lundi, octobre 31, 2005

Réponses aux commentaires laissés sur Cyberpresse

Plusieurs personnes ont laissé des commentaires sur Cyberpresse, en réaction à mon article du 29 octobre. Je reproduis quelques-unes de ces réponses, avec mes propres commentaires et réactions en caractères bleus:

Monique Desautels:

Vous rêvez en couleurs, convaincre les séparatistes! On ne raisonne pas une émotion. Avec cet utopique projet de séparation, cette berlue collective, cette obsession de référendum (le neverendum), comme disait si bien Madame Sheila Copps dans sa chronique de mardi dernier dans le Journal de Montréal, ils font fuir tous les investisseurs sérieux, à cause du climat politique précaire.

Si tu es fédéraliste, c'est que tu hais le Québec, voilà leur sentiment.

Essayons une image: Une maison et un lieu.La maison c'est: le Québec. Le lieu où se trouve la maison c'est: le Canada.J'aime ma maison (Québec) et j'aime par-dessus tout le lieu où elle se trouve (Canada).Ce qu'on me propose c'est de garder ma maison, mais d'en changer l'emplacement. Aimeriez-vous ça vous si on vous imposait d'exproprier votre maison de Laval à St-Henri? Ça n'a aucun sens.

Le Canada a été décrété le deuxième meilleur pays au monde pour y vivre. On fait l'envie de tous. Pays pacifique et respecté dans le monde entier. Pays d'une superficie incroyable, de richesse naturelles inouies, de liberté, de sécurité, de paix et d'à peine 32 millions d'habitants. Quel paradis quand on songe à la ville de Mexico qui a elle seule regroupe 50 millions d'habitants. Qui a envie de quitter un tel paradis? Faudrait vraiment avoir perdu la raison.

Que les émotifs se calment un peu.Vous pouvez tous parler français ici, vous êtes libres, vous êtes chez-vous. Depuis des décénies que les Premiers Ministres fédéraux sont des Québécois, vous avez votre propre parti à Ottawa, le Bloc, la gouverneure générale est Québécoise et le Canada est décrété pays bilingue. Que vous faut-ils de plus pour vous sentir reconnus?

Les séparatistes croient que s'ils rapatriaient tous leurs pouvoirs ils réussiraient. Malgré la cuisante leçon de la réussite des provinces de l'ouest, ils restent convaincus que c'est impossible pour le Québec de réussir au sein du Canada. C'est d'une telle mauvaise foi.Deux paliers de gouvernements, moi ça me plaît et ça me rassure! On se protège ainsi de la dictature.

Le fédéralisme est le plus bel outil de démocratie qui soit. Regardez la tyrannie qu'impose la Société St-Jean Baptiste aux artistes... si vous acceptez un prix de la Gouverneure générale vous passez pour un traître... quelle oppression!Puis, on a beaucoup plus de poids face à l'international avec le Canada que si on faisait cavalier seul. Soyons lucides!Dans quelques années, on sera tous d'accord pour dire que le gouvernement Charest aura été le meilleur gouvernement qu'on a connu depuis des décénies. Une équipe de ministres remarquables. Une façon de gérer qui va dans le sens du manifeste Pour un Québec lucide.

Quant au fédéral, le rapport Gomery nous dira si ce gouvernement est aussi corrompu que les séparatistes le croient. Tous les intimés sont québécois... ne l'oublions pas. Il est possible qu'un petit groupe de fonctionnaires soient à la base de tout ce scandale, sans que la faute rejaillisse sur les libéraux. Faudrait pas déterrer tous les scandales du gouvernement péquiste... vous seriez autrement renversés.

Je suis Canadienne-française et fière de l'être. J'aime le Québec et j'aime le Canada. Mais si j'avais à chosir un jour, je choisirais le Canada. Pourquoi? Je reviens à mon exemple cité plus haut: maison/lieu. Parce que le lieu où je vis est plus important que la maison que j'habite.

Chère Madame Desautels,

Je rêve peut-être en couleurs, comme vous dites, mais à tout le moins il faut faire l'effort de comprendre et de nous adresser à la société québécoise. Et quant aux indépendantistes, on devrait pouvoir réussir à dialoguer et débattre respectueusement avec ceux parmi eux qui sont authentiquement démocrates et ouverts, et il y en a quand même pas mal parmi eux.

