lundi, mars 27, 2006

Fanatisme vs Liberté...

Le hasard fait parfois bien les choses. Hier soir, juste après avoir répondu ici-bas à Mme Julie, je feuilletais la nouvelle édition des Principes de politique, de Benjamin Constant (1767-1830), qui fut de son temps l'un des grands penseurs de la démocratie et de la liberté.

Dans son propos mais sous le confort de l'anonymat, Mme Julie semble s'insurger du fait que je puisse qualifier de fanatisme l'attitude dont fait preuve elle-même et une certaine frange du mouvement indépendantiste et nationaliste. Si ne s'agissait que de quelques cas isolés, je ne m'en formaliserais guère, mais à lire Mme Julie et le nombre assez impressionnant de réactions à mon article du 18 mars que j'ai également reproduites plus bas, on ne peut pas dire que le phénomène est banal. Dès qu'un point de vue fédéraliste pointe le bout du nez, fusent alors les accusations de «propagande» née d'un quelconque «complot», de «mauvaise foi», de «volonté d'assujettir» la pseudo-libération des Québécois, etc. etc. , comme si d'exprimer une opinion contraire était un crime ou un quelconque péché.

J'aime bien cette citation de Voltaire: «Définissez les termes, vous dis-je, ou jamais nous ne nous entendrons» et donc, je m'efforce le plus souvent de définir le plus précisément possible le sens des termes que j'emploie. Et plus le terme employé est lourd de sens, plus j'essaie de le justifier par des faits, et non par des procès d'intention. Je vous invite donc à prendre connaissance de la citation suivante de Benjamin Constant, à la lumière des propos tenus par Mme Julie, et aussi par bon nombre de ceux qui attaquaient sur Cyberpresse mon article du 18 mars. Et vous verrez combien la définition que fait Constant du fanatisme est plus qu'appropriée à leur cas:

«Le fanatisme n'est autre chose que l'empire d'une seule idée qu'on veut à tout prix faire triompher. Il est sans doute plus absurde encore, lorsqu'il s'agit de liberté, que lorsqu'il s'agit de religion. Le fanatisme et la liberté sont incompatibles. La liberté repose sur l'examen; le fanatisme proscrit la recherche et punit le doute. La liberté conçoit et apprécie toutes les opinions; le fanatisme voit un attentat dans l'objection la plus timide. Le fanatisme se précipite sur toutes les questions comme sur des redoutes ennemies, et n'aperçoit dans ses adversaires que des captifs toujours dangereux qu'il faut immoler, pour n'avoir plus à les craindre».

Benjamin Constant, Principes de politique, éditions Hachette, collection Hachette Littératures, 2006, p. 418

dimanche, mars 26, 2006

Autre réaction sur Cyberpresse...

Je réponds ici à une certaine Mme Julie, qui a laissé toute une prose sur Cyberpresse, quoique sous le couvert de l'anonymat:

Julie
DANIEL LAPRÈS - OU L'ÉLOGE DE LA SUJÉTION DU QUÉBÉCOIS... LIBRE

Au demeurant, pour avoir lu ici ou là plusieurs des «prises de position» de ce (ex ?) fonctionnaire fédéral Daniel Laprès (un ami de Nelson «MBA» Guillemette et de Farid Kodsi, peut-être bien...?) - et il est vrai par ailleurs que les journaux de Gesca adorent publier les textes de ce type d'individu en leurs pages, tout comme ceux, au reste, du triste juriste québécois Patrice Garant, maintenant propagandiste au service du Canada: www.action-nationale.qc.ca/achaud/garantparizeau.htm et www.vigile.net/06-3/21.html#16 -, eh bien j'y ai plutôt vu un doué de la plume quant à l'art de la mauvaise foi.

Mme Julie, je n'ai jamais été fonctionnaire fédéral, plutôt conseiller politique durant 6 ans, ce qui, bien entendu, doit représenter à vos yeux le summum de l'horreur, compte tenu du fait que mon opinion diffère de la vôtre sur la question nationale. Je note que, pour les gens comme vous, quiconque pense différemment ne peut, par définition, qu'être de mauvaise foi. Ainsi, un universitaire comme M. Garant, qui n'a commis que le crime de se prononcer publiquement, est réduit au rang d'un «propagandiste» fédéral.

Aussi, votre titre est bien bizarre: selon vous, j'incarnerais «l'éloge de la sujétion du Québécois... libre». Premièrement, de quelle «sujétion» parlez-vous? Les Québécois seraient de pauvres victimes assujetties? Ce discours de braillard représente en fait un mépris des Québécois réels. Aussi, comment un «Québécois... libre» peut-il être l'objet d'une sujétion, si vous le dites «libre» en même temps? Et enfin, sur cette question de liberté, ne pensez-vous pas que les fédéralistes ont le droit, au Québec, d'exprimer leurs opinions? Vraisemblablement, votre réponse serait négative, car tous les procès d'intention que vous faites représentent un déni du droit à l'expression libre.

