Paul-Henri
Frenière :
plus Béotien
que jamais !
Décidément, Paul-Henri Frenière, notre Béotien de Saint-Hyacinthe, se montre plus ignare que jamais. C'est que le pauvre homme ne semble même pas savoir lire le français, ou en tout cas sa compréhension de notre belle langue fait gravement défaut. Pour un nationaliste censé être tellement attaché à notre langue, il fait dur, notre bonhomme. Par-dessus le marché, le gars se prétend "journaliste", figurez-vous, et il semble même qu'il est désormais responsable d'un magazine culturel à Saint-Hyacinthe... La culture semble encourir de grands dangers à Saint-Hyacinthe !
Voyons donc ce que le Béotien a tout récemment écrit sur son blogue :
"En tout cas, moi, j’ai appris quelque chose : le Net est un outil formidable pour débusquer les intrus et les démasquer. Daniel Laprès a avoué sur son blogue qu’il était effectivement franc-maçon et il n’a pas nié le fait que cela explique son intérêt pour T.-D. Bouchard. Ce n’était pas clair au départ. Maintenant ça l’est."
Notons premièrement le langage employé par le Béotien : "débusquer" ; "intrus" ; "démasquer". On peut d'abord en relever la teneur paranoïaque. Mais aussi, "démasquer", "débusquer" quelqu'un, c'est le sortir de sa cachette. Pour le net, ce serait, par exemple, réussir à dévoiler le nom d'un individu qui se réfugie derrière l'anonymat pour insulter ou calomnier autrui, ou encore pour livrer son point de vue. Par exemple, la poignée de partisans du Béotien, qui s'expriment courageusement derrière l'anonymat pour me lancer leurs insultes et grotesqueries, seraient, eux, à "débusquer" et à "démasquer"...
Or, je signe toutes mes interventions sous mon vrai nom ; je m'exprime donc à visage découvert. On n'a pas donc à me "débusquer", à me "démasquer". Je pense que je vais bientôt envoyer un beau dictionnaire Larousse tout neuf à notre Béotien. Ça l'aidera à apprendre à employer le mot juste, et peut-être aussi que ça pourrait le mettre dans la voie, importante pour un journaliste, d'apprendre à faire autre chose que de déblatérer n'importe quoi à travers son chapeau. Ou encore, de faire mieux que, comme je l'ai montré dans mon billet d'hier, se référer à une source aussi crédible et fiable qu'un site web tenu par un Béret Blanc pour appuyer ses déblatérations...
Aussi, notre Béotien, comme je le mentionnais, ne sait pas lire, il ne comprend pas le français. Je n'ai pas "avoué" être franc-maçon : ce que j'ai écrit, c'est, textuellement, que je ne m'en suis jamais caché. D'ailleurs, il ne suffit que d'aller voir mon profil sur Facebook, qui est accessible à tous, pour s'en apercevoir assez vite, vu certains groupes Facebook de francs-maçons dont je suis membre. Donc il n'y avait pas d'aveu là-dedans, et de toute façon, c'est de mes affaires et je n'ai certainement aucun compte à rendre au censeur et inquisiteur Béotien en ce qui concerne mes convictions morales et philosophiques. En passant, je suis également un athée très heureux de l'être : le Béotien va-t-il me pourfendre pour ça aussi ?
Mais bon, puisque le Béotien s'adonne à la chasse aux hérétiques, et puisque qu'il semble se chercher des journaux pour exposer la profondeur abyssale de sa réflexion et l'étendue de sa mince culture, peut-être devrait-il songer à se joindre à "Vers Demain", le journal des Bérets Blancs dont le niveau intellectuel paraît tout similaire au sien. Aussi, par son attitude étroite et sectaire, le Béotien se montre à la hauteur -- très peu élevée -- de son grandiose prédécesseur au Courrier de Saint-Hyacinthe, le sinistre réactionnaire Jules-Paul Tardivel, un fou furieux qui haïssait tellement les francs-maçons, des agents du Diable selon lui, qu'il avait cru en les fadaises d'un Léo Taxil, jusqu'au point de le rencontrer à Paris pour fraterniser avec lui.
Mais lorsque Taxil avait révélé que toute sa campagne antimaçonnique n'était qu'une grosse supercherie, Tardivel est devenu la risée générale au Québec, et il l'avait bien mérité. Il faut savoir que Tardivel, qui détestait les traversées océaniques, avait fait le voyage à Paris expressément pour jouir du privilège d'être sur place, dans la salle même où Taxil avait annoncé qu'il livrerait de nouvelles "révélations" sur le luciférisme maçonnique ; on peut imaginer combien fut pathétique la déconvenue de l'illustre ultraréactionnaire...