Je suis d'accord avec vous concernant les scandales. Ce ne sont pas TOUS les libéraux, ni TOUS les fédéralistes, qui sont des corrompus. Et il est vrai que je suis en train, avec toute une équipe, de fouiller certains dossiers où le PQ et le Bloc ont fait preuve de corruption financière et de malhonnêteté. Ici, le problème n'est pas les options politiques, fédéraliste ou souverainiste. Le pouvoir corrompt, dit-on. Alors, changeons le pouvoir. Les deux côtés du débat y gagneraient.


Marcelin Gélinas:

Non mais, quel bavardage... Les Québécois étouffent dans ce Canada autoritaire, obtus, malhonnête, strangulateur et asphyxiant.

Ça ira bien au Nord des États-Unis le jour où le peuple québécois décidera de faire du reste du Canada non plus un maître à qui se soumettre (au surplus, par le truchement des «Québécois d'Ottawa»! - dixit JF Lisée), mais un partenaire avec lequel il échange d'égal à égal.Nous nous détestons dans le même lit. En revanche, rien ne s'oppose à ce que nous devenions de fort bons amis et voisins. Chacun dans son «home».

Tous les discours verbeux et larmoyants n'y changeront rien. Pas plus celui des Daniel Laprès (un Français qui au demeurant s'inclut dans le «Nous» québécois alors qu'aux dernières nouvelles il était toujours résidant de l'Ontario: il faut dire que ce n'est pas la première fois que monsieur tente de refiler des couleuvres aux auditoires qu'il s'invente*) que celui des Stéphane Dion (ce 28 octobre dans «La Presse»), toujours aussi condescendant, parternalisme et arrogant. Clinicien demandé de toute urgence...!

Je donne à peu près raison à M. Laprès (par l'esprit sinon dans la lettre) sur un point: Il n'y pas meilleur vendeur de l'Indépendance du Québec que les Pierre Pettigrew et ces Stéphane Dion (et autres individus de même farine: Denis Coderre, Lucienne Robillard, André Ouellet, Jean Pelletier et al.).Hormis, peut-être, le Federal Governement of the Liberal Party. Tout entier.Sans oublier, bien sûr, Daniel Laprès lui-même. Mais ça, il ne semble guère s'en rendre compte. Mais peu importe, au fond...

Bref, M. Laprès : Words, Words, Words.Le peuple québécois devra tôt ou tard s'assumer comme adulte. C'est-à-dire: comme Nation.Big Bang ! tant que vous voudrez... Morale de l'histoire : Les babils de gens qui adorent s'écouter écrire font long feu face à l'Histoire des peuples et des Nations.Décidément, je comprends de mieux en mieux que les milieux politiques se soient libérés de vos services après embauche en coup de vent...MG* De la formidable mauvaise foi en ceci: http://www.vigile.net/05-10/3.html, qui l'amène forcément à se faire «ramasser» comme cela:

http://64.233.161.104/search?q=cache:yD7P9gqBZsQJ:www.vigile.net/05-5/13-jlg.doc (optez pour le codage «Unicode» - "Présentation" dans le menu - si la typographie laisse à désirer sur votre écran).

Et si vous avez encore un peu de temps pour vous distraire, voire vous taper sur les cuisses, allez donc fouiner de ce côté-ci: http://www.ledevoir.com/2005/05/10/commentaires/0505111512550.html?272

Qui sait, ça fera peut-être peur aux enfants lundi prochain!

Cher Monsieur Gélinas,

Vos insultes ne m'affectent pas du tout, l'insulte étant l'arme des faibles. En fait, vous devriez changer de registre, car vous ne faites que prouver votre incapacité à opposer des arguments à mon propos. Surtout, vous faites partie, comme une certaine dame Vaucouleurs, de ces indépendantistes et nationalistes enragés et fanatisés que, en tant que fédéraliste, je souhaite qu'ils soient plus entendus, tellement vos propos couvrent votre option politique de ridicule. Donc, parlez, parlez, vous nous aidez beaucoup...

Ceci dit, vous me diffamez grossièrement: j'ai travaillé six ans comme conseiller auprès de deux ministres des Affaires étrangères, ce qui est plutôt long. Et j'ai décidé de quitter par moi-même, mon ministre étant d'ailleurs déçu de me voir partir. C'était tout simplement que je ne me reconnaissais pas du tout en Paul Martin et son entourage, qui constituent (sauf de très rares exceptions au Cabinet) l'une des plus médiocres équipes à diriger le pays depuis le début de la Confédération. Mais une calomnie aussi minable que celle que vous vous permettez de proférer à mon égard ne m'affecte pas non plus.