Quant aux journaux de Gesca, qui ne seraient selon vous que consacrés à la propagande fédéraliste, sachez que je suis le seul fédéraliste sur les 4 collaborateurs de la rubrique «Québec Grand Angle». Évidemment, à vous lire, on comprend que n'importe quel citoyen qui ose exprimer des idées fédéralistes serait, nécessairement, un vil propagandiste. Heureusement que la propagande est totalement étrangère au mouvement indépendantiste, car votre camp, à vous lire, n'est consacré qu'à la vertu la plus immaculée!!! Vous les indépendantistes êtes des saints, et nous fédéralistes sommes des diables: ça me rappelle le climat qui sévissait ici à une certaine époque de domination cléricale: le Ciel est Bleu, l'Enfer est Rouge...

Tout ça pour vous dire que votre propos me semble d'un simplisme déconcertant...


Sa technique semble être toujours la même:

1) séduire l'auditoire avec des idées nobles et universelles que nul ne songerait contester;

2) idées qu'il utilise ensuite pour justifier, étayer et appuyer ses propres opinions bien personnelles. Qui, incidemment, on s'en doutait un peu, vont toujours dans le sens: i) de la promotion du Canada, et ii) de la dénonciation de la libération du peuple québécois.

Bon, voilà que Mme Julie décèle une «technique», comme si exprimer son opinion en requérrait une. Ben non, Mme Julie, il ne suffit qu'à dire ce qu'on pense, comme on le pense, et c'est tout. C'est pas plus compliqué que ça, croyez-moi. Et le jour où vous essaierez vous-mêmes d'exprimer des idées (ce que hélas vous n'avez pas fait dans votre lettre), vous verrez que ça marche bel et bien, sans autre technique que celle d'exprimer ce qui vient de votre esprit et de votre coeur.

Sur le plan des idées «nobles et universelles» comme vous dites, je vous remercie d'au moins les qualifier ainsi. Évidemment, mes idées font de moi un fédéraliste. Mais je n'ai jamais prétendu que les fédéralistes détiennent le monopole des idées «nobles et universelles». Ce qui serait intéressant cependant, ce serait de voir des indépendantistes comme vous commencer à adopter une éthique de débat qui soit «noble et universelle», c'est-à-dire en évitant de recourir à l'insulte, aux procès d'intention ou aux attaques personnelles gratuites, et aussi en choisissant d'accepter le fait qu'en démocratie, on peut différer d'opinion tout en respectant l'adversaire.

Je promeus le Canada, je confesse bien volontiers cet affreux péché. Mais de là à faire de moi, comme vous le faites, un «dénonciateur de la libération du peuple québécois», vous divaguez pas mal. Vous êtes tenue de vous expliquer un peu plus avant de vous sentir le droit de proférer de tels slogans creux et insignifiants.

D'abord, quand et où aurais-je dénoncé la «libération du peuple québécois»? Aussi, de quelle «libération» parlez-vous? «Libération» pour qui? Pour la technocratie à la québécoise et les élites syndicales et bureaucratiques qui bloquent encore tout débat public au Québec?

Puisque vous parlez de «libération», où est l'oppression ici, dites-le moi SVP, et ne vous contentez pas de proférer seulement des slogans creux. Fondez vos propos sur des faits bien réels et bien tangibles. Parlez-moi des vraies chaînes et des vrais soldats qui opprimeraient les Québécois, et dites-moi où on peut les trouver.

Aussi, e
n quoi et pour qui l'indépendantisme et le nationalisme identitaire qui sont les vôtres sont synonymes de «libération» ? La libération dont vous parlez est-elle seulement synonyme de concentration de tous les pouvoirs aux mains de l'appareil d'État québécois? Je brûle d'envie de vous lire sur ces questions, Mme Julie...

Une fois qu'on a retiré toutes les dentelles et colifichets qui dissimulent le noeud de l'argumentaire, on retrouve au fond du coffre à vêtements toujours la même armature:

a) le Canada est l'incarnation par excellence des grandes valeurs philosophiques de notre temps. Et les saloperies du PLC ne seraient, somme toute, que des... incidents de parcours qui n'atteignent en rien à la «magnificence» du régime fédéral.

b) En regard à ce pays extraordinaire, le Québec (le Québec indépendant, s'entend: car il est bien mignon ce Québec quand, mais seulement quand, il accepte de se soumettre à la volonté du Rest of Canada) serait une entité plutôt tribale toujours à un jet de pierre de l'intolérance, du fanatisme et du fascisme. Sans compter, assurément - isn't it my dear? - la faillite économique.

Je peux vous répondre, Mme Julie, que je ne suis pas de ceux qui prônent une image idyllique ou idéale du Canada. Contrairement aux indépendantistes qui rêvent d'une Terre Promise dépourvue de toute contradiction et sans aucun problème de société, je suis un fédéraliste qui croit que le Canada est bien imparfait, et que si l'action politique existe, c'est pour changer ce qui est à changer pour le mieux-être de chaque personne qui vit dans ce pays. Une société ou un pays sans contradictions, cela n'existe pas et n'existera jamais. Vous savez, on peut être d'une opinion tout en étant critique de son propre camp. Mais cela, il est vrai qu'on peut douter que vous puissiez le comprendre, puisque vous semblez croire que les indépendantistes auraient le monopole de la vertu.

