Pierre Pettigrew vient de nous servir, encore une fois, une belle démonstration de son ineptie et de son insipidité, en traitant hier les chefs du PQ de «losers». En plus de ne rien apporter au débat, une telle déclaration étonne, venant de quelqu'un qui a senti le boulet du canon siffler à son oreille lors de l'élection de 2004 puisqu'il a bien failli bien perdre son comté, n'ayant été élu que par quelques centaines de voix de majorité sur une adversaire bloquiste totalement inconnue et âgée de seulement 20 ans. Lors de l'élection prochaine qui devra avoir lieu en janvier, Pettigrew risque d'ailleurs très fort de devenir lui-même un «loser», ayant cette fois-ci affaire à une adversaire bloquiste bien plus connue et redoutable, Vivian Barbot.
Pettigrew devrait donc se montrer beaucoup moins triomphaliste, d'autant plus qu'il est loin d'être l'une des personnalités en vue qui ont aidé la cause fédéraliste au Québec. En effet, je suis porté à croire qu'il est de ces leaders fédéralistes que Henry Mintzberg, dans le Globe and Mail d'hier, dénonçait pour leur exaspérante nullité.
Qu'on se comprenne bien: je suis fédéraliste et libéral, mais je crois que la perte d'un tel individu serait loin d'être tragique pour le camp fédéraliste, et même pour le parti libéral. Ça nous forcerait à nous renouveler, et nous en avons un urgent besoin. En fait, Pettigrew n'a contribué en rien à faire progresser l'idéal canadien au Québec, et il fait partie de ces politiciens qui n'ont pas la moindre préoccupation pour le mieux-être des citoyens. Pas étonnant que son message ne passe pas auprès du public, sa crédibilité étant nulle. De plus, sa gestion ministérielle, partout où il est passé, s'est surtout avérée un échec lamentable. On se souvient par exemple du fiasco au ministère des ressources humaines, qui a eu lieu durant son règne à la tête de ce ministère, et que c'est sa collègue, Jane Steward, qui a dû écoper à sa place. Et aux affaires étrangères, il est l'un des pires ministres que ce ministère ait subi depuis des décennies, tellement il est insignifiant et complètement désengagé.
Pour titre de ma dernière chronique «Québec Grand Angle» de La Presse, le 29 octobre, la rédaction du journal avait choisi pour titre: «Les fédéralistes doivent parler». J'aurais préféré «Pour un Big Bang fédéraliste», car au fond, même si je conviens que les fédéralistes doivent parler, ils doivent surtout cesser de dire n'importe quoi, et surtout pas des insipidités comme celle livrée par Pettigrew hier, qui ne font qu'imposer une image gravement négative et médiocre des fédéralistes. C'est pourquoi le «Big Bang» dont je parlais contient aussi l'idée de se débarrasser une fois pour toutes de certaines pratiques et comportements qui affectent gravement la crédibilité du fédéralisme au Québec. Je disais précisément qu'il faut rompre avec la médiocrité; il semble assez évident que Pettigrew et ceux qui agissent comme lui ne peuvent comprendre un tel langage.
Pourtant, André Boisclair est éminemment vulnérable. Mis à part la faiblesse de caractère qu'a montré sa gestion de la crise autour de sa consommation de cocaïne, il est un politicien qui ne peut rien dire de concret sur ce qu'il entend faire des problèmes criants que confronte la société québécoise. Son discours sonne creux, même s'il est paré de termes grandiloquents qui semblent faire davantage plaisir à celui qui les prononce qu'aux nombreux citoyens qui se sentent concernés par les enjeux sociaux et politiques que nous vivons. Sur le front des idées, nous pourrions le contester vigoureusement, tellement ce gars-là n'est qu'une image complètement vide de contenu. C'est pourquoi il m'enrage de constater que, pour toute réponse, un Pierre Pettigrew, qui aime pourtant bien se donner des airs de pseudo-intello, ne sait que lancer des insultes tellement maladroites et grossières, qui en plus sont choquantes pour le public, qui veut, à juste titre, des débats politiques d'un plus haut niveau et davantage orientés vers l'intérêt général.