Ce qui est plus grave, c'est cette autre diffamation grotesque qui montre aussi toute votre xénophobie: je suis né à Montréal, mes ancêtres Laprès sont arrivés au Québec en 1672, je ne suis pas citoyen Français et je n'ai jamais vécu en France. Je ne suis pas Ontarien non plus, car je vis toujours à Montréal. Prenez donc vos informations correctement avant de proférer vos insanités, car si vos opinions sont aussi fondées que vos sources d'information, vous donnez une bien piètre image de votre crédibilité.

À la rigueur, même si j'étais né en France ou au Kamtchaka du Sud, et remplissais les conditions de voteur Québécois, cela ne m'enlèverait pas le droit de m'exprimer sur notre débat national... à moins que vous soyez un adepte de la «préférence québécoise», à la manière d'un Le Pen qui, en France, parle de «préférence française»...


Donc, faites attention, votre propos sent la xénophobie à plein nez et pue la diffamation.

Enfin, j'invite les lecteurs à aller voir l'article d'un certain Jean-Luc Gouin sur le lien de Vigile.net que M. Gélinas a la bonté de reproduire dans son commentaire. Ce M. Gouin m'accuse de «déployer l’art de souffler l’hélium dans le condom de la jouissance paligraphique», mais si vous lisez son texte au ton hyper-prétentieux rempli de concepts philosophico-sémantico-théorico-psychologiques fort mal digérés, et qui en plus demande trois bouteilles de Tylenol pour passer à travers, je vous garantis que vous allez vous tordre de rire, compte tenu de l'immense projection psychologique qu'exprime cette accusation amusante de ce M. Gouin... En somme, l'arroseur copieusement arrosé... par lui-même!!!


Joe Trudel:

En ce qui concerne le texte de M. Laprès, j'admire votre énergie et je suis d'accord avec la plupart de vos points. Mais je ne dirais pas que «les propos de la plupart des ministres fédéraux du Québec [dénotent une] incapacité navrante à rejoindre et inspirer le public québécois».
Par exemple, les propos de Pierre Pettigrew sur «les bleus qui se nourrissent de méfiance et les rouges qui embrassent la confiance» qui unissent dans leur nationalisme rétrograde les nationalistes de Duplessis, la Société Saint-Jean-Baptiste et les souverainistes actuels, m'est semblée intéressante. Je pense que le gros problème ce ne sont pas les politiciens, mais l'opinion publique et les médias qui dénigrent le fédéralisme.


Cher Monsieur Trudel,

Je crois que le ministre Pettigrew est l'un des plus médiocres représentants fédéraux actuels. J'ai lu son discours de Trois-Rivières et il m'a paru démagogique et réactionnaire. Il est allé jusqu'à prétendre que le mouvement souverainiste est xénophobe, alors que ce n'est qu'une frange minime du mouvement qui l'est. D'ailleurs, nous fédéralistes avons nos propres xénophobes, Diane Francis par exemple, et Pettigrew devrait les combattre s'il voulait être crédible. Il y a de l'intolérance bien réelle contre les fédéralistes québécois, une intolérance haineuse et fanatique proférée par les Pierre Falardeau et ses disciples, avec la complaisance de l'intelligentsia et des leaders politiques indépendantistes. Pettigrew n'en a pas parlé, alors que c'est celle-là qui mine présentement notre climat démocratique. Se tromper de cible, c'est se tirer dans le pied...


Jacques Noël:

Falardeau, l'un de nos plus brillants intellos, ramené au niveau de «brute fanatique». On ne peut pas dire que vs faites dans la dentelle avec ceux qui ne pensent pas comme vous!

Pour ce qui est de l'avenir de la francophonie dans votre beau grand Canada bilingue, voici la tendance historique:

1867: Le Canada comptait 42 % de francophones, appelés alors Canadiens et Acadiens (faut jamais oublier que les Anglais nous ont volé jusqu'à notre nom!).

