Une candidate pas comme les autres...
J'habite dans la circonscription de Mercier, et je dois dire que j'ai vraiment de la chance. Car voyez-vous, je ne suis ni indépendantiste ni nationaliste, et je suis aussi un progressiste qui déplore le fait que les partis politiques qui représentent les forces fédéralistes au Québec, et cela aux deux niveaux de gouvernements, ne sont pas connus pour embrasser naturellement les enjeux sociaux et humains, qui sont pourtant la principale raison d'être de l'action politique. En ce sens, il m'arrive trop souvent d'être mis face à des candidats qui ne suscitent pas beaucoup d'enthousiasme en moi, même si le choix pour un Québécois fédéraliste est surtout limité au parti libéral. En fait, il m'est même arrivé de ne pas voter libéral, incapable que j'étais de mettre mon "X" à côté du nom d'un candidat trop médiocre...
Pourtant, comme le disait le regretté sénateur du Minnesota Paul Wellstone, qui est une de mes plus grandes inspirations en politique (et qui à bien des égards ressemble beaucoup à Nathalie, mais j'ignore si elle le sait), la politique n'a qu'un but: rendre meilleure la vie des gens. C'est simple, c'est clair, et pas besoin d'un doctorat pour comprendre ça.
Si j'ai vraiment de la chance, comme je vous disais, c'est que la candidate libérale dans mon comté de Mercier est Nathalie Rochefort. Nathalie est non seulement une candidate pas comme les autres, mais aussi une libérale pas comme les autres. Si vous la rencontrez, vous vous en rendrez vite compte. D'abord, son style, bien naturel, est aux antipodes du politicien "têteux" qui ne semble s'intéresser à vous que pour quêter votre vote. Ce qui frappe chez elle, c'est qu'elle vous aborde d'emblée comme si vous étiez de sa "gang". Et sa " gang" à elle, ce ne sont pas les apparatchiks d'un quelconque appareil partisan, mais ceux qui s'activent pour la justice sociale, qui refusent que des gens soient exclus dans notre société, et qui, comme elle le dit à chaque fois qu'elle en a occasion, sont «complètement outrés par le fait que l'humanité, capable de si grandes choses, accepte encore la pauvreté, la faim, l'absence d'éducation, la maladie, l'exploitation, le racisme et la discrimination». Voilà un discours qu'on n'entend pas assez souvent en politique.
Nathalie dit ces choses, mais elle ne fait pas qu'en parler. Le fait qu'elle est candidate n'est qu'une suite logique de son implication sur le terrain en faveur de la justice sociale et de la dignité humaine: «Je choisis la politique pour contribuer aux changements dans ma communauté». En cela, elle est une femme de parole et d'action, pour qui les paroles doivent être suivies de gestes concrets. Ayant toujours été solidaire de ces grands exclus s'il en est que sont les jeunes de la rue, Nathalie vient du milieu des organisations populaires et communautaires, où elle milite pour faire valoir les droits des jeunes, des gais et lesbiennes et des démunis, tout en encourageant toutes les personnes qui peuvent aider notre société à évoluer dans un sens plus juste, où chacun a sa place pleine et entière, peu importe ses différences ou sa condition sociale et culturelle.
À mes yeux, Nathalie est une vraie anti-conformiste. Cependant, je ne l'ai jamais entendue se qualifier elle-même de la sorte. Son non-conformisme, elle le vit, tout simplement.
En avril 2001, elle avait causé toute une surprise en se faisant élire députée de Mercier lors d'une élection partielle. Députée durant deux ans, cette fonction ne l'a pas changée, bien au contraire, car Nathalie n'a durant ce temps jamais renoncé à se considérer comme une personne du milieu, se foutant pas mal des honneurs et du prestige dont bien trop de politiciens sont avides. D'ailleurs, lors de son assermentation comme députée, elle avait réuni en plein Salon Rouge de l'Assemblée nationale un grand nombre de jeunes de la rue et d'exclus de toutes sortes, pour bien signifier que sa priorité à elle, ce sont ces gens-là, et non les bonzes de la politique et des médias, qu'elle a d'ailleurs toujours refusé de courtiser.
Et aussi, Nathalie ne craint pas de déranger même les apparatchiks de son parti, qui ont bien besoin de se faire brasser la cage, et cela plus souvent qu'autrement, sur les enjeux sociaux et humains. Pour elle, être libéral, c'est aussi travailler pour que chacun et chacune dans la société puisse devenir ce qu'il est, se réaliser, s'épanouir, jouir des libertés et des droits qui lui sont dûs en tant que citoyen et citoyenne. En ce sens, le libéralisme politique de Nathalie se conjugue intimement avec la justice sociale.
Alors qu'on est dans une époque où les politiciens suscitent généralement la méfiance, sinon le mépris, il me paraît évident qu'on a besoin d'une Nathalie Rochefort à l'Assemblée nationale, afin que les sans-voix puissent trouver en elle une porte-parole libre, engagée et déterminée. Donc, dans le comté de Mercier, ceux qui croient que, par-delà les idéologies de toutes sortes, la politique est avant tout une affaire de construction d'une société meilleure et sans exclusion, ont en Nathalie Rochefort une option capable de satisfaire leurs vues.
C'est pourquoi j'appuie avec enthousiasme Nathalie Rochefort, et c'est avec beaucoup de fierté et de confiance que, le 26 mars, je mettrai mon "X" à côté de son nom.