Et oui, le groupuscule de parasites et de voleurs à la source du scandale des commandites n'est pas représentatif ni de tout le parti libéral, ni, encore moins, de tout le Canada. Évidemment, ici encore, vous voyez tout sous l'angle de la pureté: les indépendantistes, selon vous, sont purs et sans tache, tandis que les fédéralistes ne sont que des ignobles corrompus obsédés par l'annihilation du peuple québécois. Ceci dit, comment réagissez-vous aux scandales de corruption commis par des gens du PQ, comme le scandale d'Oxigène 9, entre de nombreux autres? Comment réagissez-vous aussi aux nombreuses preuves d'incurie administrative qui ont marqué les années de pouvoir du PQ, comme par exemple les centaines de millions gaspillés en pure perte dans la Gaspésia? Est-ce comme cela qu'on «libère» un peuple?

Sur le Québec comme «entité tribale», c'est vous qui le dites, pas moi. Trouvez où j'aurais dit des choses pareilles, et on en rediscutera. Et oui, l'intolérance et le fanatisme existent au Québec. Mais elle n'est pas le fait de la vaste majorité des Québécois eux-mêmes, mais plutôt d'esprits bornés et sectaires comme le vôtre, Mme Julie, pour qui tous ceux ce qui ne pensent pas comme vous incarnent l'Ennemi du Peuple.

Bien franchement, Daniel Laprès est à peu près ce que j'ai lu de plus malhonnête au plan intellectuel depuis... Claude Ryan. Je dirais que c'est un type qui aimerait bien «faire à la Trudeau», mais dont les faibles moyens ne le rendent que plus ridicule. (Je crois que c'est aussi ce qui attend M. Ignatieff, mais n'anticipons pas pour le moment...)Cela dit, comme personne n'est intégralement répugnant ou foncièrement mauvais, je dois admettre candidement que dans l'art de la mauvaise foi M. Laprès est moins primaire que Denis Coderre ou Pierre Pettigrew. Cet homme n'est donc pas un échec complet. Et je m'en réjouis pour lui.

Ici encore, tout ce qui ne vas pas dans le sens de votre option politique est «malhonnête». Donc, Claude Ryan était «malhonnête». Et je suis à mon tour «malhonnête». Les fanatiques de n'importe quelle religion ou idéologie voient les choses de la même manière que vous, Mme Julie. Aussi, détrompez-vous: Trudeau est loin d'être un modèle à suivre pour moi, car je lui reproche la même attitude que celle que vous démontrez: doctrinarisme, certitude de détenir «La Vérité», et aussi dénigrement systématique de quiconque ne pense pas comme soi.

Au fond, tout le monde sait que l'insulte est l'arme des faibles. Donc à vous aussi, je dois dire que vos propos ne sont pas très forts. Vous n'avez présenté, Mme Julie, aucun argument pour faire contrepoids à ce que j'avance. Vous vous cantonnez dans les procès d'intention, les accusations gratuites et les insultes. Mais en avez-vous des idées, Mme Julie? Si oui, faites-en preuve, au moins un peu. Et je suis sûr que cela ne vous serait pas impossible, si vous acceptez de faire un petit effort.

Et finalement, félicitations pour votre anonymat!!! Ça en dit long sur le courage que vous avez de vos idées... Moi, je suis de ceux qui n'ont pas honte de leurs convictions, et qui pour cette raison s'expriment à visage découvert. Vous affirmez que je suis de mauvaise foi, mais que dire de ceux qui se cachent pour attaquer quelqu'un qui pense différemment d'eux? Et c'est vous qui me taxez de malhonnêteté intellectuelle? Pas fort, Mme Julie, vraiment pas fort...

jeudi, mars 23, 2006

Réactions sur Cyberpresse:

Je réponds ici à quelques-uns des commentaires laissés sur Cyberpresse.ca suite à mon article du 18 mars dernier. Comme vous le verrez, il y en a de tous les styles littéraires et pour tous les goûts:


Nicole St-Louis:
Ah... ce qu'il aime s'écouter parler, ce Daniel Laprès.On croirait une pré-ado qui se mire dans la glace de la salle de bain.Que diriez-vous de mûrir un peu, mon bon Daniel...?

Mme St-Louis, 1000 Mercis pour votre commentaire qui me fait sentir tout jeune, en plus que vous ayez laissé une contribution si substantielle au débat!!! Mais cependant, je ne veux pas «mûrir» du tout, par crainte de devenir avarié...