1901: Sous l'effet des premières grandes vagues d'immigration, le % tombe à 31 %

1961: Juste à la fin du babyboom et des familles de 12 enfants vivants à table, les Canadiens français, comme on disait maintenant, ne font plus que 26 %

2005: On est rendu à 22 %. Bientôt un cinquième du pays qu'on a nommé et fondé. Pas de chambre à gaz ici, pas de déportation: on nous a noyés sous l'immigration. Et ça continue. Cette année, le Canada a accueilli plus d'immigrants qu'il y a d'Acadiens au Nouveau-Brunswick! Merci beaucoup pour votre beau programme....

Cher Monsieur Noël,

Prenez un recueil des déclarations de Falardeau (je m'en suis fait un très complet à partir de ses livres et articles, passages à la télé et radio, etc.) ce soi-disant «brillant intellectuel», et prenez aussi un dictionnaire. Regardez la définition de «brute», «intolérance», «fanatisme» et «haine», et vous verrez bien que cet homme est une brute fanatique et intolérante qui sème ouvertement la haine et qui en est même très fier. Enfin, au sujet d'un homme qui écrit qu'il se retient de «fesser» les fédéralistes «à coups de 2 X 4» et de «les découper à la chain-saw», on ne peut qu'affirmer qu'il s'agit là bel et bien d'une brute.

Quant à la diminution du pourcentage de francophones au pays, eh bien, prônez donc une politique de natalité, ce n'est pas de la faute des fédéralistes et encore moins des anglophones de Red Deer en Alberta si on fait moins de bébés qu'avant. De plus, je doute fort que ce serait une bonne chose de revenir au temps où le clergé imposait ses vues à notre société en prenant les femmes pour des machines à engrosser. Le processus de décroissance démographique que vous mentionnez s'est d'ailleurs déroulé au fur et à mesure de la diminution du poids paralysant de l'influence cléricale et de l'avènement de la libération des femmes, ce dont je ne me plaindrais sûrement pas...

Enfin, quant aux francophones des autres provinces, dites-vous bien que nous, Québécois, n'avons fait que très peu pour développer des liens et des échanges à tous les niveaux avec eux, ce qui aurait aidé à leur renforcement. Les souverainistes, d'ailleurs, n'y gagneraient rien et c'est pourquoi ils les ignorent littéralement, car les francophones hors-Québec constituent leur mauvaise conscience, donc ils préfèrent occulter le fait que si le Québec se sépare, 1 million de francophones hors-Québec seront menacés de disparition, ce qui n'est pas la meilleure façon de renforcer le fait français en Amérique. Quand arrêterons-nous enfin de nous laver les mains concernant le sort de ces compatriotes qui partagent notre histoire, notre culture, notre langue, et notre pays?


Ghalem Ben Nouna:

Merci pour ces propos très pertinents, aussi faut-il souligner qu'on a l'impression que tout le monde tourne en rond au Québec, même les séparatistes.

Ce qui manque au pays, c'est un nouveau parti rassembleur des nouveaux leaders inspirants et surtout un nouveau projet de société.Tel que disait Jack Lang, «je préfère la réforme à la révolution, car les lendemains des révolutions sont incertains alors qu'en reformant on bâtit sur les aquis». C'est-à-dire une grande puissance mondiale et membre du G8.On oublie souvent ça. Concernant le monopole de la langue et de la culture, je voudrais dénoncer le contrôle quasi total des séparatistes des médias francophones, surtout hertziens, nous n'avons pas de tribune pas d'accès, on subit le martelage inssesant du discours séparatiste teinté d'idéologie d'extrême gauche.


Cher Monsieur Ben Nouna,

Je ne peux que crier avec vous contre le manque de leadership inspirant du côté fédéraliste. Il faut pourtant le susciter, autour d'un projet rassembleur. J'espère que vous en serez, car au fond, le leadership qui nous fait présentement défaut, c'est à nous tous, citoyens fédéralistes, de le prendre, à partir de là où nous sommes.

Il est vrai que l'idéologie indépendantiste exerce un quasi monopole dans les médias. Même La Presse publie les textes de l'intolérant Pierre Falardeau, probablement par crainte de subir ses foudres haineuses, alors qu'on devrait s'en foutre!!!

