samedi, avril 21, 2007

Mon "ami très cher"
m'envoie un hilarant
clin d'oeil...


Dans mon billet d'hier soir dans lequel je vous présente le truculent texte L'Appel de la Crasse de Louis Francoeur, qui s'était amusé à pasticher l'inoubliable Appel de la Race de l'abbé Lionel Groulx de si vénérée mémoire (du moins pour les nationaleux arriérés), je vous mentionnais qu'un "ami très cher" à moi était celui grâce à qui j'ai pu, récemment, entendre parler pour la première fois de ce savoureux écrit de Francoeur.

Je vous expliquais aussi que, "pour sa propre sûreté (ou la mienne ?)", je ne pouvais nommer cet "ami très cher" (voir sa photo ci-dessus), compte tenu du fait qu'il est assez connu et aussi que les disciples de l'Imam Pierre Falardeau, qui ne font pas souvent dans la tendresse comme vous le savez, le haïssent de toutes leurs tripes.

Or, mon "ami très cher" n'a pas tardé à réagir à mon billet, dans un courriel que j'ai pu prendre pas plus tard que ce matin. Je lui ai demandé la permission de le reproduire dans mon blogue, mais en préservant son anonymat, histoire de lui éviter le bûcher, auquel il a d'ailleurs souvent goûté par le passé, quoique il y ait bien survécu jusqu'à ce jour car il n'est pas du genre à se laisser intimider par les aboiements haineux de l'Imam Falardeau et autres demeurés du même acabit.

Je vous reproduis donc ici-bas sa missive bien hilarante, mais avant il faut que je vous explique un peu le contexte de certains de ses propos -- notamment lorsqu'il me salue en m'appelant "démon", et lorsque aussi mon "ami très cher" me dit qu'il n'a rien à me pardonner, même si je connais sa position... C'est que, il y a quelques temps, il me suggérait de ne pas trop m'occuper de l'Imam Falardeau, afin de ne pas lui donner trop d'importance, et aussi parce que cela choque parfois certaines bonnes âmes qu'il ne faudrait pas trop provoquer dans leur fureur...

En écrivant hier soir à mon "ami très cher" pour lui faire part du fait que j'avais fini par mettre la main sur L'Appel de la Crasse et que je l'avais sans tarder mis sur ce blogue, j'ai donc dû lui avouer que j'avais, encore une fois, moi le pécheur invétéré, été incapable de résister à la tentation de donner quelques coups de pattes à l'Imam Falardeau, puisque l'occasion se faisait si séduisante. C'est que je venais de lire il y a quelques jours une intervention de l'Imam Falardeau lors d'un show des Loco Locass, et dans laquelle il traitait de "caves" ceux qui osent critiquer l'héritage de Lionel Groulx, sous prétexte que selon lui le bon abbé fasciste et raciste était celui qui nous aurait redonné notre belle "Grandeur Nationale"... Alors, impossible pour moi de résister à la tentation dans pareilles circonstances...

Mais j'ai tout de même promis à mon "ami très cher" qu'à l'avenir je m'efforcerai d'être plus sage, quoique je ne puis rien lui garantir car à chaque fois que je prends connaissance des propos de l'Imam, j'y trouve toujours des conneries tellement grosses et délirantes qu'il me faut, la plupart du temps en vain, crier à en devenir aphone "VA DE RETRO, SATANAS !!!" pour essayer de chasser la tentation... Et j'ai beau m'asperger moi-même d'eau bénite, mais force est de constater que ça ne marche pas... du moins jusqu'à ce jour ! Mais gardons la Foi comme nous y appelait si bellement le bon abbé Groulx, et j'y arriverai peut-être un jour...

Bon ! Trêve d'explication... Voici donc le courriel en question de mon "ami très cher" :



De : " ___________ " <___________>
À : "Daniel Laprès"
Objet: RE: L'Appel de la Crasse !
Date : Sat, 21 Apr 2007 01:19:10 -0400


Salut, démon !

Immense merci pour le fou rire que tu viens de me donner -- autant à lecture de ton mail qu'à la relecture du bijou de Francoeur.

Yééééééééé ! ( Et puis... 'stie que ça fait du bien... si j'ose dire...)

Quel plaisir, non ? Le sien, celui de Francoeur, je veux dire : en le relisant, là, à l'instant, m'est immédiatement revenue l'impression très forte que j'avais déjà ressentie à la première lecture, il y a quelques années... la certitude qu'entre les lignes du texte, on l'entend, littéralement, physiquement, Francoeur, qui se marre comme un phoque, à tue-tête, en se tapant sur les cuisses. Ça c'est le sens du pastiche, mon ami, et de l'intelligence, dans les grandes largeurs.

Quand à tes coups de coudes à l'Imam... je n'ai rien du tout à te pardonner, mais tu connais ma position... quoique... je dois dire que... j'hésite à le formuler pour ne pas t'encourager au vice (hé hé )... mais il faut que j'admette... que je ne peux m'empêcher de songer... qu'à mon corps défendant je songe que... malgré moi s'impose l'ombre de l'idée que...
...
...
...
j'hésite encore...
...
...
...
...
le dire ?...
...
...
...
le taire ?...
...
...
...
Tant pis ! Je flanche !

Tu as parfaitement raison ! L'Appel de la Crasse au grand écran, avec... comment c' qu'y s'appelle, déjà ?... l'interprète créateur de Gratton soi-même, dans le rôle de Pepére... et Luc Picard en Memére... ce serait un cas d'au moins douze Oscar... d'une statue sur le parterre de l'Assemblée nationale avec copie conforme, miniature, dans le hall de la SSJB, sans compter un prix spécial italien, décerné par toute la presse de Berlusconi à l'unanimité... avec peut-être, dans quelques années, le Prix Sarkozi pour les Droits de l'homme ( J'ose à peine mentionner le Prix Joseph Gobbels [oups... orthographe ?]... Le Prix Joseph Gobbels pour la Conservation des Racines Identitaires.) Oui, oui, oui. ouiiiiiiiii... IL LE FAUT.
...
...
Je me calme.
...
Aaaaahhhh... quel plaisir, rire autant...
...
Dis donc, est-ce que ce n'est pas dans ce même recueil que se trouvait aussi un pastiche de Bourassa Henri, fondateur du célèbre journal intellectuel Le Bavoir ? Lui non plus, ce texte-là, n'était pas piqué des hannetons, si je me souviens bien...

Alors grand merci.

Allez, porte-toi bien. Et -- un conseil -- si tu reçois des oranges ou du chocolat par la poste ou par courrier, dans les semaines qui viennent... N'Y TOUCHE PAS !

Porte-toi bien, ô pote !