Marie-Louise:
«[...] La présence du meilleur parti fédéraliste qui soit au Québec [...] Belinda Stronach est une femme à laquelle je ferais extrêmement confiance [...] De toute façon [i.e. la langue française], est-ce qu'on vote pour le contenant ou pour le contenu ?»(Dixit Samuel Bélanger)Si je pense (peut-être avec vous, M. Bélanger) que M. Daniel Laprès s'offre en ridicule à chacune de ses interventions (Dieu! que chaque phrase suinte la mauvaise foi, le pédantisme et l'arrogance chez cet individu: faut voir aussi son carnet [communément appelé blogue]!), en revanche je crois que vous vous rejoignez tous les deux dans la vacuité la plus effrénée.-> Le Parti Libéral du Kanada : le meilleur parti au Québec !!!!!!!!-> Belinda Stronach, une femme d'envergure sur qui on peut compter !!!!!!!!-> La langue française, ...une bête histoire de «contenant» !!!!!!!!Arrêtez-là, SVP. La cour est pleine. Décidément, M. Samuel, il fait nettement plus de 37,2° sur votre planète au fin-fond de la Galaxie du Centaure.Si ce que vous dites est exact, M. Bélanger, eh bien je déclare sur-le-champ que mon idéal d'homme est Denis Coderre. Notamment (outre l'extrême finesse de son esprit et son amour profond et sincère du Québec) pour son courage (à l'instar de Stéphane Dion, au reste) à se présenter opiniâtrement comme député dans une circonscription toujours hautement représentative, de manière générale, de l'électorat québécois. Ah... Denis...Ah... Daniel... et Samuel...

Mme Marie-Louise, Merci de signaler que vous êtes l'une des fidèles lectrices de mon blogue! Mais sur le reste de votre propos, on peut pas dire que vous donnez dans la substance... Oups, s'cusez ma grosse et méchante «arrogance pédante»... Je suis pas fin, des fois... Enfin, quand vous soulignez le caractère multiethnique des circonscriptions de Denis Coderre et de Stéphane Dion, vous prouvez qu'il est bien vrai qu'une certaine frange du mouvement indépendantiste est bel et bien ethniciste, sinon raciste, car selon vous, ces gens-là seraient moins Québécois que ceux de souche blanche et française, et qu'ils ne seraient pas «représentatifs» du Québec... En France, Le Pen serait bien fier de vous, Mme Marie-Louise...


Samuel Bélanger:
L'opinion de l'auteur de ce texte me répugne. Remettre en question la présence du meilleur parti fédéraliste qui soit au Québec est extrèmement anti-démocratique. Belinda Stronach est une femme à laquelle je ferais extrèmement confiance. Je crois qu'elle saura montrer à tous les Canadiens la vraie image du Parti libéral du Canada sans toutes les critiques des médias. Mme Stronach apprend actuellement le français et se débrouille de mieux en mieux. De toute façon, est-ce qu'on vote pour le contenant ou pour le contenu ?

Monsieur Bélanger, eh bien, si vous croyez que Mme Stronach est celle qui fera progresser la cause libérale et fédéraliste au Québec, je vous souhaite vraiment bonne chance...

Normand Lemay:
Les quebecois n ont jamais vote pour faire parti du Canadea....Quand les Quebecois parle de souverainete c est parce qu ils veulent exister finit la conquete de wolfe ils veulent se reconnaitre comme peuple!....Ensuite avec la souverainete s entendre avec le Canada pas le Canadea!!!!!!!!!Et quand on parle d exister nous les Quebecois on nous menace de tout couper les liens economique politique meme nous interdire l acces aux montagnes rocheuses!.........Ah!Ah!Ah!......Les separatistes SONT A OTTAWA!....Pas au Quebec!.........Pour le Canadea on est meme pas une societe distincte!!!On est des conquis ou les habits rouge rode encore!.....

Monsieur Lemay: Comme ça, vous pensez que les Québécois n'existent pas, et que l'indépendance les fera exister, comme par magie. Aussi, où avez-vous entendu dire que les Montagnes Rocheuses, auxquelles vous semblez tant tenir, vous seraient interdites si votre option indépendantiste triomphait? Enfin, vous pouvez bien vous croire «conquis», mais cela n'engage que vous, car on est bien nombreux au Québec à avoir atteint la maturité de ne plus croire en des balivernes passéistes du genre, et nous sommes assez sûrs de nous-mêmes pour croire en ce que nous sommes et pouvons devenir, et pour cela, pas besoin pour nous de nous replier sur nous-mêmes.

Robert Lagacé:
Les libéreux !! sont une bandede sukers alors, qu'ils démissionnent eux et Jean charetele CAVE national. Parti politikde crosseurs !!

Monsieur Lagacé, merci pour avoir publié un commentaire aussi intelligent. Avec des gens comme vous qui écrivez si bien et dites les choses avec des arguments aussi lumineux, les libéraux sont tout de même sûrement promis à un bel avenir...

Alain Prairie:
Me parler des libéraux d'aujourd'hui comme s'ils étaient ceux de l'ère du scandale des commandites est une absurdité comme si vous me diriez que le Canadien de Montréal d'aujourd'hui est la même équipe que celle de la Coupe Stanley de 1993. En politique, il y a ceux qui y sont pour servir la population et ceux qui y viennent se servir eux même.La population identifient souvent ceux qui se servent eux même, mais elle peut agir seulement le jour du dépôt d'une preuve factuelle.Et lorsque ce jour se présente, il est trop tard pour retrouver l'argent du scandale.Sur ce , souhaitons nous des fonctionnaires honnêtes et diligents, et de sévères peines à ceux qui fraudent nos gouvernements.

M. Prairie, je ne puis que dire mon accord avec bien des choses que vous dites. Et j'espère vraiment que les libéraux pourront changer assez pour retrouver leur crédibilité et leur intégrité.