Mais ceci dit, je ne crois pas que l'idéologie indépendantiste est d'extrême-gauche. Landry et Parizeau sont des gens de droite, leur bilan ministériel le démontre amplement, et la droite existe bel et bien au PQ et au Bloc. Bien entendu, ces gens-là nous servent jusqu'à plus soif le discours de la «solidarité sociale», mais quand ils sont au pouvoir, ils font l'exact contraire. En cela, ils sont d'une très grave duplicité. Par exemple, le gouvernement du PQ, de 1976 à 1985, ne donnait que 133$ par mois aux assistés sociaux de 18 à 30 ans, et c'est le libéral Robert Bourassa qui a ensuite accordé aux jeunes la parité avec les adultes. Et aussi, à partir de 1994, les coupures dans les services sociaux étaient du même niveau que celles que Harris imposait en Ontario. Le PQ n'est pas progressiste, mais essentiellement étatiste et technocratique. Et je ne suis pas de ceux qui croient que l'étatisme et le technocratisme sont synonymes de progrès social, et c'est la raison pour laquelle j'ai adopté avec le temps le libéralisme politique comme philosophie, car elle est fondée sur la primauté des droits et de la dignité de l'individu, et en cela elle requiert aussi des éléments forts de justice sociale.

De toute façon, le nationalisme est une idéologie essentiellement conservatrice, malgré les dénégations habituelles des souverainistes, et un jour il faudra bien amorcer un vrai débat là-dessus. Enfin, je suis plutôt de centre-gauche moi-même, et je pense que les deux camps devraient refléter une vraie diversité idéologique, ce qui n'est pas le cas jusqu'ici, en particulier pour ce qui concerne le camp fédéraliste, qui s'est trop laissé identifier avec les mieux nantis.



Marianne Vaucouleurs:

«LES VERBIGÉRATIONS DE DANIEL LAPRÈS» - Ou comment présenter des discours de propagande sous couverte d'argumentation «éthique» Votre disposition pour ainsi dire viscérale à «inoculer» chez vos «ennemis idéologiques» votre propre haine personnelle de ceux-ci (car vous adorez étaler votre prolixe prose sur toutes les tribunes qui tombent sous vos yeux), haine que vous avez toujours l'extrême culot de présenter avec pompes (ah... quel labeur de trouver une idée à peu près cohérente ici ou là dans tout ce fatras de mots qui n'en finit jamais) et sous forme intellectuellement acceptable.

Respect, tolérance, ouverture, démocratie, intégrité intellectuelle, débat..., etc. sont en effet autant de vocables que vous utilisez à satiété et que, «visiblement», vous présentez en paravent pour mieux fouler aux pieds ces «valeurs chéries» - et ce, constamment - dans le fond même de votre discours (lorsque l'on a la générosité - intellectuelle - d'aller jusqu'au bout de vos serpentins constrictors sans nous laisser broyer par l'ennui).Mais il est vrai qu'ici, au Québec, on est devenu passablement imperméable à ce type d'entreprise, que l'on a tellement connu depuis une quarantaine d'années: se faire traiter de tous les noms par le biais de discours doucereux qui prônent les plus nobles valeurs pour laisser entendre que les tenants de la libération du Québec en sont fondamentalement dénués. Ce qui se ramène à peu près à la dialectique suivante, si «on fait» brachylogique: la CIVILISATION CANADIENNE d'une part (ouverture, grandeur d'âme, tolérance, générosité, accueil, universalité, démocratie, le multi...n'importe quoi, etc.), La TRIBALITÉ QUÉBÉCOISE d'autre part (les valeurs opposées, pardi!). Et il est vrai que la plupart du temps il s'agit tout bêtement d'une extraordinaire malhonnêteté intellectuelle.

Comme quoi on peut atteindre à la plus vulgaire primarité (le discrédit de l'Autre par tous les moyens) sous le couvert des plus belles envolées littéraires inspirées par les plus nobles idéaux de l'humanité. C'est vieux comme le monde, certes, mais parfois it works yet... D'où la perpétuelle renaissance de gens comme vous, M. Laprès, qui s'efforcent de confondre leur préférence idéologique, très intéressée, avec les sommets de la pensée ouverte et généreuse.Comme disait l'immense Goethe il y a maintenant deux cents ans, et un demi-siècle avant Marx, «L'idéologie d'une époque est l'idéologie des maîtres de cette époque».

