure les fédéralistes québécois de leur identité québécoise, et alors on croira que l'essentiel de votre mouvement est basé sur l'ouverture, la tolérance, et sur le droit des autres à s'exprimer librement et dans le respect, qui est un droit élémentaire en démocratie.