Laure Gardenelle:
« Words ! Words ! Words ! »(Shakespeare)Pour qui aurait éprouvé de la difficulté à accéder à un hyperlien proposé dans un commentaire antérieur, je suggère l'équivalent à la page suivante: http://64.233.161.104/search?q=cache:yD7P9gqBZsQJ:www.vigile.net/05-5/13-jlg.docSi difficulté il y a avec les "hiéroglyphes" et les signes diacritiques, modulez votre navigateur via l'onglet approprié en: Encodage « Unicode UTF-8 ». Et tout deviendra limpide. Dans la forme comme dans le fond.M. Daniel Laprès se reconnaîtra tout à fait dans ce texte. Mais si d'aventure il devait ne pas s'y reconnaître - qui ne connaît pas l'histoire de la poutre, n'est-ce pas... - il peut tout de même se rassurer.Il sera bien le seul...Allez, M. Laprès ! Continuez vos monologues, qui semblent vous apporter tellement de bonheur. De bonne conscience surtout. Après tout, l'onanisme n'est plus un «péché» depuis bien longtemps. Et foi d'otho-rhino, ça ne rend pas sourd non plus.Quoique... dans votre cas...???

Mme «Gardenelle», vraiment, votre propos m'éblouit car tout ce que vous dites est tellement brillant. Votre intelligence rayonne de tous ses feux. J'en suis bouche bée, donc je me tais devant un esprit aussi supérieur que le vôtre. Enfin, je suis encore loin d'être sourd, si cela peut vous rassurer. Mais merci quand même pour votre préoccupation au sujet de ma santé.


Eddie Falcon:
Un parti politique ne devrait pas être en place pour pas plus qu'un terme car c'est dans le deuxième terme que ça se gate.Sauf que pour avoir les bénéfices d'une grasse pension ça prend 8 années, (pas 40 ans comme tout le monde) donc il faut faire deux termes ... alors on fait des promesses et tout ce qu'on peux pour être ré-élu ... qu'on soit dans un parti ou dans l'autre ... Et les cochons dinent ensemble ...Avez vous compris le bon peuple ???? payeur de taxes ...Amen

M. Falcon, je crois que les citoyens doivent être les seuls à décider, par leur vote, de la durée du mandat que peut exercer un parti au pouvoir, et cela par leur vote. Aux citoyens de montrer leur vigilance, et si une majorité de nos concitoyens le faisait, croyez-moi, les élus seraient d'une grande trasnparence et d'une incroyable efficacité.


Jacques Mathieu:
Bonjour,Comme d'habitude, les libéraux laisse tomber qui n'a pas foid aux yeux, comme Madame Hervieux-Payette qui exprime une opinion avec laquelle on peut être d'accord ou non,quoiqu'il me soit difficile de préférer les phoques aux humains,ce qui semble aller de soi pour un libéral qui considèrere peut-être un iraquien comme moins qu'un phoque rouge!Madame a le droit de penser et d'exprimer son opinion, même si elle est libérale. Où sont les journalistes que l'on peut à peine nommer sans s'exposer aux foudres du Conseil de Presse ou à la charte des droits et libertés?

M. Mathieu, je suis d'accord avec vous sur le fait que Mme Hervieux-Payette a le droit de donner son opinion comme elle l'a fait. Les libéraux devraient en débattre dans leurs rangs, et ne jamais ostraciser l'audace d'une opinion, dans la mesure où cette opinion n'est ni haineuse et ni intolérante.


Nicolas St-Gilles:
M. Daniel Laprès s'est visiblement inspiré du Discours inaugural du dernier ministre Charest (d'ailleurs qualifié de «long et moche» par celui-là qui, aujourd'hui même, estimait, non sans raison, que cet homme était cuit faute désormais d'être cru de quiconque).Mais que voulez-vous, il y a des gens, comme ça, qui adorent s'écouter écrire (www.vigile.net/05-10/TL-8.html#4 , www.vigile.net/05-5/13-jlg.doc et [intégrité intellectuelle oblige...] http://w01.international.gc.ca/dthe-dfva/report.asp?Language=E&dept=fa&profile_id=10&year=2004). Faut faire semblant de montrer que c'est intéressant. Histoire de ne pas froisser leur susceptibilité. Qui n'est pas plus mince que leur ego. Ou le ridicule de manière générale, comme de bien entendu.

Monsieur St-Gilles, vraiment, outre de n'avoir rien à dire malgré le fait que vous semblez savoir écrire, vous pourriez mieux faire que de vous référer à des propos complètement délirants écrits par quelqu'un d'autre et dont l'auteure aurait intérêt à se cacher pour ne pas être couverte de ridicule, et aussi à mon compte de dépenses de fonctions, dépenses qui étaient légitimes, utiles et honnêtes. Mais bon, la calomnie est toujours l'argument des faibles, et vous démontrez donc que vous n'êtes vraiment pas très fort... Au fait ce qui me fascine chez les indépendantistes et nationaleux de votre genre, c'est que vous ne savez qu'utiliser l'insulte et la calomnie comme seul argument... Des idées, êtes-vous capable d'en avoir et d'en exprimer, M. St-Gilles et les autres de votre genre?