Quel est le «truc»? Convaincre le plus grand nombre que «mon» intérêt est aussi le «vôtre»... À la différence - vous en êtes la démonstration irréfutable, M. Daniel Laprès - que le procédé est désormais à la portée de tous. Compte tenu de l'accès libre à la parole publique dans une société qui chérit la liberté et la démocratie comme la nôtre, la québécoise, il est possible pour tout un chacun, en effet, de tenter de se dénicher un auditoire à «travailler au corps». Suffit d'avoir son ballot de phrases tout fin prêt dans sa garde-robes, avoir du temps ensuite, beaucoup de temps, et, probablement aussi, se trouver - de manière ponctuelle ou en permanence, c'est selon - dans un état chronique de désoeuvrement avancé.Et une p'tite commandite émanant de notre bon vieux gouvernement libéral canadien corrompu, en appoint, ça ne ferait pas de mal non plus, faut dire. J'imagine que vous ne me contredirez pas au moins sur ce point.

Enfoncer sa partisanerie, étriquée et négatrice de l'«autre», à grands coups de valeurs universelles: Ce peut être amusant, rasoir, distrayant, soporifique, ridicule, selon les cas et les sensibilités de l'auditeur, ou que sais-je encore. Sauf que par-delà un certain seuil (la «répétition du même» jusqu'à l'acharnement, la démonisation du «différent», etc.), ça devient du fanatisme. Un fanatisme qui ne s'exprime pas forcément par le biais de yeux exorbités ou d'une veine cave exposée jusqu'à la l'exhibitionnisme, mais c'est celui qui est le plus répugnant de tous.Parce qu'il se présente masqué derrière une tolérance qu'il exige de tous hormis de lui-même. C'est le fanatisme du jésuite.Ce 30 octobre 2005, à la faveur du 10e anniversaire du «référendum volé» par vos amis purs comme jeunes vierges...

Chère Madame Vaucouleurs,

Ravi d'avoir encore de vos nouvelles! Mais vous devriez au moins renouveler vos écrits au lieu de recycler vos vieux courriels, car ce qui vous dites ici n'est qu'une répétition de quelques extraits de l'interminable logghorée verbale que vous m'aviez envoyée par courriel en juin dernier (8 pages lorsque imprimées!!!), et qui depuis ne cesse de faire rire mes amis, surtout les souverainistes parmi eux, lorsque je leur montre votre prose. Bon, c'est vrai que ça les gêne un peu d'avoir des gens comme vous dans leur camp, mais au moins vous savez les faire sourire en même temps, ce qui est tout à votre mérite...

Ceci dit, en matière de fanatisme, vous souffrez gravement de projection psychologique, c'est assez évident à vous lire; aussi, vous m'accusez d'avoir le «fanatisme du Jésuite», mais vous devriez savoir que ce sont les Jésuites qui ont joué un rôle moteur dans l'expansion au Québec de l'idéologie nationaliste identitaire qui vous émoustille tant (voir, entre autres, la biographie de René Lévesque par Pierre Godin, tome 1). Projection, Madame Vaucouleurs, projection...

Enfin, vous ne savez pas lire, du moins si vous prétendez vous référer au contenu de mon texte, auquel vous ne vous montrez pas capable de répondre en rien. Vous ne savez me faire qu'un procès d'intention, en plus de présenter à mon sujet une pseudo-analyse relevant du plus cheap genre de psychologie de pacotille. Dites-vous bien que si jamais j'ai besoin d'un psy, j'irai voir un professionnel sain d'esprit, ce que vous n'êtes sûrement pas...

Sur le site de Vigile.net, vous avez encore une fois recyclé votre courriel de juin, en reproduisant ce même texte que vous avez reproduit dans Cyberpresse, mais en y ajoutant cette fois un lien sur mes comptes de dépenses de fonction lorsque je travaillais comme conseiller politique, lien que j'ai d'ailleurs moi-même reproduit dans ce blogue.

Toute l'ampleur de votre malhonnêteté morale et intellectuelle est révélée par votre geste, car vous osez laisser sous-entendre ainsi que ces dépenses, qui ne couvraient que le transport et l'hébergement, ainsi que des photocopies, location d'ordinateurs, etc., servaient à remplir mon compte de banque, affirmation diffamatoire que vous faites juste après avoir évoqué le scandale des commandites. En fait, vous faites un lien entre le scandale des commandites et mes dépenses de fonction, ce qui vous expose à des poursuites pour libelle diffamatoire, vous et le site Vigile.net, une option que je considère sérieusement car il doit y avoir des limites au droit de diffamer quelqu'un à cause de ses opinions politiques, ce qui est d'ailleurs une tactique totalitaire bien connue.