L'idéal canadien mérite bien mieux que des porte-parole aussi ineptes, qui permettent notamment aux indépendantistes de compter des buts les uns après les autres auprès de l'opinion publique. Tant et aussi longtemps que nous ne romprons pas avec des représentants politiques aussi insipides, les indépendantistes seront en avance, et nous n'aurons personne d'autre à blâmer que nous-mêmes.
Il nous faut, et ça presse, de nouvelles idées et de nouveaux leaders. En fait, il nous faut des leaders qui sont capables d'avoir des idées et d'être à la hauteur de l'idéal canadien.
Pettigrew devrait donc se montrer beaucoup moins triomphaliste, d'autant plus qu'il est loin d'être l'une des personnalités en vue qui ont aidé la cause fédéraliste au Québec. En effet, je suis porté à croire qu'il est de ces leaders fédéralistes que Henry Mintzberg, dans le Globe and Mail d'hier, dénonçait pour leur exaspérante nullité.
Qu'on se comprenne bien: je suis fédéraliste et libéral, mais je crois que la perte d'un tel individu serait loin d'être tragique pour le camp fédéraliste, et même pour le parti libéral. Ça nous forcerait à nous renouveler, et nous en avons un urgent besoin. En fait, Pettigrew n'a contribué en rien à faire progresser l'idéal canadien au Québec, et il fait partie de ces politiciens qui n'ont pas la moindre préoccupation pour le mieux-être des citoyens. Pas étonnant que son message ne passe pas auprès du public, sa crédibilité étant nulle. De plus, sa gestion ministérielle, partout où il est passé, s'est surtout avérée un échec lamentable. On se souvient par exemple du fiasco au ministère des ressources humaines, qui a eu lieu durant son règne à la tête de ce ministère, et que c'est sa collègue, Jane Steward, qui a dû écoper à sa place. Et aux affaires étrangères, il est l'un des pires ministres que ce ministère ait subi depuis des décennies, tellement il est insignifiant et complètement désengagé.
Pour titre de ma dernière chronique «Québec Grand Angle» de La Presse, le 29 octobre, la rédaction du journal avait choisi pour titre: «Les fédéralistes doivent parler». J'aurais préféré «Pour un Big Bang fédéraliste», car au fond, même si je conviens que les fédéralistes doivent parler, ils doivent surtout cesser de dire n'importe quoi, et surtout pas des insipidités comme celle livrée par Pettigrew hier, qui ne font qu'imposer une image gravement négative et médiocre des fédéralistes. C'est pourquoi le «Big Bang» dont je parlais contient aussi l'idée de se débarrasser une fois pour toutes de certaines pratiques et comportements qui affectent gravement la crédibilité du fédéralisme au Québec. Je disais précisément qu'il faut rompre avec la médiocrité; il semble assez évident que Pettigrew et ceux qui agissent comme lui ne peuvent comprendre un tel langage.
Pourtant, André Boisclair est éminemment vulnérable. Mis à part la faiblesse de caractère qu'a montré sa gestion de la crise autour de sa consommation de cocaïne, il est un politicien qui ne peut rien dire de concret sur ce qu'il entend faire des problèmes criants que confronte la société québécoise. Son discours sonne creux, même s'il est paré de termes grandiloquents qui semblent faire davantage plaisir à celui qui les prononce qu'aux nombreux citoyens qui se sentent concernés par les enjeux sociaux et politiques que nous vivons. Sur le front des idées, nous pourrions le contester vigoureusement, tellement ce gars-là n'est qu'une image complètement vide de contenu. C'est pourquoi il m'enrage de constater que, pour toute réponse, un Pierre Pettigrew, qui aime pourtant bien se donner des airs de pseudo-intello, ne sait que lancer des insultes tellement maladroites et grossières, qui en plus sont choquantes pour le public, qui veut, à juste titre, des débats politiques d'un plus haut niveau et davantage orientés vers l'intérêt général.
L'idéal canadien mérite bien mieux que des porte-parole aussi ineptes, qui permettent notamment aux indépendantistes de compter des buts les uns après les autres auprès de l'opinion publique. Tant et aussi longtemps que nous ne romprons pas avec des représentants politiques aussi insipides, les indépendantistes seront en avance, et nous n'aurons personne d'autre à blâmer que nous-mêmes.
Il nous faut, et ça presse, de nouvelles idées et de nouveaux leaders. En fait, il nous faut des leaders qui sont capables d'avoir des idées et d'être à la hauteur de l'idéal canadien.