Monique Desautels:
Mon Premier Ministre préféré de tous les temps a été M. Paul Martin. Mais, si M. Harper est prêt a donner à M. Charest ce qu'il faut pour sauver le Québec d'une séparation, alors je lui dit Bravo! Il fera d'une pierre deux coup: Faire réélire M. Charest et se débarasser du Bloc à Ottawa qui n'aura plus sa raison d'être.Je préfère la mentalité libérale à celle de conservateur, mais si un gouvernement fédéral quel qu'il soit, peut sauver le Canada... je ne peux qu'approuver.

Mme Desautels, je vous trouve bien optimiste quant aux chances que M. Harper vienne réellement aider la cause fédéraliste, mais bon, donnons la chance au coureur et advienne que pourra.


Francine Petit:
J'admire Belinda Stronack pour son sens des affaires. Qu'elle ait des contacts, je veux bien. Mais, qu'est-ce que cette femme pourrait apporter au peuple québécois, dont elle ne connait ni la culture ni la langue.Non, mais franchement!!"EN ANGLAIS S.V.P."

Mme Petit, vous illustrez parfaitement l'une des raisons pourquoi Mme Stronach ne devrait jamais être élue à la chefferie du parti libéral, et je ne puis qu'être totalement d'accord avec vous.

Benoît Giguère:
Je ne suis pas un libéral, mais je peux avertir mes amis libéraux: Belinda conduira votre parti à la ruine. Elle est nulle, n-n-bilingue, n'a aucune vision, aucune expérience politique, et tant qu'à moi aucune intégrité après ce qu'elle a fait en mai 2005. En bref, elle serait pour le PLC ce qu'André Boisclair sera pour le PQ: une belle gueule sans aucun contenu.

Monsieur Giguère: je suis totalement d'accord avec votre propos à vous aussi. Je n'arrive pas encore à comprendre comment des gens peuvent penser que Mme Stronach aiderait les libéraux au Québec.

Michel Lebel:
Tout parti politique connaît des hauts et des bas. Le PLC ne fait pas exception. L'usure du pouvoir, des querelles fratricides et un mauvais leadership de Paul Martin, ont amené ce parti où il est.Mais le Parti conservateur a aussi des assises populaires fort fragiles. Le choix d'un intéressant nouveau chef, bilingue et articulé, et un bon débat d'idées, pourraient ramener assez rapidement les libéraux au pouvoir. Le climat politique actuel est plutôt instable. Rien n'est assuré pour les libéraux et les conservateurs. Seuls le Bloc et le NPD sont sûrs de rester dans l'opposition!

M. Lebel, comme toujours, car je vous lis pas mal dans les débats sur le net, votre propos est mesuré et pertinent. Il est certes difficile de prévoir l'avenir du PLC et du PC, et la prochaine période risque d'être fort intéressante à cet égard...

samedi, mars 18, 2006

Le temps des leçons
par Daniel Laprès

Article paru dans La Presse du 18 mars 2006, p. A27, dans le cadre de la rubrique «Québec Grand Angle»

Au-delà de la course au leadership qui s’annonce, l’aile québécoise du parti libéral du Canada traverse présentement la pire période de son histoire. Les libéraux fédéraux doivent réaliser qu’au Québec leur parti n’est plus qu’une coquille vide, tant en ce qui concerne son membership et son organisation que sur le plan des idées.

Bien entendu, le scandale des commandites a porté un coup terrible au PLC. Les Québécois, à juste titre, ont été dégoûtés par la clique de voleurs et de profiteurs qui ont parasité le PLC pour s’en mettre plein les poches à même les fonds publics. Il faut reconnaître toutefois que la vaste majorité des militants libéraux de la base se sont sentis eux aussi trahis et, pour cette raison, partagent pleinement la colère des citoyens face à cet épisode révoltant de notre vie politique. Les libéraux fédéraux doivent cependant tirer les leçons de cette affaire, en développant une vigilance extrême à l’égard des comportements qui ont plongé leur parti dans un tel gâchis. En quelque sorte, le PLC est condamné à l’intégrité la plus absolue. C’est là d’ailleurs une donnée que les candidats au leadership sont contraints de prendre en compte dans les pratiques de leurs organisations. Ceci ne concerne pas seulement l’argent, mais aussi les manières de faire, et à ce chapitre les candidats doivent réaliser qu’ils seront sous étroite surveillance.

Mais il y a plus : les libéraux fédéraux doivent admettre que, depuis longtemps, ils se sont coupés de la société québécoise, et ils sont tenus de s’attaquer de front à ce problème qui met en cause leur identité et leur raison d’être. Ils doivent aller jusqu’à se demander à quoi leur parti sert vraiment. Qu’est-ce qu’être un libéral fédéral dans la société québécoise d’aujourd’hui? Quelle société veulent-ils contribuer à construire? Qu’ont-ils à proposer sur des enjeux devant lesquels ils ont été bien trop silencieux, dont l’identité linguistique et culturelle, la justice sociale, la défense des droits fondamentaux, la contribution des Québécois à l’idée canadienne et au rôle du Canada dans le monde?