En fait, savez-vous à combien est présentement mon compte de banque? Je vais vous le dire: un gros $52.02, car je vis et ai toujours vécu modestement, sinon frugalement. Je vis avec environ $1500 net par mois, que je gagne fort honorablement, et j'entends continuer ainsi car j'y trouve beaucoup de liberté. Voyez-vous, je ne suis pas achetable, chère Madame Vaucouleurs: je n'ai rien pour moi, et je ne veux rien, ayant même l'ambition de ne pas mourir riche. Alors, vous vous mettez un doigt dans l'oeil lorsque vous essayez de me faire passer pour un individu avide d'argent. Encore une fois, projection, Madame Vaucouleurs, projection...

Ceci dit, votre attitude plutôt minable et vile en dit long sur le fait que tout ce que vous savez faire puisque vous n'avez aucun argument valable, c'est de salir vos adversaires en mentant effrontément. Méthode digne des Nazis que la vôtre, chère Madame Vaucouleurs, qui entache aussi les responsables du site où vous avez publié une telle diffamation.

Donc, meilleure chance la prochaine fois...


Marc Trudel:
Je dis bravo à Daniel Laprès. Si on pouvait le cloner, on le clonerait pcque ça prend des jeunes comme lui pour contrebalancer la propagande séparatiste qui a envahi les médias par artistes et certains journalistes (!) interposés.

Merci Monsieur Trudel, vous êtes amusant. Mais si vous demandiez à ceux qui me côtoient à longueur de journée, mon coloc par exemple, si ce serait une bonne chose que de me cloner, celui-ci, bien que fédéraliste, protesterait très fort!!! Mon ex-conjointe protesterait elle aussi avec énergie, même si elle est restée une grande amie... Me cloner, ce serait provoquer une catastrophe nationale qui plongerait le pays dans le chaos et l'anarchie!!! ;-)))

Plus sérieusement, il faudrait que chacun parmi nous, fédéralistes québécois, se lève et ait le courage de ses convictions et de ses valeurs. Ainsi, on contribuerait au débat, et on ferait avancer, sinon notre cause, au moins notre société et notre vie démocratique. On ne doit plus rien attendre de la part de nos leaders politiques actuels, qui sont présentement trop nuls; à nous tous et toutes, citoyens concernés, de prendre notre part de leadership dans ce qu'il faut construire.

C'est maintenant le temps pour les esprits à la fois progressistes, libéraux et fédéralistes de mettre de l'avant de nouvelles idées et de nouveaux leaders. Il est fini le temps de la timidité.


Jean-Charles Morin:
Quel discours pompeux et vide! Je ne ressent aucune empathie pour vous. Pour paraphraser la célèbre chanson de Louise Forestier (air connu): «Pourquoi parler, quand on a rien à dire? Pourquoi pleurer, quand tous les autres veulent rire (de vous)?»
Les fédéralistes, adeptes inconditionnels d'une idéologie en cul-de-sac qu'ils s'entêtent à agripper comme une dernière bouée, sont les seuls responsables de leur malheurs. Quand vont-ils finalement s'apercevoir qu'ils font partie du problème et non de la solution?

Cher Monsieur Morin,

Merci de votre contribution très riche et substantielle au débat. Vos arguments sont superbement développés et riches de perspectives inouïes pour l'avenir radieux de notre société, et la profondeur et le génie de votre pensée ne peuvent qu'éblouir le lecteur jusqu'à l'aveuglement. Heureusement qu'il y a des gens comme vous pour illuminer les pauvres ignares et aliénés que sont les fédéralistes de mon espèce...


Michel Lebel
Sur l'essentiel, je partage votre point de vue. L'immense majorité des députés fédéraux, y inclus ceux du Bloc, ne sont pas des intellectuels, mais des pragmatiques, des concrets. Paul Martin, Jean Lapierre, Stephen Harper et Jack Layton ne sont pas des Trudeau!

Jean Charest et son ministre Pelletier défendent l'autonomie provinciale et plus de pouvoirs et d'argent du fédéral. C'est de bonne guerre, mais comme le fédéral ne peut pas toujours dire oui, la perception que la population peut avoir, par médias interposés, est que le fédéralisme est un nid à chicanes perpétuelles. Ce qui est en partie vrai, encore faut-il expliquer qu'il est normal, voire souhaitable, qu'il y ait des divergences entre les deux ordres de gouvernement. Qu'une certaine tension entre ceux-ci peut être bénéfique pour les citoyens.