Pour les gens qui apprécient l'esprit sarcastique et la verve littéraire, je recommande chaleureusement les savoureuses et merveilleuses "Satires et Polémiques" (en deux tomes), un vrai bijou écrit par notre poète national de la fin du 19e siècle, Louis Fréchette, un esprit libéral et partisan de l'éducation laïque, gratuite et obligatoire (auquel le Béotien de Saint-Hyacinthe ne saurait sans doute qu'être allergique), pour admirer comment Fréchette avait pu ridiculiser à cette occasion le crétin fanatique Tardivel, qui d'ailleurs ne s'en est jamais remis. Fréchette m'inspire beaucoup, soit dit en passant, et je doute fort que le Béotien de Saint-Hyacinthe en apprécierait la lecture, puisque Fréchette démolit joyeusement à peu près tout ce qu'il y avait, dans ce temps-là, de nationaleux sectaires et d'ultramontains.
En passant, Tardivel, c'est aussi l'auteur du roman minable "Pour la Patrie", premier livre où l'idée d'indépendance du Québec est présentée, et que son piètre auteur justifie en invoquant la nécessité de protéger les Québécois francophones contre la diabolique influence des sataniques maîtres d'Ottawa (c'est écrit comme tel dans le roman). Lionel Groulx, dans ses écrits, s'est vanté d'être l'héritier de Tardivel, en qui il voyait un maître à penser. Et aujourd'hui, béni sois-tu Ô Québec ! nous avons un Béotien à Saint Hyacinthe, du nom de Paul-Henri Frenière, pour prendre la fière succession de l'héritage obscurantiste et arriéré de ces héraults fondateurs de la pensée nationaliste québécoise, et qui, tout comme lui, étaient pris d'urticaire dès qu'un Juif se trouvait dans les parages...
Ensuite, je n'ai jamais écrit, contrairement à ce que vient d'affirmer le Béotien, que mon intérêt pour T.-D. Bouchard était dû au fait qu'il fut, brièvement, franc-maçon. En fait, faut-en déduire que le Béotien entend ainsi disqualifier un homme tel T.-D. Bouchard, qui a tellement donné à la communauté de Saint-Hyacinthe et à la modernisation du Québec, parce qu'il a été franc-maçon ? Si c'est le cas, notre Béotien se révèle lui-même ne pas valoir mieux que la bande de crétins ultracatholiques et obscurantistes qui pourfendaient T.-D. et qui le calomniaient de son vivant, parce que Bouchard s'opposait à leur volonté de maintenir le peuple Québécois dans l'arriération, l'ignorance et la soumission. Paul-Henri Frenière le Béotien de Saint-Hyacinthe, calomniateur des libres-penseurs qui, comme T.-D. Bouchard, ont lutté pour les libertés et le droit à l'éducation pour tous, et partisan des obscurantistes et des semeurs d'ignorance qui se sont acharnés à avilir l'esprit du peuple québécois : ça promet de faire toute une manchette, mes amis...
Et pour ma part, je n'ai d'ailleurs appris que tout récemment, il y a quelques semaines, que T-D. avait été franc-maçon. Ce que j'ai écrit, c'est, encore une fois textuellement : " Quand il voit un lien entre mon appartenance à la franc-maçonnerie et mon intérêt pour T. D. Bouchard (...) tout ce que je puis dire, c'est que le Béotien fabule en diable." Rien d'autre à ajouter là-dessus.
Ce que je puis dire en l'état où en sont rendues nos amusantes escarmouches, c'est que plus le Béotien écrit, plus il se "débusque" et se "démasque" lui-même pour l'ignare qu'il est, un pseudo-journaliste qui semble n'être doué que pour l'art de déblatérer n'importe quoi à travers son chapeau, en un mot, un scribouilleur qui, par ses écrits, fait au grand jour l'aveu qu'il ne sait pas de quoi il parle. Et aussi, il se révèle n'être qu'un vulgaire calomniateur, incapable qu'il est de débattre de quoi que ce soit sur le fond.
Aussi, il est plutôt amusant de lire les commentaires de la poignée d'anonymes applaudisseurs béats et insignifiants qui approuvent ses propos. Le Béotien, incapable de prendre quelque critique que ce soit, n'a d'ailleurs de tolérance que pour les commentaires élogieux à son égard, fussent-ils insipides et niais. Gare aux contradicteurs donc, car le Béotien vous chassera sans tarder du hâvre d'insignifiances qu'est son blogue. Et l'un des principaux reproches que semblent me faire ses admirateurs, c'est d'écrire plus que trois phrases alignées l'une après l'autre. Je les comprends, au fond : il ne faut pas trop en demander à des pauvres en esprit, de même qu'à notre Béotien qui leur tient lieu de guide.
En tout cas, j'ai très hâte de découvrir comment le Béotien couvrira les activités littéraires dans son magazine Zoom : saura-t-il s'intéresser à des oeuvres qui vont plus loin dans leur expression que des choses du genre, à l'image des fans du Béotien, "Ouin, t'sé man, j'te trouve pas cool, moé", ou encore qui ne font que nourrir les préjugés étroits et sectaires dont il aura jusqu'à présent fait un étalage éloquent ? À suivre donc, mes amis...