En toute lucidité, les libéraux doivent rompre avec le discours incantatoire, et plutôt creux, avec lequel ils se sont gargarisés depuis trop d’années. Par exemple, c’est une chose que de pérorer ad nauseam sur «le Canada qui est le meilleur pays du monde», sur «les performances économiques et la compétitivité du Canada», sur la «célébration de la diversité canadienne», etc. Mais c’en est une autre que de constater que, malgré tous les beaux discours, il y a encore beaucoup trop de nos concitoyens qui peinent à boucler leurs fins de mois et qui demeurent les laissés-pour-compte de la prospérité ambiante. Pourtant, l’action politique existe essentiellement pour changer et améliorer ce qui doit l’être, et elle doit supposer bien autre chose que de se satisfaire d’une réalité qui est loin d’être rose pour tout le monde.

En fait, les libéraux fédéraux doivent se situer radicalement à l’opposé de l’attitude d’un Richard Mimeau, organisateur pour Belinda Stronach et ex-directeur général du PLC-Q qui, dans La Presse du 5 mars dernier, se pâmait d’admiration devant la capacité de sa candidate à téléphoner aux Bill Clinton de ce monde, une raison selon M. Mimeau d’appuyer Mme Stronach, même si, en passant, cette dernière n’a jamais été foutue d’apprendre le français et ne connaît rien à la société québécoise.

Pourtant, devant l’état réel de leur parti au Québec, ce que les libéraux fédéraux doivent comprendre, c’est qu’avant de devenir béats d’admiration devant ceux qui se vantent d’être connectés avec les puissants de ce monde, ils doivent se mettre en prise directe avec les problèmes vécus par ceux qui en arrachent le plus dans notre société, et s’engager en conséquence. En fait, c’est notamment en cherchant à être utile aux gens qui n’ont pas les moyens d’avoir des lobbyistes pour les représenter à Ottawa que les libéraux se donneront les meilleures chances de renouveler leur parti et de lui permettre de retrouver sa crédibilité et sa pertinence pour la société de chez nous, en plus de donner une idée plus précise du genre de Canada qu’ils veulent construire. Faute de quoi, on peut douter des chances du PLC-Q de ressurgir du quasi-néant qui est aujourd’hui le sien.

lundi, mars 06, 2006

Pions à vendre au plus offrant...

«Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire, c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho contre son âme aux applaudissement imbéciles.» JEAN JAURÈS

Dans La Presse du dimanche 5 mars, on trouve un long article concernant la campagne au Québec de Belinda Stronach. Au fait, La Presse n'aurait pu trouver un meilleur titre que celui qu'elle a choisi pour chapeauter l'article de Joël-Denis Bellavance: «Belinda Stronach place ses pions». En effet, à lire l'article, on constate que c'est bel et bien de vulgaires pions qu'il s'agit, en fait de pions qui, étant à vendre, ont tout simplement été achetés par la canditate milliardaire au leadership du parti libéral du Canada.

Mettons les choses au clair tout de suite: Belinda Stronach a bien le droit de se présenter au leadership du PLC. Ce sont seulement les méthodes de recrutement dont elle a fait preuve jusqu'ici qui me dégueulent. Il est vrai que j'espère de tout coeur que Bob Rae va présenter sa candidature. Je connais l'homme depuis 8 ans, et j'ai eu la chance de travailler avec lui sur l'unité nationale, et j'ai ainsi pu mesurer sa valeur, qui est bien réelle. Aussi, Bob Rae est absolument opposé à l’idée d’acheter qui que ce soit. Bob est l'un des rares candidats potentiels qui, depuis 10 ans, ont fait preuve d'un vrai leadership en faveur de l'unité nationale. Il n'a pas attendu de se retrouver en situation de pouvoir politique pour donner de son temps, de ses ressources et de son énergie, afin de s'engager dans la cause de l’unité de notre pays. Et il a une connaissance réelle de la société québécoise.

Mais il y a aussi d'autres très bons candidats potentiels qui méritent considération et respect. Michael Ignatieff par exemple, dont les idées sur l'unité nationale sont importantes et très fortes, et qui est aussi apte à contribuer à renouveler profondément le parti libéral. Donc, même si mon premier choix est Bob Rae, j’espère quand même que d’autres candidats se présenteront pour offrir un vrai débat d’idées dans le parti, au lieu du vide béant que nous connaissons aujourd’hui dans ce domaine.

En fait, les candidats de la trempe de Rae et d'Ignatieff sont nécessaires, car le parti libéral doit opérer certaines ruptures radicales à l'égard des pratiques qui l'ont conduit au désastre qui l’afflige aujourd’hui. En fait, le parti libéral du Canada est aujourd'hui menacé d'être carrément rayé de la carte au Québec. Et ceux qui ont présidé à cette catastrophe sont justement les pions pro-Stronach dont parle l'article de Bellavance dans La Presse d'aujourd'hui.