Et de façon concomitante, il faut également montrer les avantages de vivre dans une société multinationale et multiculturelle.Il ne faut pas aussi oublier que le PQ est toujours sur le mode souverainiste ou référendaire. Il n'existe et ne vit que pour cela. Le fédéralisme, quant à lui, se vit concrètement tous les jours, avec ses succès et échecs. Le fédéralisme est une organisation politique exigeante, jamais parfaite, mais qui permet une unité territoriale élargie, dans la diversité. C'est aussi une philosophie qui demande de voir grand et généreux. C'est le régime politique de l'avenir pour la planète. Les Nations Unies préfigurent un fédéralisme mondial. Pourquoi le Canada ne servirait-il pas de modèle?


Cher Monsieur Lebel,

J'apprécie votre propos, qui est (et là je suis sérieux) très riche et plein d'ouverture sur l'avenir. Cependant, je ne veux surtout pas d'un autre Trudeau! Trudeau est mort il y a 5 ans, il a quitté le pouvoir il y a 21 ans, et on n'a pas besoin d'un autre comme lui. On devrait plutôt regarder vers l'avenir au lieu de se raccrocher à un passé révolu.

Il nous faut des leaders qui ne soient pas arrogants comme l'était Trudeau, et qui soient aussi moins doctrinaires. Je ne veux pas d'«intellos», mais plutôt des leaders qui veulent que l'État fédéral serve vraiment les citoyens de ce pays (ce qu'il est loin de faire présentement), et qui sont en politique pour améliorer les conditions de vie des gens et pour aucune autre chose.

La seule inspiration qui me vienne à l'esprit est la politique comme le faisait le regretté sénateur américain Paul Wellstone (voir:
www.wellstone.org) Si on avait de tels leaders dans notre camp, comme fédéralistes on progresserait pas mal, et le Québec et le Canada aussi.


Marc Granger:

J'en ai plus qu'assez de ces démagogues fanatiques qui, sentant la soupe chaude pour leur cher Canada, voudraient faire porter le blâme des commandites à tous les Québécois.
N'en déplaise aux fédéralistes, ce scandale est un scandale fédéraliste créé par des agences de communication fédéralistes exécutant des contrats de publicité fédéraliste pour leurs amis fédéralistes d'un parti fédéraliste, le tout pour mousser l'option fédéraliste.Vous me faites penser à messieurs Brault et Guité: «Si je tombe, je ne tomberai pas tout seul!»

Cher Monsieur Granger,

Je ne comprends vraiment pas pourquoi vous semblez dire que je fais porter le scandale des commandites sur les Québécois. Je n'ai jamais rien dit ou écrit qui puisse se rapprocher de cela. D'ailleurs, je me sens aussi insulté que vous lorsque j'entends des choses pareilles.

Mais ceci dit, ce scandale n'est pas un «scandale fédéraliste» comme vous dites, mais plutôt un scandale provoqué par une poignée de parasites et de voleurs, qui ont utilisé la cause fédéraliste pour se remplir les poches. Comme fédéraliste, je ferais accuser ces sinistres individus de haute trahison si je le pouvais, car les dégâts provoqués par leurs crimes ont gravement fragilisé l'unité de notre pays.

Autrement, devrait-on dire que d'autres scandales qui ont touché des indépendantistes comme Oxigène 9; les emprunts bancaires bidon effectués par les candidats du Bloc Québécois en 2000 pour se faire rembourser par les payeurs de taxes beaucoup plus que leurs dépenses électorales réelles; les études sur la faisabilité de la souveraineté, faites par Parizeau et payées par le public, dans lesquelles plein de consultants péquistes se sont graissés les pattes; les dépenses de fonction pharaonesques de nombreux députés du Bloc Québécois révélées il y a moins d'un mois, le tout au détriment des contribuables; etc., etc., etc.

Donc, cher Monsieur Granger, devrait-on dire que ces scandales sont des «scandales souverainistes»? Je dis que non, car je ne suis pas un démagogue. Là-aussi, ce sont des scandales de profiteurs et de parasites. Rien de plus.

Alors, soyez honnête et moins démagogique dans vos accusations SVP, car vous connaissez l'adage: "Qui crache en l'air..."