Ainsi, Richard Mimeau, ex-directeur général du PLC-Q et l'un des chefs d'orchestre du désastre permanent qui affecte le parti depuis bien trop d'années, et aussi, malheureusement je dois dire, Brigitte Legault, présidente des Jeunes Libéraux fédéraux du Québec, se sont empressés de joindre le camp Stronach, grasse rémunération à l'appui. Car quand on se comporte comme un pion, c’est là la chose à faire, puisque c'est toujours le grand plaisir des richissimes personnages avides de pouvoir que de manier des pions. Ce qui nécessite argent sonnant, et le plus est alors toujours le mieux. Car il paraît qu'il y a des pions qui ont, au lendemain même de l'annonce du départ de Paul Martin, affirmé à qui veut l'entendre qu'ils valent bien de l'argent dans une campagne au leadership et qu'en conséquence, ils se vendront au plus offrant. Puisque Mme Stronach est le seul candidat n'ayant pas à se poser aucun souci de financement pour la course au leadership (vous irez voir le superbe loft qui sert à sa campagne dans le Vieux-Montréal!!!) on retrouve donc, comme par hasard, ces mêmes pions dans le camp Stronach. Comme c'est beau, ne trouvez-vous pas?

M. Mimeau et Mme Legault savent pourtant très bien que Belinda Stronach, qui n'a jamais été foutue d'apprendre le français et qui ne connaît rien au Québec et aux Québécois, n'entraînera aucun vote de plus pour le parti libéral au Québec lors de la prochaine élection fédérale. Ils savent aussi que le parti, une fois rayé de la carte, ne pourra plus contribuer à renforcer les chances du camp fédéraliste au Québec. Mais bon, Mme Stronach paie, et elle paie bien. Alors on lui trouve subitement toutes les vertus. Tant d'hypocrisie est tout simplement dégoûtant et révoltant.

Ces gens-là savent aussi que si, par un énorme malheur, Belinda Stronach est élue chef du parti libéral, les premiers qui sableront le champagne ce soir-là seront les stratèges du Bloc Québécois, qui ne demandent rien de mieux qu'un adversaire unilingue anglais qui ne connaît rien au Québec. Mais de cela aussi, nos pions se foutent éperdument. Ils préfèrent donc faire le lit du Bloc. Mais au fond, on n'a pas à s'en étonner, car quand on est un pion et qu'on se vend si aisément, on adopte de ce fait l'attitude de celui qui se prostitue. Et dans ce cas-là, un lit, cela peut s'avérer bien pratique, quitte à ce que ce soit celui du parti qui menace le plus le parti libéral et qui est engagé à détruire le Canada. Au fait, qui sait, nos pions pourraient éventuellement même se vendre au Bloc, si un jour ils y trouvaient leur intérêt. Car ces gens-là viennent de prouver que leur seule motivation en politique, c'est de se vendre au plus offrant afin de pouvoir continuer à jouer les roitelets minables tout en servant leurs seuls intérêts personnels.

Enfin, dans l'article de La Presse, le pion Richard Mimeau est cité ainsi, en parlant de la candidate à laquelle il s'est si élégamment vendu: «Denis Coderre peut bien dire qu'elle ne parle pas français. Mais je ne suis pas sûr qu'il puisse faire le même genre de téléphones que Belinda peut faire sur la planète», faisant de cette manière allusion aux relations personnelles entretenues par Mme Stronach avec Bill Clinton (ce qui est une remarque plutôt stupide, car au fond on peut douter que les dirigeants de pays comme la France, la Grande-Bretagne, le Pakistan, l'Inde, la Chine, la Russie, etc., aient jamais entendu parler de Mme Stronach).

Mais ce qu'un pion comme M. Mimeau ne peut pas comprendre, c'est que le parti libéral a avant tout besoin d'être dirigé par un leader qui, au lieu d'être connecté uniquement avec les Bill Clinton de ce monde et de s'en vanter, est surtout connecté avec les citoyens et citoyennes de notre pays, tout en ayant leur mieux-être réellement à coeur, et qui l'a démontré par ses actes et ses engagements. Ce qui disqualifie Belinda Stronach dès le départ. Aussi, elle était où, Mme Stronach, dans le débat sur l'unité nationale, particulièrement depuis le dernier référendum de 1995 alors que le pays a failli s'effondrer? Quelle a été sa contribution dans cet enjeu crucial pour le Canada? Réponse: rien. Strictement rien.

Il faut espérer que les vrais libéraux, ceux qui ont réellement à coeur le renouveau du parti et, surtout, l'unité canadienne, auront avant longtemps un sursaut radical contre ce genre de pratiques et ses adeptes, contre lesquels il faut ni plus ni moins que déclarer la guerre. Le parti libéral a cruellement besoin d'un vrai renouveau, et celui-ci passe par des gens pour qui la politique est avant quoi que ce soit d'autre une affaire d'engagement pour améliorer le sort de nos concitoyens et concitoyens, et qui aussi feront passer l'intérêt de leur pays avant leur intérêt particulier.

Donc, le parti a besoin de bien autre chose que de vulgaires pions qui se vendent au plus offrant.Il faut que les libéraux se mobilisent et se réveillent, en déclarant la guerre à ces manières de faire qui avilissent la politique. Faute de quoi, si les pratiques du camp Stronach atteignent en bout de ligne leur objectif, le parti sera rayé de la carte au Québec. Et il l'aura alors bien mérité.